Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
22 avril 2013

MRS. JEFFRIES FORGES AHEAD, d'Emily Brightwell

51ChvJNnidL

Le bal annuel des Banfield est l’événement londonien  de l’été.
Cette illustre famille qui remonte aux débuts de l’Angleterre, a déjà rendu de fieffés services à la couronne – mais ayant toujours refusé un titre de noblesse, estimant que «  la noblesse réside dans les résultats obtenus ».
Cela n’empêche pas certains membres de cette famille de se prendre très au sérieux comme la tante de  Lewis Banfield qui désapprouve fortement le mariage de celui-ci avec la superbe Arlette Montrose, issue d’artistes renommés, ancien modèle d’artistes, jeune femme qui allie la beauté à l’intelligence, au point que son mari la consulte pour ses affaires…
Mais quelle indignité ! jamais une femme – et qui plus est une femme Banfield – ne serait mêlée de commerce ou autres choses similaires. Tellement vulgaire.

Arlette Banfield est adorée de tous pourtant – son personnel la vénère, vous pensez = elle les encourage à apprendre à lire à écrire, à s’améliorer s’ils en ont envie. Toujours aimable et surtout polie, ce à quoi ils ne sont guère habitués.
Hélas, il se trouve tout de même des personnes qui n’apprécient guère Arlette et l’une d’entre elles l’empoisonne, au cours du fameux bal.
C’est l’inspecteur Gerald Witherspoon et son adjoint Barns qui sont chargés de l’enquête. Le mari, Lewis, est complètement anéanti par ce meurtre, mais bon, ce ne serait pas la première fois qu’un mari jouerait la comédie.
Les parents Montrose aussi sont complètement dévastés, surtout lorsque l’autopsie révèle que la jeune femme était enceinte.
 

Arlette Banfield, née Montrose, n’avait pas sa langue en poche, mais sa droiture était appréciée au sein de ses amis – beaucoup moins au sein de l’aristocratie qui ne tenait nullement à l’avoir dans ses rangs.
Pensez ! une artiste !  qui plus est prônait l’indépendance des femmes, le droit de vote et autres évolutions sociales.

L’autopsie révèle donc un empoisonnement au cyanure qui a probablement été mis dans le champagne, seule boisson à part l’eau que supportait Arlette. La bouteille suspecte a disparu, malgré la fouille des chambres. Elle réapparaît au cours d’une 2ème fouille, avec en plus la petite bouteille ayant contenu le poison.
Dans la chambre d’une aristocrate, amie de la tante Banfield, l’une des nombreuses personnes qui détestaient Arlette.
Les preuves sont donc accablantes pour cette prétentieuse dont le comportement avant le meurtre laisse à désirer.
Elle est d’autant plus suspecte que c’est sa fille qui aurait dû devenir la jeune Mrs. Banfield. 

Pourtant Mrs. Jeffries se pose des questions. C’est un peu trop facile tout ça.

Lorsqu’on s’est trompé pratiquement deux fois de suite sur un choix de roman (ô Pal que de crimes on commet en ton nom), surtout lorsque d’autres lectrices/lecteurs ont apprécié lesdits romans, on se pose  des  questions sur ses lectures.
Bon, ceci dit, on n’est pas non plus toujours obligé d’être d’accord avec tout le monde.

Heureusement, il existe des petits livres sans prétention, sans prise de tête, dont les personnages récurrents vous plaisent tellement qu’on n’arrive presque plus à s’en passer.
Je ne vais plus refaire le panégyrique de la maisonnée d’Upper Egmonton Gardens – je l’ai fait tout récemment (ici).

Une fois encore, je les ai tous retrouvés avec beaucoup de plaisir – il y a ici quelques touches humoristiques, qui m’ont souvent fait glousser, lorsqu’ils sont tous réunis pour mettre à plat toutes les informations glanées dans le but d’aider leur patron, l’inspecteur Witherspoon, une crème d’homme mais parfois lent à comprendre les indices qu’il a sous les yeux.
Grâce à son amie de cœur, sa gouvernante et ses domestiques qui l’ orientent subtilement dans la bonne direction, il découvre toujours le coupable, parfois en toute dernière minute comme ici.

Je trouve, par ailleurs, qu’au fil de ses écrits, Emily Brightwell met de plus en plus  l’accent sur les indignités de l’aristocratie vis-à-vis du personnel ou des plus démunis, pour qui elle n’a que mépris.
Tout comme cette même aristocratie méprise les artistes ou les commerçants, apparemment seule leur caste a de la valeur – alors qu’ils se marient entre cousins, ce qui affaiblit considérablement leurs facultés mentales, comme n’hésitait pas à la dire la charmante mais très directe Arlette Montrose Banfield (personnage selon mon cœur).
« L’air du temps », autrement dit le décor, prend presque autant de place désormais que l’enquête proprement dite, ce petit côté historique  n’étant pas fait pour me déplaire.

L’une des histoires qui m’a le plus plu dans toute la série, qui comme toutes les séries a parfois quelques faiblesses.

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Ahhhh c'est donc chez toi où j'avais repéré cette série! Je me demandais aussi! Dûment noté!
Répondre
M
Moi aussi je lis une de mes valeurs sûres en ce moment : Peter Robinson ;-)
Répondre
A
C'est vrai ce que tu dis : quand on est déçu par plusieurs livres, on finit par douter... Mais je vois que tu as la même technique que moi : quand ça m'arrive, je me lances à la recherche de mes "classiques" (Tolkien, King, Exbrayat...). :-)
Répondre
T
C'est agréable par moment d'aimer un livre que l'on lit ;)
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 197
Archives
Derniers commentaires
Publicité