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mon bonheur est dans la ville
3 juillet 2012

KAGEMUSHA, d'Akira Kurosawa

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Titre français = Kagemusha, l’ombre du guerrier

Titre anglais =  Kagemusha, shadow warrior

Scénario d’Akira Kurosawa et Masato Ide, d’après des faits historiques 

Au 16ème siècle, le puissant clan Takeda, mené par Shingen Takeda,  est en lutte contre d’autres clans pour la suprématie du Japon. Le daimyo espère conquérir Kyoto et de s’emparer de tout le pays. 
Son frère a recruté pour lui un sosie, qui pourrait le représenter régulièrement, comme lui Nobukado l’a déjà fait ; il faut absolument faire croire aux opposants que Shingen Takeda est en pleine possession de ses forces, malgré une blessure passée qui le fait souffrir.
Pour cela Nobukado a recruté un voleur qui allait être crucifié, celui-ci n’a guère envie d’accepter mais c’est s’exécuter de bon cœur pour le daimyo ou être exécuté. L’homme accepte donc et reçoit un entraînement adéquat.

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Alors que ses troupes assiègent un château appartenant à un autre seigneur avec qui ils sont en guerre, Takeda a commis l’imprudence d’aller écouter un joueur de flûte ; un tireur embusqué lui a tiré un coup d’arquebuse ; les opposants sont à présent convaincus que Shingen Takeda est mort.
Les espions des autres armées suivent les armées du clan Takeda et à leur stupeur Shingen Takeda est bien vivant et passe les armées en revue.
C’est évidemment le kagemusha qui désormais représente Shingen Takeda, selon les exigences de ce dernier = pendant au moins trois ans, le sosie devra prendre la place de Takeda, y compris dans son château personnel, afin de détourner l’attention des ennemis du clan et les empêcher de s’unir.

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Contrairement à ce que chacun craint, le sosie accomplit sa tâche plus qu’honorablement, bien que Nobukado Takeda lui rappelle constamment sa condition et qu’il est prié de rester humble, d’autant plus que tous les généraux qui sont au courant de la situation sont offusqué que ce voleur ait pris la place du daimyo. A commencer par le propre fils de Shingen Takeda, qui en plus râle que ce ne soit pas lui qui soit devenu le chef  des clans.

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Dans le château, les multiples concubines de Shingen Takeda ainsi que son petit-fils tombent sous le charme de l’homme qui se comporte très correctement, avec humour et gentillesse.
Les serviteurs proches du daimyo ont dû être mis dans le secret, au risque de leur vie, mais sont aussi impressionnés par la dignité du kagemusha. Malheureusement,  devenu trop sûr de lui, le sosie fait la seule chose qu’il n’aurait pas dû = il tient à monter le cheval de Shingen Takeda, hors cette rosse n’obéissait qu’au daimyo et réalise immédiatement que ce n’est pas son maître qui le monte. La supercherie est éventée, les autres clans attaquent menés par le fils de Shingen Takeda qui estime que la place de chef de clan lui revient de droit, malgré les exhortations à la raison de son oncle.

Tout cela se termine dans un bain de sang, sous les yeux du kagemusha qui pris de remords suivait l’armée ; il tentera de prouver sa loyauté dans un dernier acte de bravoure.

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Toujours dans mon envie de découvrir les œuvres cultes ce réalisateur japonais, voici donc ma 3ème expérience, je vais me répéter une fois de plus en disant que j’ai trouvé cela un peu trop long, surtout les scènes de bataille, avec chevaux, où tout se termine dans un bain de sang et j’espère que les pauvres bêtes n’auront pas trop souffert. Les cascadeurs sont entraînés à tomber sans se blesser, les cascadeurs cavaliers sont entraînés à aider les bêtes à ne pas souffrir dans les mêlées où elles doivent s’abattre, mais quand même c’est très impressionnant et on se dit que les pauvres animaux doivent quand même être blessés dans toute cette cohue.

« Kagemusha » est un film en couleurs, ce qui fut une surprise pour moi – il est vrai que le film date de 1980, alors que ceux vus jusqu’à présent dataient des années 1950. 
La couleur ajoute quelque chose de plus aux personnages dans leurs costumes d’époque rutilants. 
Par ailleurs, l’utilisation de la couleur dans la scène du rêve du sosie est superbe d’onirisme.

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Akira Kurosawa s’est  basé sur des faits réels, adaptés pour son scénario = les batailles de Takatenjin et Nagashino. Avec  tout de même quelques variantes – comme la mort de Shingen Takeda, personnage historique de la période Sengoku, un temps où le Japon était en plein tourment guerrier. Grand admirateur de l’histoire du Japon, il n’est pas étonnant que Kurosawa ait filmé cette épopée, transformée en mythe plutôt qu’en réalité historique. 
Il accentue aussi l’amertume d’un fils, considéré comme bâtard par tous ; il tente de démontrer la sagesse d’un homme aguerri face à un fils qui veut se démarquer de son père.

Le film commence de manière originale = pendant 6 minutes, 3 personnages se ressemblant sont réunis dans une pièce et il ne se passe strictement RIEN. Le Daimyo observe celui qui va l’imiter, puis regarde son frère et ainsi de suite pendant 6 min.
C’est aussi la seule scène, où grâce à un montage, on aperçoit ensemble Shingen Takeda et son sosie, interprétés par le même acteur, à savoir Tatsuya Nakadai.
Tustomu Nagasaki interprète le frère de Takeda, Kenichi Hagiwara est le fils râleur. Je ne citerai pas toute la distribution qui est nombreuse, comme dans la plupart des films de Kurosawa. Le petit Tokugawa, petit-fils de Shingen, est joué par Masayki Yiu.

« Kagemusha » a obtenu plusieurs prix, notamment la palme d’or à Cannes en 1980. Il fut également nominé aux oscars de 1981, dans la catégorie des films en langue étrangère. 
Par ailleurs, la distribution internationale fut confiée à la 20th century Fox, raison pour laquelle les producteurs associés à Akira Kurosawa furent Francis Fort Coppola et Georges Lucas, tous deux grands admirateurs du réalisateur japonais.

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Commentaires
N
jusqu'à présent, celui que j'ai préféré était "le chateau de l'araignée", le tout premier que j'ai visionné, parce qu'il était nettement moins long et pourtant tout y était dit :)<br /> <br /> <br /> <br /> les 2 suivants sont des films cultes, mais de là à les faire durer 3 heures, ça craint !<br /> <br /> il y a encore "ran" et "dodeskaden", tous deux chaudement recommandés par mon fils et ma petite belle, mais qui durent aussi 3 heures - ça me fait fortement réfléchir !!!
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M
Encore ! !!! Lequel as-tu préféré de ceux que tu as vu ?
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N
je ne connais pas du tout, je vais y jeter un coup d'oeil à l'occasion - merci pour le lien :D
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N
attends-toi à ce que ce soit long ;)
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M
J'ai un film japonais d'enregistrer. En noir et blanc.. http://cine-passion.voila.net/fi/contelunevague.htm <br /> <br /> <br /> <br /> Serependity...:) En cherchant l'image des contes le la lune d'Elisabeth Delaigle, je tombe sur cette image. 1 heure après, j'ouvre mon horaire télé pour voir les films qu'on offrais et je vois que ce film passe le soir même à TFO, une chaine qui passe à chaque soir de très vieux film. Donc je n'ai pu faire autrement que de l'enregistrer. Est-ce que tu le connais? Je crois que je vais aimer. J'ai écouter un petit peu le début pour en avoir une petite idée, mais il faut être disposée à écouter ce genre de film.
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