Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
6 avril 2013

FOUND WANTING, de Robert Goddard

51+J-6zsCaL

A Londres, Richard Eusden, fonctionnaire, est contacté à sa plus grande surprise par son ex-épouse Gemma – elle lui a toujours reproché son manque de fantaisie, se contentant d’un travail stable mais certes guère passionnant.
Eusden se méfie, il sait Gemma manipulatrice et sent qu’elle va recommencer son petit jeu.
Il ne se trompe guère, elle lui parle de Marty Hewitson, son ami d’enfance – Marty et lui firent leurs études ensemble, Richard était accueilli à bras ouverts dans la famille de son ami, et il avait surtout une bonne relation d’amitié avec le grand-père Clem Hewitson, héros de guerre et policier à la retraite.

Gemma lui annonce que Marty a besoin de lui, qu’au nom de ce passé il n’a pas le droit de laisser tomber celui qui fut non seulement son ami, mais qui est aussi son ex-mari à elle, après avoir quitté Richard – Marty aimait tous les excès, notamment  drogue et  alcool et apparemment cela eu raison de sa santé.
Il s’agirait d’apporter  à Marty, à Bruxelles, une mallette ayant appartenu au grand-père Clem.
Elle estime que Richard n’a pas le droit de refuser ce petit service. En principe c’est elle qui aurait dû y aller, mais elle n’a pas – dit-elle – le courage d’affronter son ex gravement malade. Eusden avait raison, elle parvient toujours à manipuler les autres.
 

Par désoeuvrement, un peu par lâcheté aussi, Richard Eusden accepte – et dès son arrivée à Bruxelles, les choses se compliquent. Non seulement Marty n’est pas là, mais qui plus est, la personne qui vient à sa rencontre lui conseille de le retrouver à Amsterdam. Où il ne le trouve pas non plus.
A Cologne, autre lieu où il devrait retrouver son ami, un homme vient à sa rencontre, exige la mallette du grand-père en échange de la libération de Marty Hewitson, prisonnier à Hambourg… Bien qu’il en ait complètement marre de cette histoire abracadabrante, Eusden décide de sauver la mise à son pote et remet la mallette au kidnappeur. Il est évident que son contenu vaut une fortune et Richard est tout de même assez intrigué. Il arrive à temps pour libérer Marty (au moins le contact à Cologne n’avait pas menti) qui, comme toujours, ne répond pas directement à ses questions – il prétend ne pas vraiment savoir lui non plus ce que contient la mallette mais si Eusden veut le savoir, qu’il l’accompagne à sa recherche car malade ou non, lui Marty veut la retrouver – il finit par dire à Eusden que la mallette contiendrait peut-être des papiers en relation avec la  dernière des Romanov, princesse Anastasia de Russie. 

D’Hambourg à Copenhagen jusqu’à Helsinki, en passant par des patelins finlandais au nom imprononçables, les anciens amis temporairement réunis vont se lancer à une course au trésor.

Sans aller jusqu’à dire que je me suis fort ennuyée à la lecture de ce roman – comme l’ont attesté la plupart des lecteurs anglo-saxons – j’avoue ne pas avoir été très convaincue par ce  premier contact avec Robert Goddard.
Je pense qu’il me faudra découvrir l’un de ses premiers romans - dont seulement 4 sur les 23 romans publiés - ont été traduits en français ; ceux-ci se situent justement parmi ses premiers livres ;  j’avais lu quelques billets très positifs sur les blogs où je me promène. Or la plupart de ces commentaires concernaient l’un de ses premiers romans.
A suivre donc, mais en mode rétro-découverte.

Ce « Found Wanting » est l’un de ses plus récents romans et selon les lecteurs anglo-saxons, Goddard a perdu l’enthousiasme dans sa manière d’écrire.
Pour tous, ce roman est d’un ennui rare.
N’ayant rien lu avant celui-ci, je dois dire que bien que j’apprécie énormément les histoires du présent qui partent à la recherche du passé, ici c’est assez monotone. 

De plus, les personnages ne sont pas très sympathiques = Richard Eusten s’ennuie dans sa vie, mais lorsqu’il a l’occasion d’y mettre un peu de piment, on sent bien que cela ne l’enthousiasme pas outre mesure – il regrette ne pas avoir voyagé, ici il voyage beaucoup et cela l’ennuie tout autant.
Son ami d’enfance est encore plus antipathique, il est vrai que je déteste les manipulateurs et ce Marty Hewitson en est un bel exemple.
De plus, je ne sais pas si Robert Goddard a fréquenté beaucoup de  personnes atteintes d’un cancer qui se trimballent à travers toute l’Europe du nord comme si de rien n’était ! Qui plus est, un cancer au cerveau …  Il est vrai que son personnage de Marty a toujours été casse-cou.
Quant à leur ex-épouse respective, Gemma, elle est aussi manipulatrice  que Marty, n’hésitant pas, comme lui, à utiliser le chantage aux sentiments à l’égard d’Eusden (du genre = tu lui dois ça en souvenir de votre amitié passée et blablabla).

Même si les personnages ne m'ont guère plu, cela reste une intéressante étude de caractères, du genre « je préfère voir vos talons ».
J’avoue avoir des difficultés à lire un roman dont aucun personnage ne me plaît réellement, surtout après la sympathique équipe de Dan Waddell.

A part ces désagréments là, je me suis prise au jeu de la « course au trésor » car de ville en ville dans le nord de l’Europe = Amsterdam, Cologne, Hambourg, Kopenhagen, pour arriver en Finlande, on se demande si cette course des anti-héros aboutira et si le lecteur pourra enfin connaître la vérité.
Qui concernerait  la grande duchesse Anastasia Nikolaievna, tuée à Ekateringenboug avec le reste de la famille royale de Russie en 1918.
Cette mort a suscité bien des mystères, surtout lorsqu’une certaine Anna Anderson prétendit tout au long de sa vie être Anastasia ayant échappé au massacre.

Conclusion = un roman pas totalement à rejeter, pas aussi barbant que l’écrivaient les lecteurs anglo-saxons, mais pas non plus une lecture indispensable.
Comme stipulé plus haut, je pense m’intéresser à l’un des premiers romans de cet écrivain, pour ne peut-être pas rester totalement sur une impression négative (quand ma PAL aura fortement baissé).

250px-Grand_Duchess_Anastasia_Nikolaevna

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Je passe mon tour pour celui-là... Cette course-poursuite à travers toute l'Europe semble tirée en longueur... :-(<br /> <br /> C'était donc l'une des déceptions dont tu me parlais ? ;-)
Répondre
C
Au début de ton billet, j'ai cru qu'il faisait toutes les villes accessibles avec le Thalys et l'Eurostar. Je pensais que c'était un roman écrit pour faire de la pub pour les trains en Europe :)
Répondre
M
Je n'avais encore jamais entendu parler de cet auteur mais je ne vais pas le retenir. Cette histoire ne me semble pas assez convaincante et je comprends que tu aies pu être déçue!
Répondre
M
Quelle drôle d'idée tu as eu de choisir un roman que tout le monde dit ennuyant alors que de nombreux blogueurs (dont moi ;-) ) te conseillaient d'autres titres ! J'ai adoré "Par un matin d'automne"
Répondre
T
Promener son ennui au lieu de le laisser derrière soi, drôle d'idée.
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 175
Archives
Derniers commentaires
Publicité