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mon bonheur est dans la ville
25 mars 2011

POMPEI, IERI, OGGI, DOMANI, de Paolo Poeti

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Mini-série télévisée en deux parties réalisée en  2007

 

Titre français = soit L’Histoire d’une Eruption, soit Des Cendres, un Héros se lèvera

 

Titre anglais = Stories of an Eruption

 

Quand les Italiens se mettent en tête d’imiter les Anglais, cela donne ça ! Hélas !

Le roman d’Edward  Bulwer-Lytton a déjà inspiré énormément de réalisateurs et ce, depuis le muet (« Cabiria » de Giovanni Pastrone, qui lancera d’ailleurs la mode du peplummerci à lui, car j’adore ça !), en passant par Sergio Leone et le grand Marcel L’Herbier – on a dit de plusieurs versions cinématographiques qu’elles ne respectaient guère le roman d’origine, ce qui n’est guère nouveau ! La chaîne télévisée ABC en 1984 réalisa, pour sa part, une mini-série  se prétendant très proche de l’original – ne l’ayant pas vue, je ne puis en juger.

 

Cette fois, c’est un réalisateur italien qui a décidé de s’y coller et on ne peut pas dire que ce soit une grande réussite. Ce qui m’a particulièrement étonnée, ce sont tous les morceaux d’histoires d’autres films que le scénariste Fabio Campus  a piqué dans des films célèbres – celui qui dit qu’il s’agit d’un scénario « original » adapté du roman aura droit à la couronne du plus grand menteur de ma part.

 

Exemples =

 

Piqué à « Spartacus » de Kubrick = Darius, le Thrace, gladiateur contre sa volonté qui refuse de tuer ses collègues, est vraiment copié de Spartacus. Sa relation avec la jolie esclave Elena est la copie conforme de la relation de Spartacus avec la jeune esclave Varinia. Plus, les gladiateurs devant  se battre entre eux - dans leur école de gladiateurs, chez celui qui les a achetés pour les former – pour distraire le nouveau gouverneur de la ville et Lavinia, sa princesse de sœur, véritable  nymphomane qui bave devant tant de beaux muscles (s’il y en a un qui ose dire  « comme toi » gare !)

 

Piqué à « Quo Vadis » de Mervin LeRoy = la haine et la jalousie dont Poppea Sabina poursuit la jolie chrétienne Lygie, dont est amoureuse l’objet du désir de ladite Poppée. Et qui, pour se venger est prête à la condamner à un sort des plus horribles (la belle Lavinia a décidé de donner Elena en pâture aux anguilles). On est ici beaucoup plus près de « Quo Vadis » et du fameux « Sign of the Cross » (avec Charles Laughton en Néron).

 

Toujours piqué à « Quo Vadis » les chrétiens considérés comme responsables de la colère des dieux et qui auraient dus finir  dans l’arène probablement, si le Vésuve ne s’en était mêlé privant le « brave peuple » de Pompéi de ses distractions. Le prophète Matthieu et son disciple Antoninus sont d’ailleurs voués à être crucifiés – habillés de pied en cap, ce qui est à hurler de rire car les crucifiés l’étaient soit totalement nus, soit avec seulement le sexe couvert d’un pagne en tissu. 

 

Par ailleurs, bien que je comprenne parfaitement que peplum = décor en carton-pâte, ici c’est totalement évident et comme il est tout aussi évident que l’on n’est pas ici dans le 2ème degré, cela agace un peu.

Par contre les costumes, coiffures, maquillages sont splendides.

Un tel film ne se passe évidemment pas sans effets spéciaux, qui ne sont pas trop mal mais sans plus.

 

Au point de vue « vérité historique » ne cherchons pas trop loin non plus, car la manière « humaine » dont sont traités les esclaves par leurs propriétaires romains est plutôt anachronique.

 

Question distribution, je ne connais aucun acteur sauf Matthieu Carrière qui apparaît dans la partie « moderne » - car il y a une partie « moderne » (si si) digne de la platitude d’un roman-photo.

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Le héros Darius est joué par Victor Alfieri et sa jolie Elena par Bettina Zimmermann ; la princesse Lavinia est jouée par Vanessa Gravina, quant au général Galenus qui se meurt d’amour pour elle, il est interprété par Clayton Norcross.

Le consul Caius est interprété par Luca Ward, acteur sans charisme aucun et qui joue vraiment très mal.

La belle princesse juive chrétienne Maria qu’il désire ardemment à condition qu’elle renonce au christianisme est jouée par Linda Batista. Il faut encore mentionner le marchand d’esclaves Alpius, joué par Tony Musante ainsi que le chef des gladiateurs Marzius joué par Tomas Arana (vu dans « Gladiator » paraît-il).

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En fait cela commence par un jeune vulcanologue, très séduisant, qui est appelé à la rescousse en Italie par son copain professeur d’université (interprété par Carrière) afin de venir étudier de près de nouvelles et inquiétantes secousses dues au Vésuve. Comme plus de 800.000 personnes vivent là désormais, il faudrait éviter une nouvelle catastrophe comme dans l’antiquité.

 

La ravissante et très intelligente assistante du professeur/Matthieu Carrière doit servir de guide au jeune collègue, qui ne peut s’empêcher de faire  des compliments débiles, ce qui a le don d’agacer la donzelle – mais vous savez déjà comment ça va se terminer entre ces deux-là non ? cliché cliché quand tu nous tiens !

 

C’est en lui faisant visiter les ruines de Pompei, que la belle assistante raconte au jeune vulcanologue sa vision de ce qui s’est produit à Pompei.

 

C’est ainsi que l’on découvre l’histoire de ces personnages retrouvés tels qu’ils étaient au moment de leur fuite – ça c’est la partie véridique de l’histoire puisque l’on a retrouvé des corps, scellés dans la lave, dans leurs derniers moments = le couple où l’homme protège la femme qu’il aime, le jeune couple dont la femme a accouché, les gladiateurs dans l’école des gladiateurs, le commerçant peu honnête qui tente de fuir avec son pot rempli de pièces d’or sans en avoir le temps

 

Inutile d’ajouter qu’il n’y a trace nulle part en archéologie des chrétiens dans l’histoire de Pompéi. De plus certains dialogues sont à hurler de rire ou à pleurer tellement c’est hallucinant de bêtise.

Quant au personnage de Galenus, il figure bien dans le roman de Bulwer-Lytton, dans lequel il est l’âme damnée d’ Arbacès – ici il est passé « général ».

 

Bref une version des « Derniers Jours de Pompéi » dont on peut aisément se passer., parce qu’aimer les peplums c’est une chose – surtout les anciens datant des années 60, dont on accepte les petits défauts, car ils en deviennent rigolos, mais en 2007, ce style est lamentable.

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Commentaires
N
et crois-moi, j'ai fait un effort MOUARF
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M
Tu n'es pas tendre :-D
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N
vous n'avez pas idée à quel point ce fut pathétique - rien de tel qu'un peplum années 60, là on sait exactement où on en est et on s'amuse, ici ce n'était même pas amusant !
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N
je me doutais que ça allait te faire rigoler !
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M
Dommage! Ce que tu racontes ressemble à un massacre!
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