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mon bonheur est dans la ville
11 juin 2011

LA PRINCESSE DES GLACES, de Camilla Läckberg

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Titre original = Isprinsessan

 

1ère enquête de Patrik Hedström & Erica Falck

 

Erica Falck, trente-cinq ans, auteure de biographies d’écrivains suédois, aimerait écrire une histoire bien à elle, d’un tout autre type. L’occasion lui en sera peut être donnée suite à la mort d’Alexandra, son amie d’enfance. C’est elle, Erica, qui découvrit le corps d’Alex dans la baignoire de sa maison, poignets tailladés – tout ce sang rouge, sur le carrelage blanc, image gravée dans l’esprit d’Erica.

Elle se remémore alors cette amie qui disparut de sa vie 25 années auparavant, sans un mot, sans une explication. Chacune prit un chemin différent, totalement éloigné de l’autre.

 

Pourtant, lorsque les parents d’Alexandra lui demandent d’écrire une nécrologie pour la jeune femme, Erica accepte, sentant que c’est peut-être là ce sujet de livre plus personnel que les précédents. En plus de cette demande, les parents d’Alexandra lui disent que jamais leur fille ne se serait suicidée ; ce n’est pas une question d’humeur ou de moral dépressif, Alex détestait la vue du sang et, hurlant à la moindre petite coupure, elle n’aurait jamais eu le courage de se tailler les veines. L’amie et associée d’Alexandra, dans sa galerie d’art, est du même avis, mais pour une autre raison.

Le rapport du médecin légiste va leur donner raison : Alexandra a été assassinée !

 

Erica va donc remonter le cours du temps pour partir à la découverte de cette amie qui lui manqua beaucoup, mais dont finalement, réalise-t-elle, elle ne savait pas grand-chose. Comme l’éventuelle présence du peintre Anders Nilsson dans sa vie … qui était-il, comment le connaissait-elle, que fut-il pour Alexandra ?

 

L’enquête  est confiée à l’odieux commissaire Mellberg, grossier, vulgaire, arrogant, transfuge de Göteborg et mis sur une voie de garage – il va leur montrer à ces péquenots comment on travaille dans la « vraie » police. Il a pour adjoint l'inspecteur Patrik Hedström, lui aussi ami d’enfance d’Erica … et amoureux transi depuis tout ce temps. Non seulement se réjouit-il de la retrouver, mais en plus l’enquête va lui permettre de faire autre chose que de remplir de la paperasse toute la journée compte tenu de l’incompétence de son supérieur.

 

Bien des secrets et des non-dits, mais aussi des ressentiments profonds, proches de la haine  vont peu à peu remonter à la surface.

 

Je suis très contente d’avoir pu « faire la connaissance » de la romancière-détective amateur Erica Falcke, via Manu qui m’a prêté l’audio-livre suite à son billet très tentant (ici).

 

Les écrivains scandinaves étant très à la mode (un peu trop désormais, ça donne parfois n’importe quoi), je voulais tout de même découvrir cette nouvelle auteure et son héroïne récurrente.

 

Faut-il le dire que je n’ai pas été déçue = c’est typiquement nordique, glauque, plein de pluie et de boue hivernale, de gens qui boivent pour oublier qu’ils sont malheureux, qui ne se nourrissent pas bien, qui dépriment ou ravalent de vielles rancoeurs, etc.

 

J’ai été prise de sympathie pour Erica Flack, qui a rencontré des problèmes d’entente avec sa mère trop rigide dans sa jeunesse ; en alternance avec cette enquête pour découvrir qui était son amie d’enfance, elle dévoile sa fragilité personnelle due à la perte de ses parents et la volonté de son beau-frère de vendre la maison familiale, sans que sa sœur ne lève le petit doigt. Dans ses relations avec sa sœur plus jeune, et mal mariée, je trouve Erica trop dirigiste, mais cette sœur est tellement sous la coupe de son arrogant époux qu’on peut comprendre.

 

Il y a une galerie de personnages très divers = un peintre pauvre, alcoolique et maudit (un peu cliché, mais soit !), une famille fortunée qui ne baisse qu’un œil condescendant sur la bourgeoise aisée (dont la famille d’Alexandra fait partie) et ne fréquente guère la plèbe, à savoir ceux qui travaillent ou travaillèrent pour eux.

Une autre sœur, celle d’Alexandra – un mari de la morte, d’apparence très froide, et quelques autres individus que l’on croise au fil de l’histoire.

 

La petite ville de Fjällbacka est décrite avec nostalgie, passant du stade de village de pêcheurs, déserté par sa jeunesse puisque le poisson se  fait rare et remplacé par le statut de station balnéaire à la mode en été, avec ses marins du dimanche.

 

Comme je le disais en début de chronique, il s’agit d’un livre-audio, une manière d’écouter un livre qui me plaît particulièrement – les livres-audio sont quelque chose qui me détend énormément – je n’en écoute pas très souvent, car j’ai tout de même une fameuse collection de livres papier !

La lectrice du roman / livre-audio est la comédienne Christine Pâris – et sa voix module et véhicule très joliment les personnages et leurs sentiments. Au début, j'ai mis un peu de temps à écouter chaque piste, puis peu à peu, avec la montée du suspense, j'ai écouté de plus en plus longuement sans me lasser un seul instant de la voix.

 

Un très agréable moment de lecture, pour lequel je remercie ma chère manu.

« La Princesse des Glaces » (Isprinsessan) a obtenu le grand prix de la littérature policière (prix français) en 2008.

La série en est déjà à 8 (en suédois) – je vais donc devoir mettre les bouchées double pour rattraper la suite.

D'autres avis que celui de manu = amanda meyre, critiques libres.

 

fjallbacka

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Commentaires
N
je poursuis ma recherche sur ton blog je ne suis pas déçue; j'ai trouvé ce que je cherchais. Finalement très rapidement; là j'ai le temps domino est devant le foot et ne me tournait pas dans les jambes quand je cherchais sur ton blog. ;0)
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N
c'est ça le grand danger des livres, il y a toujours d'autres et plus de tentations :D
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J
Moi aussi, il faudra que je mette les bouchées doubles vu que je n'ai même pas commencé à lire cette série malgré le fait que je l'ai notée depuis un bon moment ! Au début, je n'arrivais pas à mettre la main sur le tome 1 à la biblio et puis ensuite, j'ai eu d'autres tentations ;)
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N
je te donne entièrement raison, si tu ne m'avais pas prêté l'audio-livre, j'aurais acheté la version anglaise - actes-sud est vraiment une collection chère
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M
J'ai bien accroché aussi, peut-être grâce à la voix de la comédienne. Mais ce qui m'énerve avec ces polars chez actes sud, c'est qu'on en a pour des années avant une parution en poche. Et je n'ai pas envie de payer plus de 20 euros pour ces histoires !
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