ALFRED COURTENS, SCULPTEUR
Ce sculpteur belge, connu pour ses statues gigantesques de la dynastie royale belge, naquit à Bruxelles en 1889. Il décéda à son domicile de St-Josse-ten-Noode (agglomération bruxelloise) en décembre 1967.
Alfred Courtens était l’un des fils de Franz Courtens, peintre de plein air et chef du file de l’école de Termonde – son frère Hermann Courtens devint peintre et son frère Antoine se dédia à l’architecture.
Il étudie d’abord le dessin, ensuite se dirige vers la sculpture – il fera ses apprentissages chez Charles vander Stappen (à Bruxelles) et Thomas Vinçotte (à Anvers).
Alfred Courtens est né à une époque où la sculpture belge sort de ce que le juriste et grand amateur d’art Oscar Maus qualifiait de « sommeil de marbre ».
Il s’essaie d’abord au réalisme, mais il est attiré par plusieurs tendances = le symbolisme et l’art nouveau qui expriment si bien la beauté et l’intériorité des états d’âme.
Ses sculptures donnent une place prépondérante à la femme dans toute sa grâce, dans toutes ses attitudes.
Il donne des titres poétiques à ses œuvres, qui empruntent à l’art nouveau les arabesques et courbes allongées, évocations de jeunesse et mystère.
Ses statues subissent à cette époque l’influence de Rik Wouters, pour qui la sculpture est un art autonome, universel, loin de tout rapport avec l’architecture.
Après la 1ère guerre mondiale, Alfred Courtens participe comme d’autres artistes de cette époque au « devoir du souvenir » et crée et participe à l’érection de 9 monuments en l’honneur des disparus. Très patriote et fidèle à la dynastie belge, l’artiste est l’auteur de multiples statues représentant rois et reines de Belgique, comme Albert Ier, au Mont des Arts et Leopold II à Ostende.
le roi Albert Ier, au Mont des Arts (Bruxelles)
Une statue de la reine Elisabeth I de Belgique, à Eisden dans le parc de Winterslag et le monument à Leopold III, à Courtrai.
En 1935, il participe à la décoration du grand palais du Heyzel, destiné à la 2ème exposition universelle (1935).
De 1922 à 1951, il sera professeur de modelage et sculpture à l’académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
L’exposition s’étend sur deux salles = dans la plus grande, celle où l’on pénètre d’abord, on découvre 2 beaux autoportraits de l’artiste, jeune, et beaucoup de dessins-esquisses avant sculpture de membres de sa famille – un seul petit tableau à l’huile, de St-Idesbald, mais on sent bien là-dedans que la peinture n’était pas vraiment son point fort (opinion personnelle).
A côté de cela, j’ai trouvé les bustes (bronze, plâtre) de toute beauté – de très beaux portraits de famille au fusain, ainsi que quelques dessins d’académie.
Il y a dans cette 1ère salle une jolie série de petits bronzes et plâtres, délicats et gracieux, comme ces « 3 jeunes femmes dans la dune », qui semblent vivantes, marchant dans le vent – on les imagine bavardant gaiement, en retenant leur chapeau.
Dans la plus petite salle, qui reflète l’atelier du sculpteur, on sent l’apologie de la royauté belge – (c’en est presque insupportable pour la non-royaliste que je suis).
Une petite vitrine expose les instruments de travail de l’artiste, qui créa également 2 statues figurant en façade de l’église du Sablon.
A côté de son œuvre monumentale Alfred Courtens a également réalisé une série de médailles destinées à diverses festivités – comme cette plaque en bronze dite des « 5 rois », célébrant les 125 ans d’existence de la Belgique – cette plaque se situe actuellement sur l’arcade du Cinquantenaire.
Alfred Courtens fut titulaire de diverses distinctions.
La prise de photos ayant été interdite, les quelques illustrations de cette chronique ont pour source la bibliothèque d’images google – sauf la statue équestre d’Albert Ier au Mont des Arts qui est une photo personnelle – cette chronique a été rédigée grâce aux informations sur les murs du musée.
Ma chronique est basée sur les explications biographiques du musée.