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mon bonheur est dans la ville
28 août 2013

L'ETE SE LIVRE - LA LEGENDE DE COLDSTONE, de Patricia Wentworth

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Titre original anglais = The Coldstone 

Il y a de longues, très longues années, il y avait sur la lande deux cercles de pierres levées – ces vestiges des temps anciens alimentent encore et toujours les superstitions locales – un jour le diable aurait surgi sous l’une des pierres. Depuis, interdiction formelle de s’en approcher, ce qui n’empêcha guère les habitants des patelins aux environs de se servir des pierres pour leurs maisons. Depuis il n’en reste que 2 debout et l’une couchée.
C’est à ces pierres que la famille Colstone doit son patronyme.
Et depuis que Philip Colstone, avant d’aller se battre contre l’invincible armada des Espagnols, a marqué la pierre couchée (anciennement levée) du signe de Merlin, plus personne ne s’en approche – hélas Philip Colstone emporta le secret dans la tombe puisqu’il mourut au combat avec son fidèle William Bowyer.
 

Lorsqu’Anthony Colstone, en congé sabbatique de l’armée britannique, hérite de Stonegate, le domaine des Colstone depuis des temps immémoriaux, il ne se doute vraiment pas qu’il va tomber dans une drôle d’histoire.
A commencer par le notaire qui lui dit qu’il n’héritera que s’il respecte les exigences de l’aïeul = ne poser AUCUNE question sur le domaine.
Bien qu’il aurait dû revenir aux filles de Jervis Colstone, c’est lui Anthony qui hérite parce qu’il est un homme et que Colstone père trouvait les filles en général, et les siennes en particulier, trop stupides. Un vieux bonhomme infect, est-il besoin de l’ajouter.

Or Anthony n’a aucunement l’intention de se mettre un tel domaine sur le dos sans savoir de quoi il retourne – et de plus, l’oncle Jervis a l’outrecuidance,  d’espérer (quasi exiger) par testament, qu’Anthony quitte l’armée pour entrer en politique.
Mais c’est quoi ce délire !

Notre jeune héritier se met donc en route vers Stonegate – il rend visite à ses cousines, deux vieilles filles âgées, plutôt contentes d’habiter la « Maison des Dames », face au domaine plutôt que la grande demeure, aux multiples pièces en assez mauvais état.
Inutile d’essayer d’en tirer quoi que ce soit, elles refusent de passer outre les interdits paternels même après sa mort.
Anthony pose des questions à son majordome et sa gouvernante, même mutisme !
Il lui reste l’espoir que la dernière des Bowyer, une famille liée aux Colstone depuis la nuit des temps, accepte de lui parler, peine perdue – c’est le silence total.
Personne dans ce patelin n’a l’intention de répondre à la plus anodine de ses questions, mais tout le monde a l'intention de se mêler de ses affaires !

Il rencontre, par hasard – mais est-ce vraiment par hasard – la petite-fille de la vieille Susan Bowyer, une jeune Susan pleine d’espièglerie, dont il tombe immédiatement fou amoureux.
Y en a qui adorent cumuler les problèmes !
Car Susan est poursuivie par un ex fiancé qui n’a pas du tout l’intention de la laisser à Anthony. Ce Garry est non seulement un type inquiétant, mais il est obsédé par un trésor qui serait caché dans les souterrains de Stonegate.

Commence donc pour Anthony Colstone, non seulement une chasse à la vérité sur son domaine, sur ces pierres infernales, mais aussi une chasse à la « demoiselle en détresse », quoique cette expression ne s’applique pas totalement à Susan qui a plus d’un tour (et d’un secret) dans son sac.
C'est plein de couloirs et passages secrets mystérieux où il vaut mieux ne pas être enfermé.
Pauvre Anthony, mais dans quel guêpier a-t-il été fourré par ce vieil oncle dont il ignorait l’existence jusqu’à cet héritage.

Décidément mon été de lectrice fut placé sous le signe de l’humour noir et caustique – avec ce thriller de Patricia Wentworth, je n’ai pas failli à cette règle.
Point ici de Miss Silver, son personnage récurrent, mais une passionnante chasse au trésor. 
J’ai été très contente de le découvrir en version française (moi qui préfère les V.O.) car la collection « Grands Détectives 10/18 » a la bonne idée de rééditer certains titres, ce que les éditions anglaises ne font pas. 

C’est très amusant à lire et très vite lu, car les rebondissements se suivent et on a réellement envie de savoir où vont aboutir les pérégrinations  d’Anthony Colstone et sa Suson - aventures sont souvent très drôles, parfois dramatiques (surtout enfermés dans des caves très noires) par un ex psychopathe.

Les personnages sont cocasses, surtout la vive et impertinente Susan, pas du tout le genre à s’en laisser conter, qui mène le gentil Anthony par le bout du nez, mais en partie pour lui sauver la mise de l’inquiétant Garry, que je n’aimerais pas non plus avoir comme ex.

En dehors de ces 3 personnages là, il y en a quelques autres tout aussi rigolos – certains très sympathiques comme la grand-mère de Susan, une adorable vieille grand’mère à qui on n’a pas trop intérêt à raconter des mensonges car elle n’est jamais dupe.
D’autres rigolos mais moins sympas, comme la tante Arabel, vieille fille pleurnicharde que j’avais plus envie de secouer qu’autre chose, en plus elle est sournoise !
Ou alors West, un copain d’Anthony, bavard impénitent qui lorgne aussi sur une éventuelle fortune qui ne lui appartient pas.

Une lecture divertissante en diable, puisque celui-ci hanterait les pierres de la lande.

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Commentaires
T
Allez direct sur ma LAL
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L
Les romans de P. Wentworth sont assez inégaux, je trouve. Mais on passe (presque) toujours un bon moment.
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