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mon bonheur est dans la ville
11 août 2013

L'ETE SE LIVRE - LE THE DES TROIS VIEILLES DAMES, de Friedrich Glauser

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ON VOUS L'AVAIT POURTANT DIT
DE VOUS MEFIER DES VIEILLES DAMES

Titre original allemand = Der Tee der drei alten Damen

Une nuit à Genève. Une place déserte où seul un réverbère éclaire les arbres. Tout cela sous le regard  plein d’ennui de l’agent de police Malan. Surgit un jeune homme, très bien habillé qui, sous le regard ébahi de l’agent Malan se déshabille.
Lorsque Malan lui demande ce qu’il fait, le jeune homme le regarde, hagard, chancelle et s’écroule.
Pour l’agent Malan, il ne fait aucun doute que le jeune homme est en état d’ivresse ; l’agent hésite = appeler l’hôpital ou le commissaire ?
Arrive alors un vieux monsieur, chapeau noir, barbe blanche, qui prend le pouls de l’évanoui, conseille à Malan l’hôpital car le jeune homme aurait été empoisonné, puis lui tend sa carte = il s’agit d’un professeur de l’université de Genève.
A partir de là, commencent une série d’événements où la mort du jeune homme en question ne sera pas la moindre des énigmes, avec des rebondissements à la chaîne.
 

Je ne suis guère douée pour résumer les affaires d’espionnage, je les trouve généralement fort compliquées – de plus, rien de ce qu’on y trouve n’est ce qu’il paraît vraiment = les innocents sont de faux coupables, les coupables de faux innocents, ou pas ? allez savoir !

Il y a ici un valet de chambre que d’aucuns nomment « colonel » ; il y a 2 journalistes (un Irlandais, un Russe) qui cachent bien leur jeu.
Plus un débonnaire professeur d’université, toxicomane, un vrai prince des Indes qui se camoufle en britannique, un faux prince des Indes, mais vrai britanniques celui-là.
Allez vous y retrouver ! 
Et je ne vous parle même pas  des victimes impliquées dans ces doubles jeux.

Il est bien perplexe le commissaire Pillevuit, dont la pluie réveille la sciatique, qui est pressé de tous côtés pour qu’il découvre le fin fond de l’histoire mais on lui met quand même des bâtons dans les roues (du tact, cher commissaire, du tact !), parce que sont concernés des notables = le professeur d’université susmentionné, un médecin qui a disparu après avoir assisté à l’agonie des victimes, comme sa jolie assistante …  plus des personnages travaillant pour la Société des Nations.

On y parle d’ingénieux poisons inventés par un génie scientifique, de secte mystérieuse, de puits de pétrole, de poisons inconnus, un espion russe (le numéro 72), et son assistante dans le très classique jeu des dupes Est versus Ouest.
Trois frères, un pharmacien trafiquant de drogue… (pas de raton laveur).

Sans oublier bien sûr les « trois vieilles dames » du titre, et qui ne sont pas très rassurantes.
L’une d’entre elles débarque tôt dans l’histoire et ce n’est pas un cadeau !,  il faudra attendre la moitié du roman pour qu’apparaissent ses 2 copines, qui ne sont pas mal non plus dans leur genre.

Vous le constaterez, cela en fait du monde pour la lectrice lambda !

C’est caustique à souhait, je me suis régalée avec ce « thé », en dégustant le mien d’ailleurs – bien que je ne brigue nullement le poste de « 4ème vieille dame » !
J’ai vraiment  apprécié le ton de ce polar teinté d’espionnage. 

Friedrich Glauser naquit à Vienne en 1896, est décédé en Italie à l’âge de 42 ans, au parcours particulièrement atypique avant de devenir écrivain = légionnaire, horticulteur, journaliste, il a été plongeur en cuisine à Paris. Il était aussi malheureusement toxicomane, ce qui endommagea fortement sa santé.

Friedrich_Glauser

On le surnommait le « Simenon suisse »   son personnage récurrent, le commissaire Studer étant comparé à Maigret.
Je ne puis juger n’ayant pas eu l’occasion jusqu’à présent de lire l’un de ces romans policiers, je réserve donc mon jugement.

Par contre, pour le ton de ce roman-ci, je pencherais plutôt vers Stanislas-André Steeman = même ton ironique entre les personnages.
Le style m’a  parfois paru un peu vieillot, mais n’oublions pas que Friedrich Glauser écrivait entre les 2 premières guerres mondiales. 

Une sympathique découverte que je dois à tania-textes&prétextes. Son billet sur ce thé à la saveur très particulière ici.

pour entendre une courte critique sur ce livre = ici.

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Commentaires
M
Comme d'autres, le titre a attiré mon attention. Par contre, je n'ai pas spécialement envie de ce genre de roman.
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T
Heureuse que tu aies apprécié ce roman, merci pour le lien, Niki.
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L
Encore un auteur suisse que je n'ai pas encore lu mais dont j'entends beaucoup de bien.
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M
Je viens de lire ton billet attentivement. Je crois que je m'y perdrais totalement! :) <br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce qu'il est bien ton professeur? :) Tu débutes cette semaine?
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M
Le titre me plaît bien et ce que tu en dis finit de me convaincre que je pourrais aimer ce livre!
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