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mon bonheur est dans la ville
23 mars 2011

ETRUSCHI IN EUROPA

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Au musée d’Art & d’Histoire de Bruxelles

 

Exposition extrêmement décevante que cette exposition essentiellement virtuelle, dédiée aux Etrusques. Présentée comme une exposition de haut niveau technologique : on est un peu « de marseille » dans la pub, mais là, c’est frapper fort.

 

Je suis passionnée par les civilisations anciennes (Egypte, Celtes, Indus, Etrusques) dont j’ai l’occasion de suivre pas mal de cours/conférences à l’université libre de Bruxelles. J’avais donc bien noté dans mes tablettes de visites une exposition dont on fait grand bruit dans les quotidiens et magazines, une production Historia avec texte de Me Elisabetta Saggia.

 

Quelle déception – j’en ai plus dit  sur les Etrusques lorsque je suivais mes cours d’italien et que l’un de mes travaux de fin d’études portait sur la civilisation étrusque. Néanmoins, comme il est toujours plaisant d’en apprendre plus encore, je me suis donc ruée au musée et … flop !

 

Exposition réalisée en 3D, avec audio-guide – au texte limité, comme étaient limités les textes accompagnant les écrans,- où passaient quelques jolies images, à côté d’un autre écran où défilaient des images en 3D exigeant le port de lunettes spéciales. D’ailleurs, à relire le fascicule distribué dans l’expo, on met surtout l’accent sur « l’utilisation particulièrement sophistiquée en 3D, avec définition millimétrique de la photographie », bref cette expo est un exploit technologique peut-être, mais au point de vue artistique et éducationnel archéologique, c’est un zéro pointé. JE NE VAIS PAS AU MUSEE POUR JOUER AVEC UNE SOURIS D'ORDINATEUR !

 

Voici donc, en résumé, ce que je n’ai PAS appris de neuf sur les Etrusques =

 

Au 19ème siècle de notre ère, un historien archéologue de renom, Giovanni Gozzadini, découvre la civilisation de Villanova près de Bologne. Il y découvre des tombes de l’âge du fer et une civilisation qui au 8ème siècle avant J.C. dominera toute l’Italie centrale, bien avant Rome – qui jalouse de la magnificence de l’Etrurie n’aura de cesse que de la détruire.

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Religion = les Etrusques sont un peuple terriblement superstitieux ; ils vivent en totale dépendance des hommes aux dieux. La volonté de ceux-ci est analysée d’après les signes (vol d’oiseaux, p.ex.). Les Etrusques vivaient dans la terreur d’offenser les dieux pendant la vie quotidienne, aussi avaient-ils 3 types de  prêtres analysant régulièrement les signes. – Les Augures, s’occupaient des oiseaux, de leur vol. – Les Fulfuratores, analysaient la foudre et le tonnerre – les Auspices étudiaient les viscères des animaux sacrifiés. Les prêtres avaient dessiné une carte du ciel où les dieux bénéfiques se trouvaient à l’ouest – à l’est se trouvaient les dieux hostiles, ceux de l’au-delà, à ménager en permanence.

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Ecriture = l’écriture étrusque fut difficile à déchiffrer car elle ne présente aucune similitude avec d’autres peuples indo-européens. Toutefois, l’alphabet dérive du grec et consiste principalement en inscriptions funéraires stipulant le nom du défunt, sa classe sociale,  son lieu de résidence, l’âge au moment de la mort.

L’écriture se lit de droite à gauche et figure soit sur des rouleaux de lin, sur lesquels on écrit à l’aide de bambou ou roseau ; ou sur d’autres supports comme le bois recouvert de cire sur lequel on gravait les lettres à l’aide d’un stylet.

 

Société = au 9ème siècle il y a peu de différences entre les classes sociales – le gouvernement est assumé par les Lucomons (rois) pendant un an – politique, religieux et militaire. Ils  sont élus par le conseil des anciens et assistés de ceux-ci pour des décisions très importantes (les Anciens appartiennent aux plus anciennes familles nobles).

 

Banquet = les Etrusques sont un peuple qui aime s’amuser – il existe deux types de banquets : le banquet domestique, qui permet de montrer son aisance personnelle, et le banquet funéraire, une cérémonie religieuse en l’honneur du défunt.

Comme le montre très bien cette pièce d’archéologie absolument merveilleuse qu’est le célèbre « Sarcophage des Epoux » - j’ai toujours été particulièrement touchée par cette sculpture et la tendresse qui émane de ce couple.

