THE VICIOUS VIKINGS, de Terry Deary & Martin Brown
Dans la collection « Horrible Histories »
Illustrations de Martin Brown
Poursuivant ma découverte des invasions barbares en Grande-Bretagne (oui j’inclus les Romains dans ces invasions barbares), je me devais d’en savoir un peu plus sur les invasions scandinaves.
Qui prirent la place des Saxons, qui eux avaient pris la place lorsque les Romains s’en allèrent de l’île afin de retourner au pays défendre Rome des attaques germaniques – quel tohu-bohu dans tous ces territoires à l’époque non ? Et attendez = pour les invasions ce n’est pas fini – les Normands ne sont pas encore arrivés.
Pas moyen d’avoir un peu la paix sans avoir une bande de soudards débarquant pour vous piquer vos terres, votre cheptel et vos femmes. Ces Romains avaient repoussés les Britons (Celtes de Grande Bretagne) au Pays de Galles, pendant que d’autres prirent la fuite pour fonder l’Armorique (ou Petite Bretagne).
Croyez-moi, ils n’ont pas rigolé en Bretagne (Grande) lorsque les Vikings ont débarqué – grâce à la « Ligne du Temps », gracieusement offerte par les auteurs de la collection en début de livre, on découvre qu’ils débarquèrent dès le 8ème siècle de notre ère avec leurs beaux drakkars – mais jusque là il ne s’agira que de raids (avec les habituels pillages, viols, villages rasés et bétail emporté – bref la routine !).
Pas étonnant que leurs bateaux étaient aussi longs et spacieux – tout ce bétail à y mettre…
Sans oublier les richesses des monastères, parce que ceux-là, croyez-m’en, ils ont dégusté grave !
C’est au 9ème siècle, après de multiples raids que les Vikings se dirent que finalement « autant s’installer à la place des Saxons, chacun son tour ! C’est Alfred le Grand (par ses actes, pas par la taille), roi du Wessex, qui vaincra en partie les Vikings et divisera le pays en deux = ils peuvent garder le nord du pays, lui et ses Saxons conserveront le sud.
Le nord devient donc « Danelaw », tandis que le sud devient le « pays des Angles » (Engleland). Il y a même un roi saxon qui paiera un roi viking pour qu’il n’attaque pas son pays – et devinez-quoi, l’autre a empoché l’argent et a attaqué tout de même – c’est inconvenant comme attitude. Quels barbares ces Scandinaves.
Par contre, en ce qui concerne leurs femmes, leurs lois étaient relativement justes – notez bien que je dis « relativement ».
Quant aux lois, c’est sans commentaire = on perd un œil, le nez, les oreilles ou la vie pour trois fois rien.
Ils étaient évidemment fameusement superstitieux eux aussi – qui adoraient raconter des histoires de géants, nains, dieux, etc., le soir au coin du feu = leurs célèbres sagas.
Tout cela arrivera à nos oreilles bien plus tard, lorsque la tradition orale aura laissé la place à l’écrit – comme le disent les auteurs = ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte dans les cours d’histoire parce que, de toute façon, qu’est ce qui prouve que ces récits racontaient la vérité ? En dehors de leurs mythes, les Vikings avaient quelques coutumes bien sanglantes, pas mal d’imagination pour torturer leurs prisonniers – le livre en donne quelques détails que vos profs d’histoire ne vous diront jamais, c’est bien trop horrible.
Mais c’est à cela que servent les « Horrible Histories » après tout : à rectifier ce qu’on ne vous dit pas dans les cours d’histoire ou dans les essais historiques. Et comme toujours un test en fin de livre afin de voir si vos profs sont aussi futés qu’ils le prétendent.
Bien que je me sois amusée grâce au texte et humour noir, ce sont les dessins de Martin Brown qui m’ont le plus plu dans cette version humoristique de la vie scandinave au début des siècles.
D’un simple coup de crayon, il change la physionomie des yeux et des visages, leur donnant immédiatement une mimique des plus amusantes.
Prochain épisode probable = les Normands.