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mon bonheur est dans la ville
29 septembre 2012

LA MAISON DU LOCH, de Patricia Wentworth

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Titre original anglais =  Fear by night 

Ann Vernon est une ravissante Londonienne sans le sou et dont le seul emploi possible serait celui de dame de compagnie. A moins de faire un riche mariage, mais comme elle n’est pas de bon lignage et totalement désargentée, il y a peu de chance que cela puisse se réaliser. Ce, malgré l’insistance répétée de Charles Anstruther, soupirant éconduit, qui insiste (lourdement) pour qu’elle l’épouse – or Charles, bien que d’excellente famille, possède un domaine qui risque de tomber en ruines, aussi Ann le pousse-t-elle à épouser une riche héritière. Ce qu’elle n’avoue pas vraiment, c’est qu’en fait elle voudrait rester indépendante, même mariée – ce qui dans les années 30, même à Londres, ne risque pas d’être possible.
Là elle va bientôt se présenter pour un poste de dame de compagnie pour la formidable Mrs. Halliday, dont le fils la reçoit avec énormément de courtoisie.
La situation ne sera pas très fatigante car la dame a une femme de chambre, et en plus elle sera bien payée.

Après quelques semaines passées à Londres, soudain sans prévenir, les Halliday mère et fils, seulement en compagnie d’Ann et de la femme de chambre, partent pour l’Ecosse – avec un ami de James Halliday ; un homme réellement très déplaisant, dont Ann Vernon semble convaincue qu’il cherche à lui nuire.
Elle se demande réellement pourquoi car elle ne le connaît pas du tout ce Gale Anderson.
Le plus surprenant aussi, est que sur cette île écossaise des Highlands, James Halliday commence à s’intéresser à Ann, au point de lui proposer le mariage.
Ensuite il y a Mary, la bonne de la maison du loch, qui lui recommande dans son jargon de ne pas s’approcher de l’eau, ou « il » l’y entraînera et elle mourra.

Ann Vernon commence à s’inquiéter quelque peu, d’autant plus que l’ambiance sur l’île est parfois fort lugubre, surtout les soirs d’orage.
Heureusement Charles Anstruther veille au grain – pas question d’abandonner Ann, pauvre ou pas, il l’épousera. Ce qui est très noble et très joli, encore faudrait-il que nos amoureux échappent au danger qui les guette.

Une île dans les Highlands, coupée de tout, avec des ombres menaçantes dans le loch, de belles promenades le long des falaises – pourtant très dangereuses, de jolis paysages cependant sous le soleil, des personnages inquiétants qui surgissent et disparaissent sans prévenir, une vieille dame qui veille jalousement sur son fils et qui adore raconter les histoires de sa famille très nombreuse, une femme de chambre qui passe son temps à geindre et une bonne inquiétante.
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette course à l’héritage un bon moment de lecture. 

Cette « Maison du loch » a fort bien tenu ses promesses jusqu’au dénouement, après une poursuite des plus haletantes à travers les falaises de l’île, l’intrigue était totalement passionnante, et puis soudain =  du Grand Guignol à l’état pur, digne d’un film d’horreur, et assez invraisemblable il faut tout de même bien l’avouer, même si on joue le jeu de l’auteure et sa vive imagination.
Imagination dont je ne pense pas être en reste, mais là j’ai tout de même été un peu refroidie alors que jusqu'alors j’avais été totalement incapable de lâcher le roman, tant l’histoire me plaisait,  l’ayant commencé un matin et terminé le lendemain matin, négligeant toute autre activité sauf me nourrir (un peu) et voir une merveilleuse amie (pas assez).

Toutefois, que cela n’empêche personne de lire ce thriller bien ficelé, dont on connaît tous les personnages ambigus et carrément mauvais dès les premières pages, ainsi que leurs sombres desseins,  le but de l’histoire étant de nous tenir en haleine jusqu’au bout afin de savoir si Ann Vernon et Charles Anstruther vont pouvoir s’en tirer.

Alors que ses romans « hors Miss Silver » sont désormais réédités en français – et qui sont tout aussi passionnants – les éditions britanniques ne rééditent plus que les polars mettant Miss Maud Silver en scène.
Sans doute sont-ils là certains de vendre leurs bouquins, pourtant les autres romans valent le détour eux aussi et je me suis donc décidée à les lire en français, après tout être puriste c’est bien, mais se priver d’un plaisirpour cause d’originalité (dans le sens de version originale), c’est idiot.
Donc pour ne pas me priver d’un bon moment de lecture, je découvre ces histoires qui me plaisent énormément par leur suspense et les touches d’humour caustique dont je suis friande, et qui ne sont pas trop mal traduites.

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Commentaires
M
J'ai failli acheter ce livre. Du grand guignolesque ? Je dois avouer que meutres à Craddock house ou quelques chose comme ça m'avait déplu et depuis j'ai laissé Miss wenworth un peu de côté mais j'y reviendrai, c'est sûr !
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T
A te lire j'avais l'impression de me retrouver un peu dans l'ambiance du chien des Baskerville. J'en ai eu des frissons et de la chaitr "à" poule ;)
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N
si j'avais une soeur qui me refile des livres dont la fin la déçoivent, ça m'arrangerait aussi :D<br /> <br /> (je compte sur manu ;) )
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A
C'est justement à cause de fins comme celle-là que ma soeur m'a "refilé" quelques uns de ses Patricia Wentworth. Elle a été déçue plus d'une fois et n'a plus trop envie de retenter l'expérience. <br /> <br /> Moi ça m'arrange. :-D
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N
tu as entièrement raison, je trouve que certaines fins ne rendent pas service aux romans, surtout que celui-ci est réellement passionnant de bout en bout - ou alors, ce qui est probable, je suis trop difficile, trop pointilleuse, mais je trouve qu'effectivement une fin peut décevoir par rapport au reste du roman (je crois que je deviens pinailleuse en vieillissant ;)) )
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