Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
30 octobre 2011

HALLOWE'EN PARTY, d'Agatha Christie

516ZmpTCXOL 51nP2rJlYkL__SL500_AA300_

RELECTURE

Titre français, 1ère édition = La Fête du Potiron
Titre français, éditions suivantes =  Le Crime d’Halloween 

Une enquête d’Hercule Poirot

La jeune Joyce avait la très mauvaise habitude d’affabuler, aussi lorsque pour épater la romancière de polars, Ariadne Oliver, invitée à la fête d’Halloween chez Mrs. Drake, la gamine prétend avoir été témoin un jour d’un crime, tout le monde lui dit d’arrêter de raconter des histoires que plus personne ne croit.
La gamine insiste, prétendant qu’à l’époque des faits elle était fort jeune et ne s’était pas rendu compte qu’il s’agissait d’un meurtre, mais depuis elle sait. Tout le monde lui rit au nez, cependant une personne présente  a pris Joyce au sérieux, la gamine le paiera de sa vie. On la retrouve dans la grande bibliothèque, la tête dans la bassine pour le jeu des pommes, elle y a probablement été tenue fermement pour la noyer.

Pas mal d’habitants de la petite communauté de Woodleigh Common étaient présents à la fête, ils sont tous convaincus qu’il s’agit d’un crime de rôdeur, la police d’ailleurs enquête dans cette direction. Ariadne Oliver est persuadée du contraire, aussi appelle-t-elle, totalement bouleversée,  son ami Hercule Poirot à l’aide.
Ce dernier accepte et se rend tout d’abord chez son ami l’ex-superintendant Spence, retraité du Yard avec qui il avait collaboré précédemment et qui, justement, vit dans la petite ville. 

Poirot procède à sa manière à l’enquête,  questionnant les personnes présentes à la fête, enfants comme parents, ainsi que la directrice de l’école et le pasteur de la congrégation, sans oublier Mrs. Rowena Drake, la propriétaire du domaine où le meurtre s’est produit.
Cette propriété est proche d’une carrière aménagée en jardin par un certain Michael Garfield qui était alors ami avec la vieille propriétaire, tante par alliance de l’actuelle.
Il rencontre aussi l’amie chez loge Mrs. Oliver et sa jeune fille Miranda.

Ce que Poirot cherche en fait, c’est de découvrir quel crime aurait pu se produire 2 à 3 ans auparavant, que Joyce aurait vu. Cela va l’amener à une disparition et au meurtre d’un jeune clerc de notaire, également attribué à un inconnu.
Il ne pourra malheureusement pas empêcher d’autres crimes d’être commis, à l'évidence un être malfaisant  vit dans la communauté de Woodleigh

« Hallowe’en Party » est une fête qui tourne réellement au cauchemar, il n’est plus ici question de « sorcières pour rire » ; elle est passionnante, comme tous les romans d’Agatha Christie et ne permet pas de prévoir la fin, même si certains indices m’avaient mis la puce à l’oreille concernant le meurtrier.

C’est une histoire à multiples personnages et à multiples meurtres, présents et passés. Avec évidemment les caractères typiques des romans de la Reine du Crime = le vicaire, le policier, la directrice d’école, l’institutrice, des jeunes gens et jeunes filles à l’allure un peu trop délurée, une dame qui aime tout régenter, s’occuper des bonnes œuvres, bref quelqu’un qui en fait toujours trop mais avec une évidente bonne volonté.

Poirot a un peu pitié de son amie, la romancière, car celle-ci est temporairement dégoûtée des pommes, le meurtre par noyage s’étant produit dans la bassine pour le jeu de pommes.
Ariadne Oliver est l’alter ego romancé d’Agatha Christie, un clin d’œil plein d’auto-dérision, Lady Agatha adorait les pommes elle aussi.
Mrs. Oliver était apparue pour la première fois dans une enquête de Parker Pyne (un autre personnage de Christie) ; ensuite dans « Cartes sur Table », première enquête avec Hercule Poirot et ensuite dans 4 autres aventures avec mon petit détective chéri. Elle enquêtera seule dans « The Pale Horse ».

« Hallowe’en Party » a également fait l’objet d’une adaptation télévisée, un film d’une heure trente, très bien fait, avec David Suchet en Poirot et Zoe Wanamaker en Mrs. Oliver, celle-ci ajoutant une touche humoristique avec ses remarques caustiques.

Ariadne_Oliver_jpg_235x611_q95 DAVID__jpg_235x611_q95

Le téléfilm était relativement fidèle au roman, tout en ayant supprimé quelques personnages de moindre importance comme le superintendant Spence et en ayant transposé l’histoire au début des années 50.

Le roman datant de 1969, juste après le « summer of love », Agatha Christie y dénonce fortement les nouvelles tendances d’habillement des jeunes (cheveux longs et vêtements colorés pour les jeunes gens, jupes de plus en plus courtes pour les filles). Elle met aussi l’accent sur les crimes sexuels, selon elle de plus en plus fréquents alors ainsi que sur le laxisme dans la punition des délinquants que l’on a plutôt tendance à mettre dans les mains d’un psychiatre plutôt que de leur faire encourir une  vraie  peine de prison bien méritée. 

A l’époque de sa première publication (1969), il déçut les critiques par son style et personnages peu crédibles. Cela m’étonne beaucoup car j’ai trouvé au contraire que l’histoire se tenait, que les personnes étaient bien typés,  bien qu’ils soient un peu trop nombreux, ce qui complique l’enquête de Poirot.
Quant au style, il était simple, facile à comprendre, ce qui est toujours plaisant et m’a permis de terminer le roman en 2 soirées, c’est également une mise en abyme puisque « enquête dans enquête ».

C’est une lecture de saison, de circonstance dirons-nous, en fait une relecture pour moi puisque j’avais découvert le roman à sa sortie, mais je l'avais grandement oublié.
J’ai passé 2 excellentes soirées à jouer au détective en compagnie de mon détective chouchou.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
bin si j'ai eu des scrupules puisque je n'ai pas dévoilé le titre du roman :P
Répondre
M
Oui, je sais, mas je voulais pas le dire ! Tu n'as pas eu ce scrupule !
Répondre
N
oh elle a utilisé aussi l'enfant comme assassin, elle était réellement un précurseur dans le domaine du crime ;)
Répondre
M
J'avais beaucoup aimé ce roman. Comme quoi la reine du crime ne reculait devant rien : le crime d'un enfant.
Répondre
N
j'aime autant peter ustinov que david suchet dans le rôle ;)<br /> ustinov a un côté un peu moins "sérieux" que suchet, mais malgré tout il est un poirot très crédible<br /> mais c'est vrai que la série télé avec david suchet remporte tous les suffrages, c'est bien compréhensible<br /> @ bientôt à toi aussi :D
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 197
Archives
Derniers commentaires
Publicité