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mon bonheur est dans la ville
20 juin 2011

PARIS EST UNE FETE, d'Ernest Hemingway

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Titre original = A Moveable Feast

 

« If your are lucky enough to have lived in Paris as a young man,

then wherever you go for the rest of your life, it stays with you,

for Paris is a moveable feast » (Ernest Hemingway).

 

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Au début des années 1920 (plus précisément de 1921 à 25), Ernest Hemingway réside à Paris avec son épouse Hadley Richardson.

Paris, la ville dont tout le monde rêvait – était non seulement intéressante au niveau financier, vu le cours du change, mais surtout c’était « the place to be » pour les artistes.

 

Le couple y occupa un petit mais élégant logement rue Cardinal Lemoine dans le Quartier Latin et Hemingway louait une chambre dans un hôtel à deux pas de là afin d’y écrire ses chroniques pour le « Toronto Star ».

 

Avec en poche ses lettres d’introduction pour Gertrude Stein, bastion de la culture moderniste à Paris. Elle devint la grande amie et le mentor d’Ernest Hemingway ; grâce à elle, il rencontra les artistes de Montparnasse, ceux que l’on nomme généralement la « Lost Generation » - la génération perdue. Dans les salons de Gertrude Stein se croisaient Miró, Picasso, Juan Gris.

Dans la librairie-bibliothèque de Sylvia Beach « Shakespeare & Co », il rencontra le poète Ezra Pound, avec qui il ira en Italie. Pound aussi fut l’un de ceux qui immédiatement reconnu le talent d’écrivain d’Hemingway.

Il devint aussi l’ami de Ford Madox Ford sans oublier Scott Fitzgerald.

 

On découvre ainsi, non seulement les rencontres que fit l’écrivain, mais il partage aussi ses promenades le long de la Seine, ou ses visites au Louvre afin de tempérer sa faim, car Hemingway ayant décidé d’abandonner le journalisme pour l’écriture à part entière, les rentrées d’argent étaient rares.

 

Ces quelques lignes autobiographiques ne sont pas tout ce court roman, dont l’écriture m’a fortement émue tant elle est belle. Il parle des gens qu’il a rencontré avec  simplicité, sous laquelle on détecte une certaine tendresse (ou ai-je eu envie d’y détecter cette tendresse ?). On y retrouve des lieux mythiques, dont certains se retrouvent  encore dans le Paris d’aujourd’hui.

 

Ce livre « A moveable Feast » fut publié en 1964, 3 ans après le suicide d’Ernest Hemingway. Il fut d’ailleurs écrit vers la fin des  années 1957 ;

Ce n’est pas qu’un roman de jeunesse, c’est un roman d’amour, celui qu’il portait à son épouse d’alors et leur premier enfant, et surtout une déclaration d’amour pour Paris.

 

Après avoir vu le joli « Midnight in Paris » de Woody Allen, je n’ai pu m’empêcher de penser à ce livre d’Hemingway dont il est question dans le film, et d’Hemingway en personne – interprété  par l’acteur Corey Stoll, de la manière dont  je me suis toujours imaginée que devait être l’écrivain = grande gueule, tombeur de femmes, grand buveur. N’est ce point ainsi qu’on nous l’a toujours présenté ?

 

Je savais que je possédais ce court roman autobiographique l’ayant lu très jeune, en un temps où je ne lisais pas encore couramment en VO.

Je suis donc partie en fouilles archéologiques à la recherche d’un petit livre de poche, caché parmi tous les autres.

 

J’ai  savouré cette histoire (même en français). Je l’ai, du moins je le crois, plus apprécié que lors de la première lecture – après avoir vu le film d’Allen, mais aussi je crois après avoir acquis une certaine maturité. J’ai été très émue par le livre, comme ce que j’avais éprouvé après avoir lu « Peindre, c’est aimer à nouveau » d’Henry Miller. C'est aussi, quelque part au sein des textes, une petite "leçon" sur l'art d'écrire d'un écrivain.

 

C’est  l’auteur italien Italo Calvino qui conseillait de relire 20 ans après les livres lus auparavant, parce que disait-il « le regard que l’on y porte alors  a totalement changé et c’est un nouveau livre ».

 

C’est exactement mon ressenti pour ce roman = lorsque je l’ai acheté, je crois que je voulais « poser » un peu – lire Hemingway cela faisait tellement plus « mature » (c’est dire à quel point j’étais jeune et sotte !);

 

Tout comme il y a des "feelgood movies", j'ai quelques "feelgood books", ceux que j'appelle "mes livres positifs" - ils n'ont pas nécessairement quelque chose de plus que les autres, du moins pour d'autres lecteurs - mais pour moi ce sont des livres qui m'ont tellement émue que j'ai envie de les retrouver de temps à autre afin de les feuilleter à nouveau. Ils ont une petite place particulière dans ma bibliothèque, j'y ai désormais ajouté celui-ci.

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Commentaires
N
je le reprends régulièrement ;) je l'ouvre au hasard et j'en lis un extrait - à chaque fois, le même plaisir de lire me reprend :D
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M
Depuis le printemps que je cherche 'Paradis perdus' d'Hemingway, et à chaque fois c'est sur celui-ci que je tombe:Paris est une fête! Ça doit être un signe que je le retrouve dans ce magnifique billet. Juste envie de le lire :)
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N
c'est très agréable à lire, je te le recommande
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L
"Hmmm, very interesting . . ."
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N
en voilà un gentil compliment ;)
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