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mon bonheur est dans la ville
11 janvier 2012

THE CASE OF THE GYPSY GOOD-BYE, de Nancy Springer

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Chronique légèrement spoiler

6ème et dernière enquête d’Enola Holmes

Titre français = Métro Baker Street

Après sa récente enquête à la recherche de sa logeuse, désormais confiée à la bonté de Florence Nightingale, Enola Holmes a dû une fois encore modifier son apparence et son identité, sans parler de son adresse, afin d’échapper à la sagacité de son Sherlock de frère, pour lequel  elle a néanmoins de l’affection – mais pas question de l’envoyer dans un de ces pensionnats pour jeunes filles de bonnes familles, où il faut apprendre à vivre avec l’un de ces abominables corsets qui vous empêchent de vivre et respirer – et dieu sait comme cette aventure-ci va lui donner raison ! même si Sherlock est déjà convaincu, suite à ses discussions avec Miss Nightingale, il y a toujours le pompeux Mycroft Holmes à persuader.

En attendant, notre jeune « perditorian » (=> enquêtrice spécialisée en personnes disparues), désormais promue assistante du (fictif) Dr. Ragostin, reçoit la visite du Duque del Campo, richissime excentrique, dont la douce épouse a disparu – Scotland Yard ne trouvant rien, Sherlock Holmes conseillant d’attendre la demande de rançon, le malheureux aristocrate s’adresse au dr. Ragostin. La jeune et très jolie duchesse Blanchefleur a eu envie de voir en quoi consistait le métropolitain de Londres et, à la station Baker Street, a disparu sans la moindre trace. Ses deux dames de compagnie sont dans tous leurs états – et il ne vient même pas à l’idée d’Enola de les soupçonner tant elles ont du chagrin.

Notre jeune amie a plus d’un tour et déguisement dans son grand sac en tapisserie – aussi commence-t-elle à rechercher la dame là où il est probable qu’elle ait abouti involontairement = l’East End de Londres, la partie la plus sombre et sale de la ville.
Avec l’aide à son corps défendant des deux frères Holmes, Enola se lance à la poursuite de ceux qui ont enlevé la jeune femme.

Et voilà ! c’est fini, Enola Holmes  volera désormais  de ses propres ailes avec l'assentiment de ses grands frères. J’ai refermé cet épisode avec de la joie au cœur pour Enola, mais un peu de nostalgie  moi qui n’ai d’autre famille que mes deux grands garçons, j’ai été très émue à la tendresse, avec touches d'humour,   que Nancy Springer a fait passé dans les dernières pages de cette histoire clôturant les aventures de la jeune Enola Holmes, digne sœur du grand Sherlock qui témoigne même une certaine émotion.
Cela m’a beaucoup plu, ce côté humain que la romancière a donné aux frères Holmes face à cette jeune sœur bien déterminée à n’en faire qu’à sa tête et témoignant d’une intelligence égale à la leur, voire mieux. 

J’ai aussi lu les larmes aux yeux le message codé que laisse Eudora Vernet Holmes à sa fille – un magnifique témoignage d’amour maternel, car très vrai et pas du tout larmoyant ni prêchi-prêcha - cela m’aurait vraiment plu une mère tenant un tel langage.

Historiquement parlant, Nancy Springer s’est fort bien renseignée sur le Londres du 19ème siècle, ainsi que la mode de cette époque, où les femmes étaient non seulement sous la coupe du père puis du mari, mais également emprisonnée dans leurs corsets. Cela m’a tellement intéressée que j’ai décidé de me replonger dans mes cours d’histoire de l’art du costume. 

C’est donc le cœur un peu gros, et avec de gros soupirs, parce que mon aventure « Enola Holmes » se termine, que j’écris ce billet de clôture tout en vous recommandant chaudement cette courte série de six romans, tous passionnants.

L'avis de cecile(Sblog)

 Spoon_bill_corset_Harpers_Bezar1882  HQ

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Commentaires
N
je crois que c'est exactement cela que souhaite nancy springer, tu as bien compris sa décision :)
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J
Cela donne toujours un petit serrement de terminer une série qui plait mais je trouve qu'il est mieux de réagir comme ça que de voir une série s'étirer longuement et d'être finalement content de la voir se terminer ;) Toujours mieux de finir en pleine gloire !
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N
j'aimerais bien, mais elle a expliqué qu'elle estime qu'elle risquerait de se lasser du personnage et par conséquent de lasser le public :)<br /> <br /> pour elle, enola holmes est arrivée à ce qu'elle souhaitait dans la vie, et peut donc la poursuivre comme elle l'entend
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T
je suis certain que si tu lui demandes, spécialement pour toi elle acceptera :)
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N
pas d'après la romancière - elle considère qu'elle a fait le tour du personnage - "plus serait trop" selon elle :)
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