L'HOMME QUI EPOUSA NEW YORK, d'Olivier Démoulin
David Prain, président de la success story « French Bread in New York », est sur le point de fêter son soixantième anniversaire – l’angoisse l’étreint car tous les hommes de sa famille décèdent avant cette date fatidique. Il le fêtera pourtant cet anniversaire avec ses associés et amis, mais dans un état d’esprit tel que ce ne sera guère une réussite.
Bousculé par un taxi, devant le musée d’histoire naturelle à New York, près de Central Park Ouest, l’homme n’est que très légèrement groggy mais il est convaincu avoir vu dans le taxi une vielle dame lui rappelant Helen Seagal son premier (et unique amour). Quel que temps plus tard, c’est une « Helen » jeune, de l’âge qu’il avait lorsqu’il la rencontra (40 ans) ) Paris qui capte son regard, habillée exactement comme l’Helen du passé, style années 60 – il tente de la retrouver, sans succès.
Puis dans sa boîte aux lettres, il trouve une publicité pour un détective privé dont le texte l’interpelle particulièrement = retrouver un ancien amour … Intrigué, David Prain a soudain très envie de savoir ce qu’est devenue Helen Seagal, son professeur de 20 ans son aînée avec qui, à Paris, il vécut une relationintense, toute de passion, que la différence d'âge rompit.
Avec New York en toile de fond. Tellement enivré par « la Grosse Pomme » qu’il n’a qu’une envie = y passer sa vie.
Il y fut conçu, puis son père, traumatisé par une rencontre avec les flics décida que désormais sa vie serait ailleurs. Et ce diplomate entraîna donc sa famille aux quatre coins du monde, mais surtout plus jamais à New York. Le grand désir de son fils.
Quelque part au Canada, sur l’île de Propperty, David Prain est le président d’une entreprise de construction, il est marié à une jeune femme n’ayant pas du tout l’intention de quitter l’île où elle est née – ils sont les parents de deux ados, qui n’ont que peu d’affection pour leur père, qui le leur rend bien – David Prain n’est pas un père chaleureux. Son couple bat de l’aile et lorsqu’en guise de cadeau d’anniversaire, il reçoit un album photos tout dédié à Helen, son amour de jeunesse, David Prain veut trouver qui est à la source de cette mauvaise plaisanterie.
Ses relations familiales et amicales avec son associé vont fameusement en souffrir. Peut-être que faire appel à un détective privé serait une bonne solution ?
De ces deux « David Prain » qui est le vrai ? tous deux sont amoureux de New York, mais l’un a réalisé son rêve, l’autre pas. Tous deux ont réussi dans la vie, l’un est marié, l’autre pas… Tous deux adorent l’Art Déco, bien représenté dans les immeubles newyorkais. Tous deux sont obsédés par l'image de leur amour de jeunesse.
La 2ème partie du roman apporte la solution – et quelle solution !!! un retournement de situation plein d’imagination, une énorme surprise pour la lectrice/le lecteur.
Un retournement dramatique, cependant plein d’humour – j’ai adoré !
Comme déjà dit après lecture de « Dans mon ventre » d’Olivier Démoulin, j’adore les univers parallèles, j’aime être baladée par un auteur qui me réserve des surprises en fin de roman.
Je n’ai guère été déçue avec cet « Homme qui épousa New York », qui m’a aussi fait revivre quelques belles promenades d’il y a 2 ans lorsque je pus enfin réaliser mon rêve de découvrir New York.
Merci à l’auteur pour ce double grand plaisir de lecture et de voyage. Bel hommage à la ville de New York.
photos newyorkaises de mon album photos