IACOBUS, de Matilde Asensi
Une enquête du moine-soldat Galcerán de Born
Le moine Galcerán de Bron est un moine-chevalier de l’ordre des Hospitaliers de St-Jean de Jerusalem. Il arrive en Espagne dans un but bien précis, à la recherche de quelqu’un, ce qu’il ne dévoile pas au monastère de Ponç de Riba où il s’arrête afin de consulter leurs archives sur la médecine arabe. Etant lui-même médecin, il travaille dans l’hôpital du monastère et c’est là qu’il découvrira le jeune Jonas/Garcia – véritable but de son voyage.
Emmenant le jeune novice, le chevalier-moine-médecin-érudit se présente ensuite devant le successeur de Clément V, le pape maudit par Jacques de Molay mis au bûcher par Philippe le Bel. La tâche que lui confie le pape est énorme, d’autant plus qu’il ne sait pas trop par où commencer = où, effectivement, commencer la recherche de ce célèbre trésor du temple, tant convoité dans l’Europe toute entière. Et comment ne serait-il pas convoité ce trésor dont les richesses sont infinies …
Ses relations avec le jeune Jonas oscillent entre bonne humeur et sautes d’humeur – que voulez-vous, un novice adolescent, buté, qui dit préférer le calme du monastère qu’il a quitté plutôt que d’être par monts et par vaux avec un type qui ne lui permet pas de faire ce qu’il a envie, c’est un peu dur. Et pourtant, il est encore trop tôt pour Galcerán de lui dévoiler le secret qui les lie, secret qui l’envoya, lui fils d’une noble famille espagnole dans un monastère de l’ordre des Hospitaliers à Rhodes.
Beaucoup d’aventures attendent nos deux amis sur les chemins d’Espagne (Compostelle), France, où le moine-chevalier va retrouver Sara, une jeune femme qu’il rencontra dans sa jeunesse. Elle deviendra leur compagne de route, une route semée d’embûches où les attendent mille péripéties dangereuses.
Dans une quête qui les mènera d’Espagne en France, Galcerán et ses deux compagnons devront affronter des ennemis, invisibles pour la plupart, mais bien réels.
Contée par Galcerán de Born en personne, alias le Perquisitore, cette palpitante course au trésor, en l’occurrence celui des Templiers (oui, un de plus !), voilà une enquête historique (plutôt un thriller puisqu’on ne recherche pas de coupable), médiévale, qui vous embarque dans ses aventures et est impossible à lâcher jusqu’à la conclusion finale – relativement prévisible, mais bien sympathique tout de même.
L’histoire est assez dense, truffée de beaucoup de détails historiques – n’étant pas historienne, je ne peux confirmer ou infirmer leur exactitude. Par ailleurs, on sent bien que depuis Dan Brown, tout le monde a envie d’y aller d'un roman sur les symboles. Et ceux truffent les romans de Matilde Asensi ("Le Dernier Caton", notamment).
Il s’agit du 2ème polar historique de Matilde Asensi, écrit après « El salón de ámbar » et avant « El último Catón », que j’ai déjà eu le plaisir de chroniquer - ce sont les trois seuls romans d’Asensi qui ont été traduits en français, sur les 7 livres que cette journaliste-romancière espagnole a écrits. Vu le succès de ces trois histoires, je ne comprends pas vraiment pour quelles raisons on ne traduit pas les 5 autres …
Merci à teki pour ce prêt. Son avis ici.
L'avis de PG, blog du baudet ici.