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mon bonheur est dans la ville
18 mai 2011

TO THE DEVIL... A DAUGHTER, de Peter Sykes

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Autre titre anglais = Child of Satan

 

Titre français =  Une fille pour le diable

 

Scénario de Christopher Wicking & John Peacock, basé sur le roman de Dennis Wheatley

 

A Londres, les années 50, le père Michael Rayner est excommunié. Vingt ans plus tard, on le retrouve dans un couvent de Bavière – le couvent des Enfants de Notre Seigneur -  d’où il emmène Catherine, une jeune religieuse, vers des personnes qui l’emmènent vers l’aéroport. Là elle est confiée à quelqu’un d’autre et la voilà partie pour Londres. Le couple se rend alors dans une clinique privée.

 

A Londres, John Verney, un spécialiste des sciences occultes et auteur d’un livre sur le sujet,  arrive dans une galerie d’art où l’attend Anna Fountain, une bonne amie et aussi agent de relations publiques ; un homme approche alors l’écrivain et lui parle mystérieusement. Peu après cette entrevue, Verney arrive à l’aéroport avec la photo de Catherine en poche. Il aborde la jeune fille en lui expliquant que son père, Henry Beddowes, a été retenu et il emmène Catherine vers son appartement.

 

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Pendant qu’Henry Beddowes se prépare à fuir, dans la clinique privée une femme est en train d’accoucher  et pendant cet accouchement, Catherine fait un cauchemar ressemblant aux douleurs de l’enfantement. En Bavière, le père Rayner est inquiet de la disparition de la jeune nonne, car il se demande si « sa tâche pourra s’accomplir »…. Tout devrait s’accomplir à Halloween, le jour anniversaire de la naissance de Catherine.

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Toute cette histoire tourne autour d’une secte satanique, mais avant d’en venir au fait, à savoir le retour sur terre d’Astaroth prince des ténèbres, avant que l’action ne commence un tant soit peu (et plutôt peu), quelle patience il aura fallu au spectateur pour endurer tout ça !

A ce stade du film, il ne reste plus que 20 minutes, et il ne s’est toujours rien passé !!!! (le film dure une heure 30).

A la moitié du film il ne s’était passé que dalle, et un quart d’heure plus tard on se demandait toujours si quelque chose allait se produire.

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L’histoire saute sans arrêt du coq à l’âne, entre le présent et la naissance de Catherine, tout ce confond et  moi j’en avais marre, mais marre !

 

La toute jeune (et très jolie) Nastassja Kinski – interprétant Catherine Beddowes – et se balade dans ce film comme une somnambule,  se demandant ce qu’elle fait là et on se le demande aussi très franchement – mais il est vrai que les ravissantes créatures employées par la Hammer n’était pas là pour leurs talents de comédienne.

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Richard Widmark joue le rôle de John Verney – il paraîtrait que l’acteur ait été plutôt désagréable pendant le tournage, ce qui était surprenant venant d’un acteur connu pour sa grande courtoisie. Quand on voit dans quel nanar on l’a fait tourner, on comprend sa mauvaise humeur !

 

Christopher Lee nous régale ici encore de son art d’interpréter les personnages mystérieux et sombres, manipulateurs des esprits faibles, avec ses petits sourires froids et cruels et ses paroles douces pleines de cruauté, sur un ton suave qui vous donne des frissons.

Il y a une scène de nu total (de dos !), qui aurait été la seule scène de nu de la carrière de Lee, mais c’est en fait un cascadeur qui s’y colle.

 

En dehors de Christopher Lee, la seule qui joue naturellement, avec ironie et bonne humeur, est Honor Blackman qui apporte avec son compagnon, David (Anthony Valentine), une note d’humour dans un film qui a failli m’endormir.

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Denholm Elliot était un très bon acteur, très sympathique – il joue ici Henry Beddowes, le père de Catherine – un homme qui boit plus qu’il ne devrait, vu les circonstances. Cet acteur a souvent interprété des rôles d’ivrogne, qu’il jouait d’ailleurs à la perfection ; pas étonnant après cela qu’il soit devenu alcoolique dans sa vie personnelle.

 

J’ai l’impression que la HAMMER STUDIO a voulu produire sa propre version de « Rosemary’s Baby », mais si c’est le cas, que les producteurs le sachent = ils ont raté leur coup.

Ce ne serait évidemment pas un film de la Hammer sans quelques scènes bien sanguinolentes, genre grand guignol avec du sang bien  « rouge Hammer », mais tout cela se produit dans le dernier quart d’heure – avant cela RIEN de chez RIEN sauf une histoire abracadabrante avec très peu d’humour (merci à Honor Blackman pour ces rares moments). Je comprends que les amis de Verney/Widmark lui disent ne rien comprendre à cette histoire, le spectateur non plus de toute façon.

 

On a même droit à un discours philosophico-religieux d’un ennui profond – pas étonnant après cela que Christopher Lee se soit tourné vers le diable. Ca nous donne quelques symboles ésotériques, mais ils ne se foulent pas, je vous le dis – il y a même une orgie, d’un tel ennui que je suis persuadée que les rares protagonistes ronflaient pendant le tournage.

 

Le film est la deuxième adaptation d’un roman de Dennis Wheatley – le précédent « The Devil Rides Out », que j’ai déjà eu le plaisir de chroniquer, nous montrait un Christopher Lee dans l’un de ses rares rôles sympathiques de sa carrière ; ce film avait été réalisé en 1968.

 

Dennis Wheathley était  un écrivain britannique prolifique, célèbre dans les années 1930 – en dehors de nombreux romans d’aventures et d’espionnage, il écrivit aussi pas mal de thrillers où l’occultisme et la magie jouent  un grand rôle.

Cet écrivain, doté d’un humaniste, a laissé « une lettre pour la postérité », rédigée en 1947 et enterrée dans une urne dans sa propriété de campagne – elle était censée être « découverte » dans le futur, mais fut trouvée en 1969, lors de travaux sur la propriété. Wheatley mourut en 1977.

 

Concernant « To the Devil A Daughter », l’écrivain, qui était un grand ami de Christopher Lee, avait donné gratuitement les droits d’exploitation du roman mais fut très déçu par la manière « grand guignol » du dénouement ; le comédien fut d’accord avec l’écrivain, mais hélas ne put rien changer à la production. Personnellement, à la place de Wheatley j’aurais fait un procès à la production pour avoir fait mourir l’auditoire d’ennui.

 

En dehors de ces romans, il a aussi écrit de nombreux essais politiques et historiques

Ce « To the Devil a Daughter » est le dernier film tourné par les Hammer Studios, avant de renouer  en 2010 par une autre aventure mêlant romanesque et horreur.

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Commentaires
T
;)
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N
j'ai pas tout à fait compris ton commentaire :oops:
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N
ouais ! tu parles "X" comme dans c'esxe mauvais :lol:
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N
absolument ! :D<br /> j'aimerais bien trouver un livre des livres de dennis wheatley d'ailleurs, pour savoir comment cela s'y passe<br /> mais bon ma PAL est là, qui se rappelle à mon bon souvenir :mrgreen:
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L
L'été, l'été<br /> C'est-y pas le temps des vacances<br /> L'été, l'été<br /> C'est-y pas la saison d'aimer<br /> ... ... ... ... Même à la télé c'est dans le plus que ( censuré )
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