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mon bonheur est dans la ville
26 juin 2012

ART & FINANCE EN EUROPE

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brochure

Nouvel éclairage porté sur les chefs-d’œuvre du XIXème siècle
(avec une faute d’orthographe en première page de la brochure)

Au risque de produire un mauvais jeu de mots = je dirais aussi L’ART DE SE FAIRE AVOIR, comme une débutante, attirée par une affiche et un titre alléchants. Etant dans une lecture concernant Emile Zola pour l’instant, et ayant décidé de me remettre à lire les Rougon-Macquart, je trouvais que cette exposition tombait à point nommé.
Quant au « nouvel éclairage », je ricane bêtement parce qu’il s’agit d’œuvres sombres à souhait, dans ce que je nomme parfois (méchamment) de l’art « pompier ». Heureusement il y avait un Constantin Meunier, un Vincent van Gogh et un Alfred Stevens dans tout ça.

Tout d’abord  pourquoi  « l’art de se faire avoir » ?
tout simplement parce que l’affiche à l’entrée du musée des beaux-arts semblait annoncer une rétrospective à la limite de l’ »extraordinaire », au lieu de cela, on se retrouve devant  19 œuvres, et encore ! 
Toutefois, toujours dans le but d’éclairer (forcément « un nouvel éclairage » !) mes lecteurs/lectrices  et d’éduquer les foules, ma chronique sera un résumé de la brochure et les quelques explications qu’elle contient (la brochure en fait est ce que j’ai trouvé de plus intéressant dans cette TRES courte visite au musée – et je ne fus pas la seule - je vous passe les commentaires des autres visiteurs).

Le 19ème siècle, on le sait, fut celui de l’industrialisation, menant à la concentration des capitaux ; c’est le siècle de la création de banques privées par les industriels fortunés, pour le commerce international et colonial c’est une époque de prospérité. C’est le siècle des sociétés bancaires qui développeront des ramifications internationales.
Avec l’industrialisation apparaissent aussi de grands bouleversements sociaux = exode rural vers les villes industrielles, apparition du prolétariat ouvirer. Des concepts nouveaux voient le jour = du libéralisme à l’anarchie, en passant par le communisme et le socialisme. Ce dernier courant amorce un mouvement d’union des forces des défavorisés grâce à des coopératives. 

Dans la vie culturelle, la bourgeoise domine de plus en plus l’économie et aime à se donner des airs de mécène ou acheteur d’art. La bourgeoisie aime être immortalisée, d’où de nombreux portraits de personnages se donnant des airs dignes. L’œuvre d’art doit surtout affirmer le prestige de celui qui l’a commandée.
Plus le siècle avance, plus les inégalités sociales se font sentir et les conséquences sociales, souvent cruelles, se font sentir dans l’art. Les musées qui acquièrent les œuvres d’art dans les « salons » demeurent des temples de l’état-nation où le non-initié entrait avec hésitation et déférence ( !!!) – (adaptation libre  du texte de Mr Joost Vander Auwera)

La roulette, table de jeu – Louis Dubois
Sous l’ancien régime existaient des casinos, mais c’est l’essor des fortunes
industrielles et de l’aristocratie de l’argent qui les fit se propager au 19ème siècle
souvent près des villes d’eau
ce sont des lieux où l’on n’hésite pas à risquer toute sa fortune

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L’ouvrière d’usine – Constantin Meunier
Cet artiste est l’artiste belge le plus connu au 19ème siècle dans le réalisme social
Ce petit tableau résume bien la sombre réalité du travail en usine
L’ouvrière est assise seule au premier plan, ce sont d’autres
qui recueillent le fruit de son labeur

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Les marchands de craie – Léon Frédéric
L’une des œuvres les plus connues de ce peintre belge
Elle date de sa période naturaliste
Le sujet montre les exclus de la société, ceux qui sont tout en bas de l’échelle
Il s’agit d’un triptyque = le départ du matin,
Le maigre repas à midi (au centre)
Le retour vers la roulotte, le soir

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Portrait de Joseph Gustave Allard – Gustaaf Wappers
bien que l’appartenance aux classes supérieures peut se montrer,
il ne faut pas faire étalage de ses richesses
c’est pourquoi le portrait d’Allard est très sobre
(comme l’est celui de son épouse, que je n’ai pas photographié)

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Le tisserand – Léon Frédéric
L’activité économique (que peignait Léon Frédéric) était essentielle
Au 19ème siècle, afin de permettre aux populations rurales de garder
la tête hors de l’eau = le travail à domicile était incontournable
mais ces travailleurs à domicile était très dépendants des gens qui achetaient
leurs produits car ils avaient la mainmise sur la distribution

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La veuve et ses enfants – Alfred Stevens
L’artiste montre ici le revers social (et sans doute financier)
de l’idéal bourgeois du bonheur familial tout confort, où le mari est
le soutien
avec la disparition de l’époux, le statut social et la sécurité matérielle
volent en éclat

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Alpes Maritimes, A l’aube – Charles Hermans
Ce tableau fit sensation au salon d »’art de Bruxelles en 1875
(il sert aussi d’affiche appâtant les visiteurs au musée)

L’artiste porte un double regard sur la société =
D’un côté les riches noctambules qui dilapident leur argent,
De l’autre côté des ouvriers, pauvres,  partant au travail à l’aube
et stupéfaits par ce qu’ils voient

2012_012

 

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Commentaires
N
j'ai choisi celles que je trouvais les moins lourdes dans leur construction<br /> <br /> <br /> <br /> une autre époque, c'est bien vrai - et comme je ne suis pas née au sein d'une famille fortunée, j'aurais fait partie de ces malheureuses qui terminait tuberculeuses après le travail en usine ou sur le trottoir ...<br /> <br /> je n'aime trop quand on dit "avant c'était mieux", parce que cela dépend quand même dans quelle couche de la société on se promène :)
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M
Ces toiles sont magnifiques, et témoignent du mode vie d'une autre époque.
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