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mon bonheur est dans la ville
30 novembre 2012

LES DEUX VOYAGES DE MARTIN SCORSESE AU COEUR DES CINEMAS

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Pourquoi  « des »,  parce que dans deux documentaires fort intéressants Martin Scorsese développe avec tendresse et intérêt ses passions pour les cinémas, à la fois italien et américain – il y révèle avec infinité d’humour et admiration ce qui l’a conduit à devenir cinéaste.

A PERSONAL JOURNEY WITH MARTIN SCORSESE THROUGH AMERICAN MOVIES

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Co-réalisateur de ce documentaire = Michael Henry Wilson.
En 1995, Martin Scorsese décida de raconter quels furent les films qui l’enthousiasmèrent dans sa jeunesse, qui le firent rêver.
Il divisa son documentaire en trois grands thèmes principaux = le metteur en scène en tant qu’illusionniste, le metteur en scène en tant que conteur d’une histoire, le metteur en scène en iconoclaste, pour Martin Scorsese tout réalisateur interprète ce qu'il veut à sa manière personnelle, ce qui ne va pas toujours sans mal - mais le public reste le meilleur juge.

Du cinéma muet  - D.W. Griffith, Murnau - au cinéma parlant, il parle de ces cinéastes qui refusèrent parfois de se plier aux règles dictées par les studios – Orson Welles, Raoul Walsh – mais aussi de cinéastes proposant des films « grand public » = Vincente Minnelli, Alfred Hitchcock, Charles « King » Vidor, Douglas Sirk, Frank Capra, John Ford, Howard Hawks, Billy Wilder, Max Ophüls, etc.

Du western au film musical, du film noir à la comédie romantique, tous lui donnèrent le virus du cinéma et le menèrent là où il est à présent = l’un des réalisateurs les plus reconnus de la profession, metteur en scène de films d’auteur, souvent récompensés par la célèbre statuette « oscar ».

Les extraits sont courts (parfois un peu trop à mon gré), et bien que beaucoup des films dont parle Scorsese me soient connus, il m’a donné une folle envie de tous les revoir par l'enthousiasme communicatif dont il en parle.

IL MIO  VIAGGIO IN ITALIA

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Après le succès remporté par son documentaire de 1995 « A personal journey through american movies », Martin Scorsese décida de remettre le couvert en 1999 avec un voyage personnel à travers le cinéma italien.

Les grands-parents de Martin Scorsese, d’origine sicilienne, s’installèrent dans Elizabethstreet (là où j’ai « habité » pendant 10 jours en 2011) dans ce qui était, il y a longtemps, « Little Italiy ».
C’est par la télévision  - sur un tout petit appareil, bien loin de ce qui se fait actuellement – que Martin Scorsese découvrit le cinéma. Par ailleurs, son père, grand cinéphile, emmenait avec plaisir ses deux fils au cinéma les jours de congé.

Toute la tendresse de Scorsese pour ses grands-parents – qui ne parlèrent jamais anglais – éclate dans les commentaires qu’il fait à propos notamment du film « Paisà » de Roberto Rossellini, qui met en scène la fin de la guerre dans les villages d’Italie envahis par les nazis et la lutte des partisans. Tout comme « Rome, città aperta » de ce même Rossellini, avec la magnifique Anna Magnani.
C’est par la « Terra Trema » de Luchino Visconti que le jeune Martin découvrit aussi le monde difficile des pêcheurs siciliens durement exploités par une société implantée dans l’île et qui les vole littéralement du produit de leur pêche – et leur révolte à ce propos. 

Le documentaire est un beau et long voyage à travers, entre autres et surtout,  le néo-réalisme italien, qui fit la gloire du cinéma italien de l’immédiate après-guerre, bien que condamnée en Italie non seulement par les élites politiques mais aussi par le Vatican – on y montrait une image trop réaliste de la pauvreté, de ceux qui luttaient pour leur subsistance !
Vittorio de Sica est particulièrement à l’honneur avec son « Ladri di bicicletta » et « Umberto D », vibrant hommage au père de de Sica et à toutes ces vieilles personnes qui terminent leur existence dans le dénuement.

En dehors des deux réalisateurs susmentionnés, Martin Scorsese parle aussi de Pastrone, et son célèbre peplum muet « Cabiria » qui inspira D.W. Griffith, premier peplum (muet) de l’histoire de ce genre totalement kitsch que j’affectionne particulièrement.
Mais aussi d’Alessandro Blasetti, grâce à qui le jeune Martin rêvait d’aventures, cape & épée.

Le voyage n’aurait certes pas été complet sans aborder Federico Fellini et ses "Vitelloni" qui inspirèrent à Martin Scorsese son célèbre "Mean Streets" , Michelangelo Antonioni.

 

J’ai vu quelques-uns des films dont parle Martin Scorsese dans son documentaire – j’ai très envie à présent d’en découvrir toute la liste.

Je n’aurai qu’un bémol – mais un énorme bémol – à propos de cet intéressant documentaire-ci = contrairement au documentaire à travers le cinéma américain, que j’avais acheté en anglais, j’ai loué ce « voyage en Italie » à la médiathèque de Bruxelles.
Il s’agit d’un dvd émis par ARTE, et au lieu de tout simplement mettre des sous-titres, on doit subir la version en français pendant que Martin Scorsese raconte cette histoire du cinéma italien en anglais – c’est parfaitement insupportable car Scorsese s’entend pratiquement en voix off, pendant que la version francophone – décalée en plus – nous arrive par-dessus. C’est d’autant plus énervant que les extraits de films sont, eux, en V.O. sous-titrés.

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Commentaires
M
Pas fan de Scorsese, donc ... ;-)
Répondre
T
C'est tout de même idiot de la part des réalisateurs du DVD ! <br /> <br /> D'autant que l'on peut faire plusieurs pistes pour ceux qui ne savent pas lire les sous-titres.<br /> <br /> Le "sous-titreur" devait être en grève ce jour là ... ;)
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