EDINBURG, de Terry Deary

Couverture de Martin Brown

Illustrations de Mike Phillips

Dans la collection « Horrible Histories GRUESOME GUIDES

L’écrivain écossais Ian Rankin adore , dans ses polars, montrer le côté d’Edimbourg que ne connaissent pas les touristes – sauf évidemment ceux qui se font agresser !

Avec ce guide pas comme les autres, Terry Deary poursuit ses « Horrible Histories » des villes. Saviez vous que le célèbre « Arthur’s Seat », la colline que l’on attribue au siège d’Arthur, était en fait un volcan dont l’éruption provoqua une colline ? Bon jusque là, ce guide n’a rien d’horrible, mais connaissant désormais les petits livres d’histoire de Terry Deary, vous vous doutez qu’il ne va pas en rester là.

Dès que cette courte introduction sur les volcans et les dinosaures se termine, on entre en plein dans l’horrible histoire d’Edimbourg  et des Ecossais – où l’on retrouve évidemment toutes les vicissitudes que leur firent subirent  les Anglais.

Une ligne du temps explique l’histoire des Pictes qui rapidement seront « absorbés » par la tribu des Scots d’Irlande, ce qui donna « Scot-Land ». Le château d’Edimbourg, tout en haut de son rocher, fut le lieu de nombreuses et très sanglantes aventures. Toute l’histoire de la ville est à l’avenant = les « bodysnatchers », qui , pour avoir encore plus de cadavres à vendre,  aux docteurs désireux de découper un corps en tranches pour voir ce qu’il y a à l’intérieur (cela porte le joli nom de « dissection », mais c’est quand même un truc horrible ! même si le cadavre ne sent plus rien) – finirent par tuer des gens pour vendre les corps – c’est pas horrible ça ?

Sans oublier les sempiternelles querelles de religion entre protestants et catholiques – les protestants étant majoritaires en Ecosse, ce qui n’empêcha pas certains de leurs rois catholiques de vouloir les mettre au pas. Marie Stuart est un bel exemple de reine qui ne fut pas exactement populaire auprès de ses sujets protestants.

Il y a cependant une jolie petite histoire très tendre et très triste dans ce guide touristique « gore » = celle du petit chien appelé « Greyfriars Bobby », dont la statue se trouve dans la ville. Lorsque mourut le maître du petit chien, le fermier John Gray, Bobby refusa de quitter la tombe de son maître, même lorsqu’il gelait à pierre fendre ou qu’il tombait des cordes. Pendant 14 ans, les habitants de la ville, émus par la fidélité du petit chien, vinrent le nourrir jusqu’à sa mort.

En dehors de cela, c’est un guide « horrible » à souhait, il porte vraiment bien son nom et les dessins de Mike Phillips sont des plus irréfutables en ce domaine ; j’ai une légère préférence pour les illustrations de Martin Brown, mais Mr. Phillips est tout aussi explicite dans l’horreur. 

De plus, comme tous les autres livres d’histoire de Terry Deary, c’est bourré de calembours, jeux de mots – la langue anglaise s’y prête d’ailleurs merveilleusement. J’ai beaucoup ri – ce qui au fond n’est pas vraiment gentil, puisque je riais des malheurs des autres.

Au centre du livre, comme pour Londres, un plan des lieux les plus sanglants d’Edimbourg à travers le temps. Je sens que je vais y retourner ! j’ai eu le plaisir d’aller à Edimbourg il y a 5 ans, avant mon périple écossais, mais si j’avais eu le guide de Terry Deary avec moi, je suis certaine que je m’y serais encore plus plue.

Comments

[niki]

oui j'aime aussi beaucoup l'histoire du petit "greyfriars bobby"

[Joelle]

C'est le genre de guide à lire avant d'aller visiter la ville, puis à relire à l'issue de cette visite ... je suis sûre qu'on l'apprécie différemment dans les deux cas ;) Et l'anecdote du chien est très émouvante !

[Le Baudet]

Tu es le ministre qu'il me faut dans ma dictature

[niki]

ah ! je sens bien que je viens de baisser dans ton estime - mais moi on m'achète très facilement = des livres et du chocolat, et paf ! je retourne ma veste :lol:

[CecileSBlog]

Mais tu n'es pas incorruptible ? Déception ...