 

Les convives sont en couple couchés sur un « klinai » (lit), musique et danse en sont une part essentielle au même titre que la nourriture, couvrant les tables richement couvertes d’aliments, à côté desquelles se trouvent les serviteurs ; les mets sont servis dans une vaisselle luxueuse.

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Armée = chaque cité possédait ses hoplites, fantassins, dont les armures étaient renforcées de plaques de métal protectrices, leur casque couvrait net et joues, l’assortiment était complété de jambières et un bouclier terminait l’ensemble.

 

Femmes = celles-ci ont une position élevée, importante chez les Etrusques ; elles s’occupent des enfants mais aussi de la gestion de la fortune du mari. Elles peuvent conserver leur dot et léguer leurs biens comme elles le souhaitent. Elles lèguent aussi leur nom de famille.

La femme étrusque passe beaucoup de temps également aux soins du corps, ensuite s’habille de laine ou de lin, vêtements drapés courts ou longs, complétés de bijoux. Aux pieds elle met des bottillons ou des sandales.

 

Les Etrusques sont particulièrement fort dans le travail des métaux – leurs bronzes sont célèbres, ce peuple semble avoir eu une prédisposition naturelle au travail de ce métal.

Les céramiques sont importées, ce sont des objets prestigieux utilisés dans  la vie courante – mais que l’on dispose aussi dans les tombes car elles serviront dans l’au-delà.

L’orfèvrerie étrusque s’inspire des bijoux de la Grèce et du Moyen-Orient ; cependant les Etrusques sont passés maîtres dans la qualité d’exécution de motifs raffinés.

 

Deux vitrines – seulement – proposent des « buccheri neri »,  les célèbres vases étrusques en terre cuite, dont les plus célèbres sont les monochromies. La technique très particulière leur donne un aspect de bronze noirci. A côté de cela, on trouve les habituels objets en terracotta, avec dessins.

Toujours dans les vitrines = des bronzes sacerdotaux, des amphores, des cruches (oenochoé), des coupes (kyathos). L’art funéraire se retrouve dans l’une des deux vitrines = morceaux de bas-reliefs des sarcophages, réchaud à offrandes, têtes votives et toute une série de figurines représentant la Minerve étrusque, leurs Mars et Hercule., ainsi que des danseuses et des joueurs de flûtes.

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Comme il s’agissait, je l’ai dit plus haut, d’une exposition  essentiellement virtuelle, le spectateur peut aussi visiter à l’aide d’une souris et d’un écran une des multiples tombes des nécropoles étrusques. La vie dans l’au-delà a une immense importance pour les Etrusques, aussi est-il nécessaire d’être enseveli avec les objets de la vie courante (armes, vaisselle, bijoux, vêtements).

La tombe est conçue comme la maison du défunt, afin qu’il s’y retrouve.

Pour les Etrusques, l’au-delà est un monde souterrain habité de divinités et esprits des héros antiques.

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Les murs des deux salles de l’exposition étaient recouverts de photos de fresques trouvées dans les tombeaux étrusques, dont je vous donne un petit aperçu ici – ce qui servit, entre autres, à illustrer mon travail de fin d’étude.

le joueur de flûte et le danseur, accompagnant les lutteurs pendant
la compétition sportive

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Et pour en savoir plus sur les Etrusques = très bon petit livre chez Découvertes-Gallimard, ou alors le livre de Werner Keller, ou alors le livre de Fulvia Rossi & Davide Locatelli, joliment illustré.

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Commentaires
N
MDR et bien au moins cela coute moins cher et puis tu peux déguster une bonne tasse de chocolat en surfant sur les civilisations lol
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N
personnellement, des expos comme celle-là je m'en tape ! et je m'en passe très bien, car si c'est pour jouer avec une souris d'ordinateur, je peux aussi bien faire ça chez moi
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N
au moins le côté positif c'est que de nombreuses expos ont lieu dans ta ville ! ici c'est le grand vide remarque on ne peut pas demander à une ville d'à peine 10 ooo habitants, urbanisée moche et pas de boulot des expos très très peu!je n'ai même plus envie de sortir! de mon nid !
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N
je me suis vraiment sentie lésée :(
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L
(JE NE VAIS PAS AU MUSEE POUR JOUER AVEC UNE SOURIS D'ORDINATEUR !)<br /> Ça c'est tout à fait juste!
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