IMPRESSIONNISTES BELGES INEDITS
edouard agneesens - la liseuse
Lieu = l'A.P.A. = association du patrimoine artistique - A l’entresol d’une maison qui ne paie pas de mine, à deux pas du quartier du Sablon et de l’église des Minimes où j’ai déjà pu assister à de beaux concerts.
Ma chronique est adaptée, résumée, des explications dans un dossier établi par Messieurs Constantin Ekonomidès et Pierre Loze.
J’ai été autorisée à prendre des photos, qui sont hélas encadrées comme c’était la mode alors – personnellement je n’aime pas cela (et je ne suis pas la seule), car je trouve que cela « écrase » le tableau peint.
Je vous livre donc ces photos telles qu’elles, même si je ne suis guère contente de l’effet obtenu.
Je connaissais Hyppolite Boulenger, Isidore Verheyden et Emile Claus, mais les autres m’étaient inconnus, même si j'avais lu leur nom et vu certaines œuvres au détour de certaines lectures sur l'art belge.
Notamment sur Anna Boch (ma chronique sur cette femme artiste belge).
Ce fut donc une belle découverte pour moi à propos de la peinture belge du 19ème siècle et début du 20ème, et le mouvement de La Libre Esthétique que je ne connais pas bien.
L’exposition est basée sur le travail de deux collectionneurs, qui ont eu envie de rendre hommage à ces peintres belges, de les sortir de l'oubli, et à ce mouvement d’impressionnisme autochtone, ou « luminisme ».
Le luminisme est un concept qui se démarque de l’impressionnisme français.
Après la révolution de 1830, les autorités souhaitaient que la peinture serve les idées nouvelles et l’Histoire.
Ces jeunes artistes furent les premiers en Belgique à se détourner de cette attente bourgeoise sur les sujets de l’Histoire, et de plus qui n’aimait que les portraits.
Ils étaient jeunes – au milieu du siècle – partant à l’aube pour travailler sur le terrain, plantant leur chevalet devant la mer, la campagne ou la forêt, prenant pour principal sujet la lumière.
Nous avons, à l’heure actuelle, vu l’évolution dans la peinture et l’art en général, oublié à quel point tout cela était scandaleux et « original » au 19ème siècle, à quel point ils durent se battre contre le conformisme artistique de leur temps.
Ils s’associèrent sous le nom de la Libre Esthétique.
artan de saint-martin
alphonse asselbergs
emile claus
eugène verdyen - hiver
adrien joseph heymans
On parle d’ « impressionnisme belge », mais il est plus approprié de parler de luminisme, c'est-à-dire le procédé de vibration optique (caractéristique de l’école française) = capturer les effets lumineux par des touches libres, utilisant des empâtements ou des frottis audacieux pour appuyer les effets atmosphériques, les intempéries, la chaleur de l’été.
Ce fut aussi une manière de se démarquer des étiquettes de « post impressionnisme », « neo-impressionnisme » utilisées en France.
Constantin Ekonomidès s’est passionné pour l’ensemble de ce mouvement artistique qui démarra vers 1860 et dura jusqu’en 1914, en parallèle à l’art académique.
Il fut l’un des meilleurs spécialistes du « luminisme », qui a ses amateurs et ses marchands spécialisés.
Le petit musée de l’association du Patrimoine Artistique belge a eu le plaisir de découvrir ces collections construites avec patience par de vrais passionnés d’art ayant une connaissance approfondie de cette période.
je termine ma visite par ces élégantes dans un parc parisien
émile hoeterickx