Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
16 juillet 2011

THE TERRORISTS, de Maj Sjöwall & Per Wahlöö

51QDsWjFp9L__BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_ 150px-The_Terrorists_%28Swe%29

Le Roman d'un Crime - 10ème et dernière enquête du commissaire Martin Beck

 

Titre original = Terroristerna

 

Titre français = Les Terroristes

 

Un commando de terroristes internationaux, après avoir assassiné un homme d’état en visite officielle en Espagne, a l’intention de frapper un nouveau coup à Stockholm. En tout cas c’est ce que redoutent la police nationale suédoise et la Sepo, alias la sécurité nationale.

 

L’inspecteur en chef Martin Beck est en charge de la cellule afin que tout, absolument tout, soit mis en œuvre afin que les mêmes événements que ceux d’Espagne ne se reproduisent plus. Il a inclus dans sa petite équipe les meilleurs éléments avec lesquels il travaille régulièrement = Gunnar  Larsson (qui se trouvait en Espagne en tant qu’observateur au moment des faits), d’Einar Rönn à l’esprit de détection très clair, mais incapable d’écrire un rapport cohérent.

Du jeune Benny Skacke, qui a obtenu le poste de Kollberg et Fredrik Melander à la mémoire d’éléphant.

Comme toujours Stig Malm, chef de police, brille par son incompétence, posant les mauvaises questions, tapant sur les nerfs de tous et plus particulièrement sur ceux de Beck.

 

En plus de cette tâche ô combien ardue, Beck tente d’aider une très jeune femme, totalement démunie et doit aussi retrouver le meurtrier d’un très sale bonhomme, homme richissime, producteur de films pornos et droguant ses vedettes afin de les rendre dépendantes, histoire de ne pas les payer en espèces sonantes et trébuchantes. S’il ne tenait qu’à Beck, ce salaud n’a eu que ce qu’il méritait, mais la tâche d’un policier est de mettre les assassins en prison, pas de les prendre en pitié. Son amie de cœur, la sympathique Rhea, assistante sociale,  est souvent désolée pour lui.

 

Comment  la cellule spéciale pourra-t-elle mettre tous les atouts du côté de la sécurité d’un sénateur américain, responsable d’un génocide au Vietnam, connu pour ses idées d’extrême-droite, dans un pays où la majorité des gens penche vers le marxisme, même si le soi-disant « état providence » que devrait être la Suède n’existe que dans la tête de certains idéalistes ?

 

Si le sénateur est considéré comme la cible première de la cellule terroriste, un crime va frapper là où on ne s'y attend pas et l’assassin sera le plus improbable auquel Beck aurait pensé.

 

Comme dans la plupart des dix romans formant « Le Roman d’un Crime »,   l’enquête essentielle est entourée de petites enquêtes, qui semblent ne pas avoir de lien avec le sujet principal et pourtant qui finissent par se recouper d’une manière ou d’une autre. 

 

De ce dixième roman, il a été dit qu'il est le meilleur de la série, en raison de son contexte politique et de l’analyse de cette société suédoise qui n’est qu’un leurre. Personnellement, j’ai trouvé tous les romans excellents. L'analyse des caractères, autant que celle de la situation politique, sont toujours bien ciblées.

 

J’aime vraiment beaucoup cette série, prédécesseur de tous les polars scandinaves, qui n’a pas pris une ride et qui a montré la voie à tous les écrivains nordiques actuels. Bien qu’ayant décidé de la lire en ordre chronologique compte tenu de la vie personnelle de Beck et des multiples changements au sein du district policier, les hasards ont fait que je la lis dans le désordre, ce qui n’est  finalement pas si dérangeant que cela – des petits rappels ramènent aux livres précédents – avec, ô agréable surprise,  sans trop en dévoiler les détails importants.

 

Pas mal de touches d’humour, plus sensibles que dans d’autres polars nordiques, notamment entre les divers policiers qui ne s’entendent pas ou peu – Martin Beck lui-même regrette l’absence de son collègue et ami Lennart Kollberg, néanmoins il s’entend bien avec Gunnar Larsson, au sale caractère (avec d’autres), policier compétent même si difficile à vivre.

Le supérieur de Beck est un fat, arrogant, persuadé que l’on ne monte les échelons que grâce au fayotage et pas aux compétentes.

 

La description des caractères – vus par les yeux de Beck bien souvent – est teintée d’humour et d’un certain fatalisme.

Depuis sa rencontre avec Rhea Nielsen, la vie personnelle de Martin Beck s’est considérablement améliorée – ses relations avec sa fille Ingrid sont excellents, hélas il n’arrive pas à établir le contact avec son fils, élevé dans les jupes de son ex-épouse et être falot.

 

Dans ce roman-ci paraissent également le procureur Sten Olsson (alias Bulldozer Olsson), plein d’énergie et d’enthousiasme à condamner tous les suspects, ainsi que le sympathique avocat des causes perdues « Crasher » Braxen.

Celui-ci m’a vraiment beaucoup plu et amusée, avec ses incapacités de retenir le moindre nom, y compris celui de ceux qu’il défend, mais qui va jusqu’au bout pour les défendre même s’ils ne peuvent payer.

 

C’est  cela que dénoncent Sjöwall & Wahlöö dans leur série = l’incompétence au sein des instances supérieures de la police suédoise, devenue « police nationale », ce qui donne moins de possibilités aux policiers sérieux dans leur boulot.

Ce même état d’esprit est d’ailleurs dénoncé dans les polars d’Henning Mankell, ce qui signifie que 15 ans après la publication du dernier opus du  «  Roman d’un Crime », la situation est loin de s’être améliorée.

 

Il me reste à présent 6 autres enquêtes à découvrir dans « Le Roman d’un Crime », inutile de dire que je m’en réjouis.

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Il n'y en a donc que 10 ... c'est bien de savoir qu'il y a une fin et que ce n'est pas une série interminable ;)
Répondre
N
tant mieux pour toi ;)<br /> j'espère qu'il te plaira quand tu le liras
Répondre
M
J'ai toujours Rosanna dans ma PAL !
Répondre
N
à qui le dis tu ! :roll:
Répondre
L
Elle n'a, peut-être, pas tort.<br /> Mais c'est beaucoup plus cher.
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 213
Archives
Derniers commentaires
Publicité