PROMENADES NORMANDES - 1
Sous le thème de « La Seine & les Impressionnistes », je me suis laissée tenter par un voyage organisé de cinq jours, le genre de voyage que j’aborde toujours avec une certaine méfiance car je ne suis pas très sociable et la vie en groupe n’est pas trop « my cup of cider (Normandie oblige !) ».
Néanmoins l’an dernier mes « Promenades dans des Jardins anglais » (voir la rubrique « Balades & Voyages » sur ce blog, publicité personnelle donc gratuite) m’avaient beaucoup plu, d’autant plus que je ne conduis pas à gauche.
en fait j'aimerais aussi un voyage sur ce thème-ci
J’ai donc décidé de retenter l’expérience, attirée par le thème – disons-le tout net = j’ai trouvé ce titre très surfait.
Bien sûr il fut un peu question des impressionnistes, mais dans l’ensemble, il fut plutôt question de se promener le long de la Seine, découvrir de belles demeures, de très beaux paysages, sous un temps superbe.
Si je fais abstraction de « partir à la recherche des impressionnistes », j’ai eu le plaisir de découvrir des endroits charmants, tous ne feront pas l’objet d’un billet, mais il y eu toutefois un énorme coup de cœur et rien que pour cela, je ne regrette pas ce court voyage.
Ayant pris pas mal de photos, certaines illustreront mes petites chroniques mais j’ai préféré créer un album pour l’ensemble. Par ailleurs, mes chroniques sont basées sur les explications reçues lors de visites guidées.
DEPART = CONFLANS-STE-HONORINE, l’embarquement pour Cythère (oui, je sais, j’ai une certaine propension à l’emphase)
A bord du bateau-mouche « Le Signac », Cythère étant en l’occurrence « Les Mureaux », d’où nous partirons vers Médan où m’attend mon coup de coeur.
C’est à Conflans-Ste-Honorine qu’arrivèrent les vikings, qui remontèrent la Seine, fleuve se prêtant particulièrement bien à la navigation pour leurs bateaux à fond plat – du coup au 8ème siècle, Charles le Chauve donna le village et la seigneurie aux évêques de Paris, avec obligation formelle de veiller à la venue des envahisseurs.
Les reliques de sainte Honorine (vierge et martyre) furent ramenées au castrum de Conflans au 9ème siècle, compte tenu des raids vikings qui n’arrêtaient pas et menaçaient Le Havre. Son culte et les pèlerinages peuvent commencer.
Conflans se situe au confluent de la Seine et de l’Oise ; les bateaux chargés d’épices et étoffes précieuses y remontent la Seine vers Paris, ils sont en bois et sont détruits après être arrivés à destination car le courant vers la mer ne leur permet pas de naviguer dans ce sens-là.
Cependant, la batellerie est en pleine expansion au 19ème siècle et il y a, en aval du fleuve, un chaîne de touage (chaîne gigantesque dans l’eau) qui permet de remonter les péniches sur la Seine, approvisionnant dès lors la capitale en plein essor urbain.
Avant cela, les péniches étaient tirées par des chevaux et des hommes. Après le remorquage par touage, aux abords de Paris, les remorqueurs prenaient la relève.
Lorsqu’arriva le chemin de fer, Conflans devient port de plaisance.
Avant que tout soit détruit par le phyloxera, Conflans possédait le plus grand vignoble de France. Par ailleurs, les collines étaient des carrières dont la pierre blanche servit à construire les grands monuments de Paris sous Napoléon III. Les carrières sont désormais des champignonnières (champignons de Paris).
conflans, vue du bateau
la croisière s'amuse
l'écluse d'andresy