Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
27 décembre 2012

THE SHERLOCKIAN, de Graham Moore

 41fizjPwsDL 51SOTZ5VygL

61097761_p

Titre français = 221b Baker Street 

Le « graal » de tout passionné de « sherlockmania » est la disparition du journal d’Arthur Conan Doyle couvrant les mois d’octobre, novembre, décembre 1900.  Harold White nouvellement nommé membre des « Baker Street Irregulars » à New York, passionné d’enquêtes du grand Sherlock Holmes, va l’apprendre à ses dépens, ou à son plus grand plaisir.
Alors que l’on s’attend, dans l’assemblée, à recevoir l’un des experts britanniques sur Holmes, Alex Cale, qui affirme avoir découvert le journal intime d’Arthur Conan Doyle, celui tarde à paraître ; Harold White le découvre dans sa chambre d’hôtel, étranglé avec son lacet – sur le mur est écrit en lettres de sang « Elementary », tout comme dans « A Study in scarlet » où il était écrit « rache » à côté de la victime.
Harold, intrigué, passionné, ne se gêne pas pour vérifier si le journal d’ACD se trouverait dans les affaires du mort, mais non rien = le manuscrit perdu a été volé.
Après quelques démêlés avec la police newyorkaise qui enrage qu’il ait pollué la scène de crime, White est contacté par l’arrière-petit-fils d’Arthur Conan Doyle, Sebastian, qui le charge d’enquêter et retrouver le manuscrit.
Sebastian Conan Doyle estime que ce journal intime lui revient de droit et ne doit pas être donné à un musée ou, pire, vendu à un collectionneur privé. Pire de tout que cela tombe entre les mains de journalistes peu scrupuleux.
A propos de journaliste, Harold White va être accompagné dans sa chasse au trésor -  qui le mènera de New York à Londres, puis en Suisse aux célèbres Reichenbach Falls – par une  journaliste, Sarah, intriguée par ce manuscrit disparu et désireuse d’écrire un papier.

On assiste, d’un chapitre  l’autre, à l’enquête d’Harold White, les chapitres intermédiaires nous offrant une enquête menée par Arthur Conan Doyle et Bram Stoker, en 1900, soit 7 ans après avoir précipité Sherlock Holmes dans les chutes de Reichenbach en Suisse, agacé qu’il était par ce personnage de fiction qui lui volait littéralement sa vie d’auteur et même vie tout court puisque le public pensait qu’Holmes était « vrai ».
L’enquête menée par les deux amis écrivains les mène dans les bas-fonds de Whitechapel, où 2 jeunes femmes ont été étranglées dans les mêmes circonstances ; pour la police, rien de surprenant, Whitechapel est le lieu de toutes les turpitudes de prostituées – mais pour Doyle, il y a autre chose dans ces meurtres, quelque chose de particulièrement sombre et foncièrement mauvais. Un seul indice = un corbeau à 3 têtes tatoué sur les victimes.

The game’s afoot !

Le premier adjectif qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai refermé ce roman fut « excellent » - oui, c’est une excellente lecture, toute de fiction à la fois biographique concernant Arthur Conan Doyle et son ami Bram Stoker, mais aussi à propos de l’enquête contemporaine.

Graham Moore, dont c’est le premier roman, combine à la perfection deux enquêtes concomitantes, celle menée par Conan Doyle et Bram Stoker, et celle menée par le Baker Street Irregular White. Selon le romancier, ce personnage est constitué de plusieurs petites personnalités de la célèbre société aux Etats-Unis.

Je sais que j’ai encore une fois l’air de me vanter, mais j’avais deviné que l’un des personnages du roman  n’était vraiment pas net, néanmoins je ne connaissais pas les détails et les tenants et aboutissements – je me méfiais simplement du personnage, sans plus.
Il faut dire que l’auteur fait en sorte que ce personnage ait quelques côtés bien mystérieux, je n’ai donc pas grand mérite.

J’avoue que la personnalité d’Arthur Conan Doyle m’a paru un tantinet moins plaisante que ce que j’imaginais de cet homme = anti-féministe, opposé au vote des femmes, défendeur de l’empire britannique expansionniste, rigide à l'encontre d'Oscar Wilde qui fut pourtant un excellent ami – mais c’est parce que j’avais une image plutôt romantique de cet grand auteur qui resta fidèle à sa femme malade pendant des années, tout en ayant une liaison platonique avec celle qui deviendra sa seconde épouse. Nul n’est parfait !

Réunir deux enquêtes également passionnantes, avec rebondissements, dans un seul roman ne doit pas être, selon moi, chose aisée, mais Graham Moore se tire fort bien de l’expérience.
On passe sans arrêt, en alternance, de l’enquête de White en 2010  à celle de Conan Doyle en 1900, avec à chaque fin de chapitre un instant de suspense qui donne envie d’en savoir immédiatement plus – c’est dire si le roman est difficile à lâcher.

Un vraiment bon divertissement.

D’autres billets sur ce roman = Joelle, Karine-mon coin lecture.

(Ne pas confondre l’auteur Graham Moore avec son homonyme né au 18ème siècle et officier de marine britannique dans la Royal Navy.
L’auteur du roman est Américain, âgé de 28 ans, a vécu à Chicago dans son enfance et vit actuellement à Los Angeles. Son site ici)

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Eh bien voilà, un de plus sur ma LAL. C'est le symbole du mouvement perpétuel : 15 livres reçus, 5 à acheter :lol:.
Répondre
T
Il est tout jeune ce Graham Moore !!
Répondre
C
Je l'ai en anglais dans ma PAL (je me rappelle l'avoir acheté en Belgique à Sterling Books) mais toujours pas lu :( Tu me tentes maintenant que je me suis remise à lire un petit peu en anglais.
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 075
Archives
Derniers commentaires
Publicité