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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2012

DEATH IN THE CLOUDS, d'Agatha Christie

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Titre français = La Mort dans les nuages

Hercule Poirot n’aime voyager ni par mer, ni par air. Aussi lors du voyage Le Bourget-Croydon il est totalement emmitouflé  et ne prête aucune attention à ce qui se passe autour de lui, ou du moins très peu. Il a toutefois noté que la jolie Jane Grey évite soigneusement de regarder le séduisant Norman Gale – pas de doute, ces deux-là sont attirés l’un  par l’autre. A part cela, le toujours parfait gentleman qu’est Poirot a cédé son siège à l’Honorable Venetia Kerr, afin qu’elle puisse s’asseoir à côté de son « excellente » amie, Lady Horbury – si les deux « excellentes » amies connaissaient leurs pensées respectives à l’égard l’une de l’autre, elles seraient certainement de nettement bonnes amies.
En dehors d’Hercule Poirot, des jeunes gens déjà nommés et de ces 2 dames, il y a encore dans l’avion deux archéologues les Dupont père et fils, un médecin, un écrivain de romans policiers, un homme d’affaires et Madame Giselle. En tout onze voyageurs de première classe, auxquels il faut ajouter les 2 stewards. Tout se passe normalement, mais au moment où le steward en chef apporte la note aux voyageurs, force est de constater que Madame Giselle est morte. Apparemment d’une piqûre de guêpe – et effectivement, le jeune Jean Dupont confirme avoir tué une guêpe qui l’ennuyait.

Poirot, sorti de sa léthargie, constate qu’en réalité la mort a été causée par une minuscule flèche soufflée par une sarbacane, fléchette maquillée en guêpe. L’autopsie prouvera qu’un poison violent, très rare, extrait d’un serpent vivant en Afrique du Sud, a été utilisé
De fait, une sarbacane est trouvée sur le côté d’un siège – celui de Poirot !
Cela fait évidemment bien rire l’inspecteur Japp chargé de l’enquête en Angleterre, mais il doit collaborer avec la police française qui envoie l’inspecteur Fournier de la Sûreté, tout content de travailler avec Hercule Poirot.
Celui-ci commence à fortement agacer Japp (comme d’habitude) car il pose des tas de questions concernant cette sarbacane, dont il doute – pour le détective, un tel instrument aurait nécessité des contorsions de la part de l’assassin.
Or, dans ce cas d’espèce, il a fallu agir vite.

Des suspects il y en a plusieurs = la victime était une prêteuse à gages, connue pour sa dureté en affaires.
Rapidement, il est prouvé par l’enquête menée par Japp, Fournier et Poirot que plusieurs personnes avaient des problèmes d’argent, mais celle qui en a le plus est Lady Horbury.
On découvre également que Madame Giselle, née Marie Morisot, avait une fille, qui hérite de sa fortune considérable car Mme Giselle était une femme d’affaires avisée. Le problème est que la fille fut abandonnée peu après sa naissance et l’on ne sait guère ce qu’elle est devenue.
Hercule Poirot utilise son habituelle méthode d’élimination de certains faits, mais soulève d’autres questions qui exaspèrent Japp – même l’inspecteur Fournier commence à se demander si « l’illustre Poirot » ne serait pas un chercheur de petite bête, qui se lance sur des tas de pistes, sans suite.

On voit bien qu’il ne connaît pas notre Hercule national, qui avec son air de ne pas y toucher, s’approche lentement mais sûrement de la vérité – chaque détail compte, c’est pour cela qu’outre la liste des passagers, il a demandé le contenu de leur bagage. Il va réunir ceux qui l’ont secondé dans ses recherches pour leur dévoiler l’identité de l’assassin.

Mystère de chambre close que ce « Death in the clouds » - ici la « chambre close » étant un avion, un endroit totalement inaccessible comme dans « Murder on the Orient Express », ou « Mystery of the blue train », ou « Death on the Nile », mais aussi dans « And then there were none ».

Hercule Poirot et l’inspecteur Japp collaborent avec l’inspecteur Fournier, mais Japp ne peut s’empêcher de faire de temps à autre une remarque sarcastique à propos des méthodes de Poirot, ce qui lui vaut généralement un regard légèrement méprisant de la part de ce dernier. J’ai bien aimé d’ailleurs ces moments d’humour dans le roman.

L’enquête, faut-il le spécifier, est passionnante – bien que je n’aie jamais lu ce livre (hé oui, un Agatha Christie jamais lu et un Poirot encore bien !),  je connaissais cette enquête, car elle a été adaptée pour la série télévisée « Poirot ». 
Je savais donc qui était l’assassin, mais je me suis amusée à repérer les indices qui mettent la puce à l’oreille du petit détective belge.

L’adaptation télévisée est relativement fidèle au roman – je dis relativement car Jane Grey est hôtesse de l’air dans le film, alors qu’en réalité elle est l’assistante d’un célèbre coiffeur londonien ; l'un des 2 archéologues, Dupont père, n’apparait absolument pas dans le film (il est décédé).
Lady Horbury est accompagnée de son « amie » Venetia Kerr, mais également de son mari, Lord Horbury,  il ne sera toutefois pas dans l'avion du retour, ayant quitté Paris la veille.
Point d’homme d’affaires non plus.  D’autre part, dans le film,  les voyageurs reviennent à Londres après avoir assisté à un match de tennis à Roland-Garros, alors que dans le roman, la plupart ont été au Pinet, une petite station  très chic, où ils s’amusaient au casino.

Une fois encore, tout comme avec Ariadne Oliver, Agatha Christie est dans l’auto-dérision à propos de Mr. Clancy, l’auteur de romans policiers, qui est totalement époustouflé à la fin lorsqu’Hercule Poirot dénonce l’assassin. Quelle chance pour lui d’avoir pu assister à la manière dont un vrai détective résout une affaire.

Je ne le répèterai jamais assez = même lorsqu’on n’est pas en très grande forme pour raison de santé, lire Agatha Christie est un véritable divertissement d’excellente facture, à la fois léger et passionnant.

Le personnage de « Jane Grey » reviendra dans un polar, non pas écrit par Agatha Christie, mais dans le cadre d’une « fan fiction » (à l’époque où cela ne s’intitulait pas encore ainsi) – elle y était effectivement devenue archéologue et s’intéressait toujours aux enquêtes criminelles. J’ai lu le livre à sa sortie (il doit bien y avoir 35 ans de cela, je ne l’avais que modérément apprécié et il semble avoir totalement disparu des listes de romans-pastiches d’Agatha Christie) - je ne me souviens même plus de l'auteure (qui était une femme, de ça au moins je me rappelle).

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Commentaires
N
ok j'abandonne ;)<br /> <br /> mais au moins j'aurai essayé :lol:
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M
Rhooo tu me surestimes vraiment car même Agatha Christie est trop difficile pour moi ;-) J'ai déjà essayé !
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N
je viens d'avoir d résultats d'examens médicaux les plus surréalistes de mon existence - mais pourquoi ne suis je pas devenue médecin ! :roll:<br /> <br /> enfin dans 2 semaines j'aurai les autres résultats, ceux de la prise de sang<br /> <br /> j'ai décidé que je m'en fichais des diagnostics, des médocs et des médecins NA :lol:
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M
Ps : rien à voir avec Agatha mais j'espère que ton médecin t'a donné au moins de quoi de te soigner convenablement ! Rétablis toi vite !
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N
as tu reçu mes MP concernant "death comes to pemberley" ?
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