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mon bonheur est dans la ville
1 septembre 2011

BLINDFOLD, de Philip Dunne

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Titre français = Les Yeux bandés

Scénario de Philip Dunne d’après le roman de Lucille Fletcher 

Lorsqu’il fait ce matin-là, comme tous les matins, sa promenade à cheval dans Central Park, le psychiatre Bartholomew Snow ne se doute pas de ce qui l’attend.
Des hommes, se présentant du gouvernement, l’abordent. Ils ont besoin de lui pour traiter à nouveau le jeune scientifique Arthur Vincenti, que des trafiquants de brillants cerveaux tentent d’enlever. D’où base secrète et plein de mystères à ne surtout dévoiler à personne.

Persuadé d’œuvrer pour son pays, le séduisant docteur va en plus de toutes ces complications, en avoir une de taille sur les bras =  une ravissante créature se disant la sœur du jeune scientifique.

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Sympathique divertissement que cette comédie d’espionnage, où un psy – interprété avec son charme nonchalant habituel par Rock Hudson  - se retrouve « embrigadé » dans une histoire de « fuite de cerveaux » où tout le monde se dit être du FBI ou de la CIA, où plus personne ne sait qui est qui et où l’innocent est poursuivi par tous = par la police qui le soupçonne de kidnapping et par les « méchants » (lesquels ?) qui ont décidé de l’éliminer car désormais il en sait trop, alors qu’en réalité le pauvre gars ne sait rien de rien, sauf qu’il est le médecin traitant d’un brillant scientifique que tout le monde se dispute.

Il y a à la fois du « North by Northwest » et du « The Man who knew too much » d’Alfred Hitchcock, dans cette histoire qui m’a vraiment beaucoup amusée.

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Claudia Cardinale est la charmante danseuse, sœur du scientifique disparu – mais l’est-elle réellement ou plutôt une jolie espionne cachant son jeu ?

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Jack Warden et Guy Stockwell, ainsi que Hari Rhodes, interprètent les hommes du gouvernement, du moins est-ce ce qu’ils disent. Quant au scientifique dont on veut éviter l’enlèvement pour être vendu au plus offrant, il est joué par Alejandro Rey.

Brad Dexter offre une savoureuse interprétation du détective Harrigan, 2ème grade et complexé, roulant des mécaniques pour impressionner Snow/Hudson et pour finalement terminer sur son divan.

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Reste encore à citer celle que j’ai préféré dans le film, même si tous les acteurs se débrouillent pour nous faire rire, à savoir Anne Seymour dans le rôle de « Smitty », la secrétaire à l’humour pince-sans-rire, qui répond sans cesse à son patron et n’hésite pas à émettre des opinions personnelles caustiques sur la vie sentimentale de son patron, surnommé « Barbe-bleue » par la presse à scandales.
Les échanges entre Smitty et Snow/Hudson sont vraiment drôles, comme le sont aussi les multiples chamailleries entre le docteur et sa jolie danseuse

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Situations comiques, poursuites et courses folles se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu au fur et à mesure qu’avance l’enquête que mène le docteur Snow qui a d’ailleurs beaucoup de difficultés à faire comprendre qu’il n’est pas fou, qu’il n’est que psychiatre. C’est jubilatoire en diable.

UN PEU D’HISTOIRE DU CINEMA

Ce qui me fait  plaisir également - grâce à ce film  - est de pouvoir  toucher deux mots concernant le scénariste et réalisateur américain Philip Dunne.   Par son travail de scénariste, Philip Dunne a participé  à de nombreux films célèbres tels « The Robe », « The Last of the Mohicans », « Anne of the Indies », « Demetrius », « David & Bathsheba », « The Ghost & Mrs. Muir », « How Green was my valley ».

En tant que réalisateur « The Egyptian », « Hilda Crane », notamment.

Cet homme fut décrit comme un homme à la fois « de parole » et « d’action ». Il suivit deux routes importantes dans sa vie = l’écriture et la défense des droits de l’homme, n’hésitant pas à mettre sa carrière en péril pour fonder le comité d’opposition à la liste noire d’Hollywood durant les années 1940 et 50.

En 1947, en compagnie des réalisateurs William Wyler et John Huston, il fonda le comité pour la défense du 1er amendement, se rendant à Washington afin de lutter contre le « Comité des activités anti-américaines », qui marquait  leurs collègues acteurs, scénaristes/écrivains et réalisateurs au crayon rouge. Ces soupçons sur leurs collègues,  en raison de leurs opinions politiques – soi-disant subversives et anti-américaines – leur barraient la route du travail. Les 3 réalisateurs eurent aussi droit à quelques épithètes bien sentis de la part de la presse de droite.
Philip Dunne fut aussi membre de la Ligue hollywoodienne de lutte contre le nazisme, du Comité des artistes de cinéma et du Comité démocratique du cinéma.

Plus tard, il déclarera dans des interviews et il l’écrira aussi dans ses Mémoires  =

« étais je conscient qu’il y avait des communistes dans ces organisations ? » - « évidemment, que j’étais au courant, c’était suffisamment évident ! et alors ? » - « au moment où la Liste noire fut établie, il y avait effectivement un parti communiste à Hollywood ; néanmoins dans les années 1940, son influence avait déjà fortement diminué. Il n’y avait que des gens aussi stupides que Ronald Reagan pour s’imaginer que les communistes allaient conquérir Hollywood. »

J’aime beaucoup sa devise = « Agir selon sa conscience est le seul comportement valable dans l’existence ».

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