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mon bonheur est dans la ville
10 avril 2012

LADY IN THE LAKE, de Robert Montgomery

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Titre français = La Dame du Lac

Scénario de Steve Fisher d’après le roman « The Lady in the Lake » de Raymond Chandler

Cette « Dame du Lac » n’a évidemment aucun rapport avec la belle dame de la légende arthurienne, mais au contraire une femme que l’on a trouvée au fond d’un lac, noyée dans sa voiture suite à un accident.
Qui est cette dame du lac ? pour les uns, il s’agit d’une certaine Muriel, pour d’autres peut-être Crystal Kingsby, épouse disparue d’un éditeur.

En fait, tout avait commencé 3 jours avant noel = Philip Marlowe, lassé de son job de privé mal payé, a décidé de devenir romancier (un élément autobiographique de la part de Chandler, comme il en a truffé tous ses romans avec Marlowe). Il a donc transmis le manuscrit aux éditions Kingsby, spécialisées en polars,  pulp fictions, romans d’horreur, etc.
Il est convoqué par l’éditrice, l’adjointe de Derace Kingsby, Adrienne Frommett, qui lui fait comprendre qu’il y a du « potentiel » dans ce qu’il a écrit – mais finalement, après avoir surtout tourné autour du  pot, elle reconnaît qu’elle veut confier une affaire à Marlowe = retrouver l’épouse de son patron, afin qu’il puisse finaliser son divorce, ainsi pourra-t-elle l’épouser. Ça fait toujours ricaner Marlowe ce genre de situation, mais vu ce qu’elle lui propose en guise de paiement, il accepte. Il doit consulter tout d’abord un certain Chris Lavery, gigolo notoire, beau gosse. Qui le reçoit très mal, au point de l’imbiber d’alcool, de le mettre dans sa voiture et téléphoner aux flics.

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A Bay City, on ne rigole pas avec l’alcool au volant et notre privé se retrouve derrière les barreaux – avec un flic extrêmement teigneux à affronter, à tel point que même le chef de ce dernier doit lui demander de se calmer.
Philip Marlowe, c’est le gars qui – lorsqu’on lui marche sur les pieds – fonce et veut arriver à ses fins, c’est-à-dire à la vérité et tant pis si on est la veille de noel !

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Entretemps, la belle Adrienne  lui déclare sa flamme, ce qui ne le dérange nullement car c’est un beau brin de fille, un peu trop femme d’affaires à son goût, lui Marlowe, il aime les poulettes gentilles qui s’occupent de lui !
Mais avant de pouvoir être réuni avec son Adrienne – toujours suspecte à ses yeux – il veut y voir clair et ça ne va pas être facile du tout dans cette affaire où l’on trouve une femme manipulatrice, un mari amoureux mais un peu idiot, un flic corrompu et une mystérieuse femme morte dans un lac.

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L’originalité de ce film dans la collection « films noirs » que j’ai décidé d’explorer autant que possible, est la manière dont l’histoire a été filmée = Robert Montgomery, l’acteur-réalisateur, n’apparaît que 3 fois afin de plus ou moins expliquer où il en est, mais la plupart du temps c’est son ombre ou éventuellement dans un miroir qu’on l’aperçoit.

Toute l’histoire est tournée de son point de vue mais en caméra subjective, c'est-à-dire  faisant de la caméra le sujet de l’action pour que le spectateur se sente totalement concerné par celle-ci ; il paraît que cette manière de filmer donnait au spectateur l’impression de  participer à l’action.
On sait qu’il est là, les protagonistes le regardent, mais on ne le voit pas, ce qui fait que tous les acteurs se trouvent  face au spectateur.

C’est assez déroutant je l’avoue, mais après quelques scènes on s’y habitue et ce n’est pas trop ennuyeux finalement car de tous les « Marlowe » que j’ai vus au cinéma, ce Robert Montgomery est le moins charismatique de tous. (Je sais je ne suis pas objective puisque je n’aime que Bogart.)
La belle éditrice, aux motifs plus qu'ambigus, est jouée par Audrey Trotter, tandis que son patron, Derry Kingsby est joué par Leon Ames de manière amusante – le style brave type dépassé par les événements.

Le flic pas dépassé par contre, et vachement teigneux, est interprété par Lloyd Nolan, un acteur que l’on a souvent vu dans des seconds rôles.
Son supérieur, un peu moins agressif (c’est noel quand même !) est joué de manière savoureuse également par Tom Tully.

Tous les éléments classiques de Marlowe/Chandler sont réunis = un playboy, des jeunes femmes superbes mais ambiguës, parfois légèrement dérangées, un mari cocu, des flics teigneux ne supportant pas les privés, etc.
Bien que dans la tradition du film noir, l’humour caustique de Philip Marlowe/Raymond Chandler fait que les enquêtes, même si elles ont des moments dramatiques – généralement avec les flics ou les gangsters – sont beaucoup moins dramatiques que certains films noirs où tout va de mal en pis jusqu’à la fin.

Comme dit pour le Marlowe précédent, j’ai une furieuse envie de relire tous les romans de Raymond Chandler consacrés à son « privé » préféré.

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Commentaires
N
ce film n'est pas indispensable, mais les romans OUI
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L
Eh bien, après "Adieu ma jolie", voilà que me furieusement envie de découvrir ce Raymond Chandler... puis de voir ces adaptations !! :D
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N
merci à toi aussi :D
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N
c'est un gentil compliment, car ce n'est pas toujours évident de donner son avis sur films ou bouquins :)
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T
@ Theoma<br /> <br /> <br /> <br /> C'est ça qui est terrible avec Niki !!!
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