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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2012

ELEPHANTS CAN REMEMBER, d'Agatha Christie

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RELECTURE

Titre français = Une Mémoire d’Eléphant 

Ariadne Oliver se demande quel chapeau arborer pour le déjeuner d’auteurs féminins où elle a été invitée – entre parenthèses, elle espère qu’il n’y aura pas que des femmes à ce déjeuner car la gent féminine l’exaspère souvent par ses questions ridicules.
Tout se passe « normalement », les questions et les compliments n’étant pas plus idiots que d’habitude, Mrs. Oliver pense pouvoir s’en retourner chez elle, ayant accompli sa B.A.
C’était évidemment trop beau pour durer = voilà qu’elle est littéralement harponnée par une certaine Mrs. Burton-Cox, véritable gendarme en jupons, qui la harcèle de questions concernant sa filleule Celia Ravenscroft, dont les parents sont morts dans des circonstances tragiques. Le père aurait tué la mère d’une balle de revolver et ensuite se serait donné la mort. Ou bien c’était le contraire, la mère ayant abattu le père et puis se serait donné la mort.
Ou alors il s’agirait d’un « pacte suicidaire », les deux personnes ayant décidé de mourir ensemble ; dans ce dernier cas, on pense qu’un diagnostic de santé aurait pu l’occasionner, mais l’autopsie a démontré que les deux personnes étaient en bonne santé.
Exaspérée par la bonne femme, Ariadne Oliver – dans le but de s’en débarrasser – promet de voir ce qu’elle peut faire. D’abord il faudrait qu’elle se souvienne qui est Celia Ravenscroft … elle a tellement de filleules et filleuls qu’elle en a un peu perdu la trace lorsqu’ils ont atteint leur majorité.

La mort des Ravenscrofts avait fait la une des journaux à l’époque, mais les enfants du couple étaient dans des pensionnats. Seules résidaient en Cornouailles, une jeune gouvernante restée auprès du général en qualité de secrétaire, et une gouvernante un peu sourde et ne voyant plus très bien. Il y avait encore la sœur jumelle de Mrs. Ravenscroft, qui s’était tuée en tombant d’une falaise une nuit de somnanbulisme.

Ce qu’il faudra, c’est partir à la « chasse aux éléphants », chacun sait que les éléphants ont une mémoire longue et infaillible.
Réalisant qu’elle n’arrivera à rien toute seule, Ariadne Oliver téléphone à Hercule Poirot, qui accepte de l’aider – il a des sources d’informations précieuses.

Mais comment assembler les pièces d’un puzzle, sur une affaire s’étant déroulée 10 années (ou plus) auparavant, avec pratiquement aucun indice.

Ce qui intrigue   Poirot est le fait que l’on trouva 4 perruques dans la maison du couple – il n’est pas rare que les dames aient  2 perruques, notamment pour voyager – mais 4 !
Mrs. Oliver est légèrement exaspérée par cette idée fixe de Poirot, mais lui est également exaspéré par ses manières de sauter du coq à l’âne lorsqu’elle lui raconte quelque chose. Match nul !

Les jeunes Celia et Desmond, entretemps, ont rencontré nos enquêteurs et sont d’accord que ce serait bien que la lumière soit faite sur cette affaire, ils pourront alors donner à leur existence un cours normal, à commencer par remettre la mère du jeune homme à sa place !

En cours d’enquête, Hercule Poirot apprend que la sœur de Margaret Ravenscroft, Dorothea était sa jumelle – et que Molly (Margaret) l’adorait – comme c’est Dolly qui était sujette aux crises de somnambulisme, peut-être que c’est le désespoir d’avoir perdu une sœur tendrement aimée qui fut la cause du suicide.

Par ailleurs, Poirot va aussi découvrir que les intentions de Mrs. Burton-Cox ne sont probablement pas celles qu’elle a avancées à Ariadne Oliver. Il y a d’autres découvertes, bien sûr, mais je ne vais tout de même pas dévoiler tout le roman.

J’adore les « enquêtes sur un crime du passé », chez Agatha Christie, car elle nous emmène toujours sur les chemins de la mémoire de chacun (comme dans « Five Little Pigs » ou « Nemesis »), des chemins parfois peu fiables, mais comme le dit mon détective privé préféré = il ressort toujours quelque chose des propos de ceux que l’on interroge.

Ce roman, « Elephants can remember » appuie un peu trop sur la pédale « éléphants », notre romancière utilisant ce terme un peu à-tout-va dans le roman, comme si Lady Agatha était toute contente d’avoir trouvé un bon « truc ».

Par ailleurs, l’histoire comporte quelques très légères incohérences concernant la ligne du temps = à certaines pages (au début), le crime se serait produit il y a près de 15 ans, puis soudain ce n’est plus que 10 ans (oui je sais je suis un pinailleuse – c’est la faute à Charles Osborne).

Celia, elle-même, n’est pas totalement logique non plus – au début elle dit que tout cela lui est totalement égal, ainsi qu’à Dermot, que de toute façon elle était trop jeune à l’époque et qu’elle n’a pas besoin de savoir ce qui s’est passé réellement. Quelques pages plus loin, elle se souvient de ce qu’elle a lu dans les journaux de l’époque et qu’elle s’est toujours demandé « quoi » !

En dehors de ces  petits points de détail, je me suis une fois encore beaucoup amusée avec cette enquête d’Hercule Poirot et Ariadne Oliver – ce roman est  le tout dernier où cette dernière apparaît, après 6 enquêtes en compagnie d'Hercule Poirot, plus une nouvelle et un roman où elle travaille seule.
Il est réellement évident qu’elle était l’alter ego littéraire d’Agatha Christie, car on ne peut s’empêcher d’ « entendre » Mrs. Christie  parler par son entremise sur les obligations parfois pénibles des auteur(e)s célèbres.

Quant aux chamailleries entre Poirot et Ariadne Oliver, elles sont amusantes et apportent une petite touche humoristique au roman.

L'adaptation télévisée de ce roman, avec David Suchet, est prévue dans la toute dernière saison de la célèbre série "Poirot".

Le billet d'Aline sur ce roman ici

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Commentaires
N
pffft, c'est pas la même chose MDR
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M
Mais non, ma mère les as tous en VF ;-)
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N
je comprends que tu veuilles patienter, question budget - mais es tu capable de résister à un A.C. ?<br /> <br /> :twisted:
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M
encore un agatha que je n'ai pas lu ! En ce qui concerne la formule, elle emploie souvent ce procédé avec les comptines ( dans trois souris, je ne me rappelle pas le titre exact, ou les dix petits nègres....). J'adore le couple Poirot + oliver)... Comme je viens d'acheter 3 livres supplémentaires, je vais attendre pour les achats christiens !
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A
Merci, c'est très gentil ! ;-)
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