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mon bonheur est dans la ville
25 mars 2013

DEUX FEES ET LEUR BAGUETTE

zofia

(chronique adaptée du programme du concert du 10 mars 2013)

Vous ne l’ignorez pas = j’adore les fées – or une fée  se doit d’avoir une baguette magique – et qui d’autre serait  plus à même de posséder une baguette magique qu’une femme chef d’orchestre ?

L’université libre de Bruxelles (U.L.B.) possède son orchestre sous la houlette de Zofia Wislocka ; cet orchestre regroupe des étudiants (enthousiastes de la musique, mais musiciens amateurs).
Grâce à Madame Wislocka sont nés les « Concerts du Dimanche », cycle mensuel de concerts classiques, d’octobre à mars – le succès fut rapide et est constant, la salle Dupréel de l’institut des Hautes Etudes avenue Jeanne (Ixelles) étant  à chaque fois pleine à craquer.
De nombreux musiciens belges, mais aussi étrangers, sont déjà venus partager leur savoir et leur amour de la musique – parmi eux, des solistes mais aussi des ensembles de musique de chambre.

Tous les ans, l’orchestre à cordes  « I Musici Brucellensis » s’y produit, sous la direction de Zofia Wislocka, qui n’hésite pas à régulièrement passer sa baguette à un chef de nationalité étrangère.
La composition musicale d’un concert étant éclectique, le public a parfois la possibilité de rencontrer un compositeur ont l’œuvre est présentée.
Le 10 mars 2013 par exemple parole fut donnée à Georges Gondard, dont on interpréta « Les Ames Perdues ». Il nous expliqua que "Le Sacre du Printemps"  fut décisif mais il est aussi inspiré par des compositeurs hollywoodiens. Après quelques années au piano, il s'est décidé pour la composition musicale, style neo-classique. Il puise aussi son inspiration au Japon.

Zofia Wislocka est l’une des rares femmes chef d’orchestre – elles sont en tout et pour tout 500 dans le monde (voir son interview ci-dessous).
Elle est belge, d’origine polonaise, a fait ses études musicales à Varsovie, puis s’est perfectionnée au conservation de Bruxelles. Elle a travaillé au Luxembourg et en Italie et a suivi divers stages donnés par d’importants musiciens.
De nombreux prix sont venus couronner son talent. Depuis elle a dirigé des concerts en Pologne, Italie, Belgique et Canada où elle siégea dans le jury du concours de musique du Canada (1989). Il y a peu elle est retournée au Québec où elle a dirigé l’orchestre symphonique et les chœurs polyphoniques de Trois-Rivières pour un « concert  Mozart ».

Zofia Wislocka est également pédagogue, attachée à l’ULB elle en dirige l’orchestre depuis de nombreuses années et, tous les ans, anime un stage musical pour étudiants en France.

portrait

L’autre fée dont je prends un immense plaisir à parler est Kanako ABE.

Le dernier concert de l’année musicale de l’ULB se situe généralement en mars, le plus près possible de la journée internationale de la femme – et c’est un chef d’orchestre féminin qui dirige « I Musici Brucellensis », dont le but est d’approfondir le patrimoine musical européen.
Qui tente aussi de tirer de l’oubli des compositeurs injustement oubliés.
Ce orchestre se produit non seulement dans différentes villes belges mais a également des contacts dans le monde entier (Québec, Argentine, Pologne, Turquie, Allemagne, France).

Cette année ce fut le tour à la talentueuse chef d’orchestre mais aussi pianiste Kanako ABE qui de son experte baguette dirigea des œuvres d’Ottorino Respighi, Georges Gondard, Joseph Haydn , Edvard Grieg.
D' une virtuosité à nulle autre pareille, Kanako ABE non seulement interpréta 2 de ces œuvres au piano, tout en dirigeant l’orchestre – pas étonnant qu’elle reçut une « standing ovation ».

Kanako ABE naquit à Osaka, en 1973, au sein d’une famille d’artistes. Elle étudie le piano dès l’âge de 2 ans – quelques années plus tard elle entre à l’université nationale des beaux-arts et de la musique de Tokyo.
Elle y obtint un prix de composition.

Kanako ABE poursuivit ses études à Paris et obtint avec lauriers le diplôme de formation supérieure en écriture musicale et accompagnement, ainsi que 2 premiers prix en orchestration et analyse musicale.
Elle a aussi suivi des cours de direction d’orchestre auprès de Zsolt Nagy.
En plus de ses études de musique classique, elle s’occupe d’arrangements de chansons traditionnelles japonaises. Son arrangement de Sakura pour grand chœur, tambours japonais et piano fut joué au Carnegie Hall (New York).
Actuellement, elle vit en France avec son époux, le compositeur Régis Campo.

Que dire si ce n’est que j’ai été littéralement éblouie par à la fois la douceur et l’énergie émanant d’elle, par son enthousiasme tant à la direction qu’au piano, à sa gentillesse non seulement à l’égard du public mais aussi des musiciens. Il y a des gens comme cela qui répandent le bonheur autour d’eux et si ce bonheur est musical, que demander de plus.

Une fée, je vous disais ! (n’ayant pu trouver l’exécution du concerto de piano de Joseph Haydn qu’elle dirigea et interpréta, je vous propose d’écouter la direction de l'ouverture d'"Egmont" de Ludwwg van Beethoven, juste après l'interview de Zofia Wislocka))

 

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Commentaires
T
Encore un billet très intéressant de notre Déesse préférée, mais entre nous pour une japonaise, jouer des baguettes c'est quand même plus facile ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Je nous y voit mener un orchestre à "cordres" avec une fourchette ou un couteau.<br /> <br /> <br /> <br /> Il n'empêche que de l'avoir mise au piano à deux ans, n'est ce pas de la torture ?
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M
Quel beau billet Niki. Les chefs d'orchestre m'impressionnent énormément. Il faut qu'ils entendent tout??? Ce sont des génies de la musique! <br /> <br /> Il fût un temps où nous entendions beaucoup parler d'Agnes Grossman ici à Montréal. Je crois qu'elle était d'origine Autrichienne. Je n'ai plus de nouvelle d'elle, tu la connais?
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