Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
12 août 2011

BOUDICA and HER BARMY ARMY, de Valerie Wilding

51xmVh56dkL__SL500_AA300____Copie

51WU8UNBfTL

Illustrations de Clive Goddard

 

Dans la collection « Horribly Famous »

 

Boudica – ou Boudicca, ou encore Boudiga, mais aussi Bunduca, Bonduica, Voadicea et Boodicia – a reçu son nom de la déesse celtique de la victoire « Boudiga ».

De haute stature, ses superbes cheveux auburn lui tombant jusqu’aux hanches, elle était bien faite pour impressionner ceux qu’elle rencontrait.

 

De haute naissance, elle fut mariée à Prasutagus, roi des Icènes. Celui-ci vivait en bonne entente avec Rome et l’empereur Claude. Celui-ci ayant été empoisonné par Agrippine au profit du jeune Néron, ce dernier commence à lorgner sur les fortunes des petits rois celtes vu qu’en très peu de temps il parvint à vider les caisses romaines. Espérant rester dans les bonnes grâces de l’empereur, Prasutagus avait par testament légué la moitié de son royaume à Rome, l’autre moitié à son héritière, sa fille aînée. Son épouse, qui a toute l’admiration des Icènes pour la manière dont elle gère les affaires du royaume, est régente.

 

On peut compter sur les Romains pour ne pas respecter les contrats et puisque Rome a besoin d’argent, Néron envoie le détestable Catus Decianus et ses troupes en Grande Bretagne ; les Romains pillent, violent, etc., bref la routine !
Les 2 filles de Boudicca subissent les derniers outrages et elle-même est flagellée publiquement.

 

A la suite de cette humiliation, la reine des Icènes parvient à rallier le peuple autour d’elle et part se venger des Romains. Elle et son armée de « dingues » - comme l’écrira Tacite – rasent Camulodumum (Colchester), Londinium (Londres) et le sanctuaire de Verulamium.

 

Le sort des Celtes, hélas, se scellera dans le sang lors de la bataille de Watling Street (la voie romaine allant de Douvres au Shropshire actuel. L’infâme général Suetonius Paulinus (à ne pas confondre avec l’historien Suetone) remportera la victoire, les Romains étant des tacticiens alors que les Celtes attaquaient sans trop réfléchir. Ce même général avait déjà détruit et assassiné la plupart des druides de l’île de Mona, infligeant ainsi une défaite morale aux Celtes.

 

Boadicée (Boudicca) est l’une de mes héroïnes historiques préférées – c’était réellement une de ces fortes femmes (ce que détestaient évidemment les Romains pour qui les femmes n’étaient bonnes qu’à être en cuisine). Lors de la « renaissance néo-celtique », elle devient l’héroïne de la reine Victoria – qui estimait qu’elle portait son nom anglicisé. Et avant cela, elle fut aussi admirée d’Elizabeth Ière d’Angleterre, qui partageait sa force de caractère et sa couleur de cheveux.

 

Si j’ai particulièrement apprécié le livre –  fidèle à l’Histoire de la formidable reine-rebelle Boudica » - j’ai été déçue par les dessins. Bien sûr il s’agit de caricatures, mais celles auxquelles m’ont habitué Martin Brown, le complice de Terry Deary, me plaisent nettement plus dans le même registre. 

 

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, « Horribly Famous » est une collection-sœur, dérivée des « Horrible Histories », mais j’ai l’impression que seul Terry Deary possède  l’humour noir et sarcastique qui convient pour se moquer de l’Histoire.

 

Comme écrit plus haut, non seulement l’histoire de Boudica, reine des Icènes (Celtes britonniques), est exacte mais de plus, comme elle n’apparaît réellement de « plein pied » dans le livre que vers la moitié, la première moitié est consacrée aux Celtes de manière relativement exacte également.

 

Si j’ai beaucoup moins ri qu’avec les textes et dessins de l’équipe Terry Deary-Martin Brown, j’ai apprécié ce rappel historique.

Voici Boadicée haranguant les Bretons, image romantique telle que l’a vue le peintre du 18ème John Opie

Queen_Boudica_by_John_Opie

ainsi que le monument érigé au quai de Westminster, la reine est sur son char, entourée de ses deux filles.

Le sculpteur Thomas Thornycroft s’est quelque peu laissé aller car les roues des chariots celtiques n’avaient pas de pointes sortant des roues, d’autant plus que des guerriers à pied l’entouraient  (je ne vois pas comment ils auraient pu courir si les pointes du char leur avaient coupés les jambes !

r_boudicca_statue

La légende raconte aussi que la tombe de la reine se trouve sous le quai n°10 de la gare de King’s Cross (ce qui doit tout de même être assez inconfortable d’avoir tous ces gens qui vous marchent sur la tête à longueur de journée !).

Publicité
Publicité
Commentaires
N
n'est ce pas ? :D
Répondre
O
il s'en passe des choses à la gare de king's cross!
Répondre
N
tu as entièrement raison à propos du style (dessins et texte), je crois que j'espérais vraiment avoir droit aux mêmes types de dessins très rigolos dans leur simplicité, et surtout à l'humour noir ravageur de deary - bon, pas grave, de toute façon j'ai beaucoup apprécié le portrait de boudicca<br /> c'est mon idole :D
Répondre
J
Quand on est habitué à un style de dessins et de texte dans ce genre d'histoire, quand ce n'est plus les mêmes personnes qui racontent et illustrent, on s'en rend compte de suite et ce n'est pas tout à fait pareil :) Et c'est une héroïne assez mal connue, il me semble et pourtant sa vie est passionnante !
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 222
Archives
Derniers commentaires
Publicité