PHANTOM OF THE OPERA, de Terence Fisher
Titre français = Le Fantôme de l’opéra – version Hammer Studios 1962
Scénario de John Elder d’après le roman de Gaston Leroux
Durant l’ère victorienne, à Londres. On dit qu’un fantôme hante le London Opera House et empêche ainsi l’arrogant Lord Ambrose d’Arcy d’y faire jouer son nouvel opéra. A chaque fois que l’opéra va être enfin présenté au public, ou bien c’est la cantatrice chez qui le fantôme se présente, ou alors il est dans une loge près de la scène ; la première du spectacle est gâchée par un machiniste pendu, la cantatrice refuse désormais le rôle.
Le directeur artistique auditionne les recrues pour le rôle et c’est la jeune Christine Charles qui est retenue ; lorsqu’elle est invitée à dîner par d’Arcy qui estime qu’elle lui est redevable et donc attend « de la reconnaissance », elle refuse – est « sauvée » par Harry Hunter, le directeur artistique. Le lendemain celui-ci apprend que la jeune fille a été renvoyée et remplacée ; refusant celle-ci, il est lui-même renvoyé.
Chez la logeuse de Christine, il est attiré par une musique et la logeuse lui confirme qu’elle appartenait à l’un de ses locataires, ayant disparu dans un incendie. Harry Hunter commence une petite enquête et découvre qu’en fait l’homme a été défiguré à l’acide et s’est jeté dans la Tamise. Là-dessus, Christine se fait enlever par le nain, qui sert « le Fantôme ». Ce dernier explique à Christine qu’elle sera une grande cantatrice mais qu’elle doit travailler dur. Il veut faire d’elle la meilleure de toutes mais il est exigeant et sévère. Pendant ce temps, Harry sur les bords de la Tamise a entendu la voix de Christine, répétant. Les amoureux sont réunis, mais le professeur Petrie, le musicien de génie ayant composé toute la musique volée par lord d’Arcy implore que Christine poursuive ses travaux auprès de lui afin qu’elle puisse chanter son opéra. Ensuite, il la laissera. La jeune fille qui a bon cœur accepte. Son interprétation de « Joan of Arc » du professeur Petrie est un immense succès, pendant qu’il la regarde de la loge « hantée ».
Il mourra hélas en la sauvant de la chute d’un chandelier.
Je suis une grande fan des Hammer Studios – j’adore me faire peur avec leurs momies et autres Dracula. Il arrive toutefois que leurs réalisations ne soient pas des chefs d’œuvre et celui-ci, croyez-moi, c’est encore pire que pire.
Pourtant j’avais été prévenue par Meloe, qui parle de cette version de Terence Fisher sur son blog – comme elle le dit très justement = zéro frissons, et presque zéro émotion – sauf lorsque le « Fantôme » interprété par Herbert Lom plaide sa cause auprès des amoureux, ou bien dans un flash-back auprès de lord d’Arcy.
Celui-ci est parfaitement odieux et bien joué également par Michael Gough, un habitué de la Hammer, comme Thorley Walters ou Patrick Troughton, respectivement le producteur du théâtre et le chasseur de rats de l’opéra (un métier très lucratif aux 19 & début 20ème siècles).
Le bouquet hélas c’est le manque total de charisme du couple d’amoureux = la jeune Christine est jouée par Heather Sears, une actrice britannique qui eut son grand moment de gloire avec « the Story of Esther Costello ». Ici elle est, tout comme le directeur artistique Harry Hunter joué par Edward de Souza, totalement inexpressive.
C’est ma première version cinéma de ce roman, que je n’ai toujours pas lu (mais il est commandé à mon libraire-chouchou ^-^) – il est grand temps que je m’y mette, je le sens.
Cette version de 1962 surfe sur la vague du succès du film avec Lon Chaney et son remake de 1943. Compte tenu de leurs succès, la Hammer avait aussi envie d’en produire sa version – elle eût dû s’abstenir car c’est pathétique !
Heureusement que Cary Grant n’ait pas été retenu pour le rôle d’Harry Hunter, car cela n’aurait pas été très glorieux pour lui.
Quant à Christopher Lee (un grand habitué de la Hammer) il avait été pressenti pour le rôle du « Fantôme », mais finalement le rôle est allé à Herbert Lom qui fait du relativement bon travail.
Anthony Hinds, le producteur du film, est le fils du fondateur des studios Hammer et c’est sous son pseudonyme de John Elder qu’il écrivit le scénario – mais où avait-il la tête je vous le demande.
Le film fut un « flop » commercial retentissant (tu m’étonnes !), au point que Terence Fisher fut renvoyé des studios – mais réintégré ensuite car il était tout de même une grande pointure des productions hammeriennes.
Il fait une heure 20 (oui, tout de même = 1.20 d'ennui profond - bien fait ! j'avais qu'à pas être aussi curieuse) et peut se regarder sur youtube. Le lien vers le film, ici
Merci tout de même à Meloe pour cette découverte. Son billet ici.