LES IMPRESSIONNISTES & LA MODE, de Philippe Thiébaut
(Ou comme l’aurait dit Modeste Moussorsky = TABLEAUX D’UNE EXPOSITION)
A l’occasion de ce qui doit être une splendide exposition – pour laquelle je viendrais bien me balader à Paris – la collection Découvertes-Gallimard, dont je me fais une fois de plus « l’ambassadrice » (tant je l’apprécie), a édité un joli hors-série consacré aux « Impressionnistes et la Mode ». Sujets qui m'interpellent doublement (et qui me donnent envie de me redessiner un « défilé de mode personnel », puisque je ne retrouve plus celui que j’avais créé il y a quelques années.)
Comme les autres livres de la collection « hors série », celui-ci propose plus d’illustrations que de textes, illustrations présentées en diaporama, avec pages qui se déplient pour faire place à une illustration plus grande encore.
Les textes néanmoins bien présents dans les différents chapitres suivants =
Peintres & Modèles – La Ville et la Vie moderne – Plein Air – A bord de l’eau – Soirées & Mondanités – Chapeaux & Accessoires - Intérieurs – Femmes à leur toilette
L’apport des impressionnistes ne s’est pas limité aux paysages traités de manière révolutionnaire par rapport à ce qui se faisait à l’époque. Leur regard averti s’est aussi intéressé aux comportements de leurs contemporains, comme par exemple le rendu des toilettes, étoffes, accessoires. Leurs modèles étaient choisis dans le milieu familial, ainsi que parmi les amis.
Manet, Degas, Monet, Renoir, Caillebotte ont « mis en image » pratiquement comme une photographie, l’humain dans son quotidien où le vêtement tient une place prépondérante.
la réunion de famille, selon Bazille
la Parisienne, selon Edouard Manet
Les parcs parisiens, les jardins des faubourgs ou les promenades en forêt de Fontainebleau, lieux propices aux belles balades, on assiste à un vrai déploiement d’élégance, qui captèrent aussi l’œil des peintres.
le déjeuner sur l'herbe, de Claude Monet
les canotiers, d'Auguste Renoir
les baigneurs de Gustave Caillebotte
l'adorable Nana d'Edouard Manet
Une femme qui sort la journée ne peut en aucun cas le faire sans chapeau ! A l’époque il s’agit réellement d’un énorme « plateau », nommé cabriolet et aussi capote, ornés de fleurs et rubans. La parisienne y cultive son image de marque ; ce n’est pas tant le rang social que la recherche de la toilette qui importe.
Je pourrais citer pendant un long moment encore le texte de Philippe Thiébaut, conservateur en chef du musée d’Orsay et commissaire de l’exposition « L’impressionnisme & la Mode ».
J’ai aimé découvrir des copies de lettres d’Edouard Manet, adressées à ses amies et rehaussées d’aquarelles (cela me donnerait presque envie d'en faire autant = écrire aux amis, en illustrant de petits croquis aquarellés).
A côté des illustrations des multiples tableaux, il y a également quelques toilettes illustrées qui, je l’imagine, figurent dans l’exposition.
un atelier aux Batignolles, d'Henri Fantin-Latour
où l'on reconnaît le peintre Manet en pantalon clair, tenue qu'il privilégiait
l'homme debout au pantalon à carreaux est le peintre Bazille