ETUDE EN ROUGE, d'Arthur Conan Doyle
Titre original = A Study in Scarlet
(« Une Etude en rouge » est la traduction la plus fréquente désormais en français, la nouvelle originale qui parut pour la première fois en 1887, aura d’autres adaptations avant cela, la toute première fut « Un crime étrange » (1899, 1905, 1917) - ainsi que « Ecrit dans le sang » (2009).
Le docteur John Watson, après une blessure lors de la deuxième guerre anglo-afghane, et après une maladie débilitante, a été mis à la retraite de l’armée. Arrivé à Londres, après quelques moments à dépenser ses sous, il réalise que ceux-ci ont fortement diminué et se cherche un logement moins onéreux.
Il rencontre un ancien compagnon de régiment qui lui parle d’un homme, fréquentant le laboratoire de son hôpital, et qui cherche un co-locataire. Le copain de Watson le prévient que cet éventuel co-locataire est un homme au caractère étrange et que si l’entente n’est pas parfaite, que Watson ne vienne pas se plaindre.
John Watson rencontre donc Sherlock Holmes, qui lui devient sympathique mais un peu bizarre effectivement. Ceci dit, le logement du 221B, Baker Street leur convient parfaitement et ils s’installent. Souvent Holmes demande à Watson de lui céder temporairement la pièce commune dans laquelle il reçoit des personnages très différents les uns des autres.
Un matin, la lecture d’un article sur les méthodes de déduction agace prodigieusement le docteur et Holmes lui avoue en riant que c’est lui qui l’a écrit. La curiosité de Watson l’emporte sur sa discrétion naturelle et c’est là que Holmes lui confie qu’il est une sorte de consultant-détective, à la fois pour le Yard que pour des personnages dont le cas n’intéresse pas la police.
C’est dans ces dispositions d’esprit que l’inspecteur Tobias Gregson de Scotland Yard – le concurrent de l’inspecteur Lestrade – lui demande son aide dans une affaire étrange = on a trouvé un homme mort dans Lauriston Garden, sans aucune blessure apparente sur le corps, et pourtant plein de sang autour de lui – plus une inscription sur le mur en lettres de sang « Rache ». Conclusion policière = il s’agit du prénom « Rachel », incomplet.
Conclusion de Holmes = « Vengeance » en allemand. Ce n’est pas sa seule conclusion, il développe toute une série d’indices à partir des cendres de cigare, etc.
Il y a encore une bague, une mystérieuse vieille dame, beaucoup d’autres éléments qui vont faire croire à la police qu’elle a tout compris !
Heureusement Sherlock Holmes et les « Baker Street Irregulars », sous l’égide du jeune et détermine Wiggins, vont prouver à Scotland Yard qu’une fois de plus, si Holmes n’était pas là, le criminel courrait toujours.
La deuxième partie du roman est un long flash-back se situant dans l'Utah, avec l'église des saints du dernier jours, la secte mormone, d'une intolérance sans bornes. Ce long flash-back est destiné à nous faire comprendre ce qui s'est produit à Lauriston Garden d'abord, et dans une pension de famille londonienne ensuite. Sherlock Holmes peut conter sa version des faits.
Intrigue à la fois policière et historique, Arthur Conan Doyle a mélangé des personnages de l’histoire mormone dans son roman – ce qui lui valut d’ailleurs des critiques de la part de l’église mormone à Salt Lake City pour avoir critiqué leur secte dans son roman, où paraît-il « tout ou presque est faux à leur sujet ». (Franchement, c’est le cadet de mes soucis que ce soit exact ou non, je ne supporte pas les fanatiques religieux.)
En tout cas j’ai apprécié l’ambiance « fin de siècle victorien » à Londres, avec ses fiacres, ses élégants quartiers, cette ville où la misère semble s’accroître au fur et à mesure que l’Angleterre se développe industriellement parlant.
Désireuse d’enfin faire la connaissance des premières aventures de Holmes et Watson – ma préférée demeurant toujours « The Hound of Baskervilles » - j’ai donc enfin entamé la lecture de cette « Etude en rouge », où l’on rencontre les personnages pour la première fois. J’ai aimé aussi découvrir la bande des « Irregulars ».
Je comprends également l’étonnement du docteur Watson face aux théories de déduction logique de Sherlock Holmes, qui tout en ayant l’air très « élémentaires », me semblent parfois un peu alambiquées. Tout cela a l’air bien facile lorsque c’est expliqué, mais tout de même … je suis perplexe.
Par contre, même si le ton de Holmes est parfois condescendant, je ne l’ai pas trouvé aussi désagréable et sarcastique à l’égard du Docteur Watson que ne l’a dépeint le cinéma – il est vrai que je ne suis pas encore très loin dans la lecture de leurs aventures.
(illustration de l'édition originale - avec Holmes et sa loupe)
J’ai bien apprécié cette lecture (même en français), qui ne m’a pas paru trop vieillotte – ce que je redoutais un peu.
Et puis, c'est tout de même intéressant de constater que finalement Sherlock Holmes est le créateur-concepteur de la police scientifique (sans lui, "Les Experts" ne seraient nulle part !).
Mon exemplaire est une édition ancienne en poche, datant de plus de 40 ans, puisque c’est l’un des rares romans qu’acheta mon époux quand il était jeune. (Il préférait les revues scientifiques aux romans.) Je l’ai sorti avec plaisir de ma PAL, néanmoins la colle des poches étant ce qu’elle est, j’ai pratiquement dû lire le roman « feuille à feuille », chaque page se détachant l’une après l’autre ! ( Et de plus, mon édition n’a même pas la même couverture.)
Je vais à présent pouvoir entamer l’autre roman, « Le Signe des Quatre », imprimé dans le même livre – à déguster feuille à feuille !!!
Pour d’autres billets sur le roman, voir lilly et ses livres, marion (si j’en ai oublié, que l’on m’en excuse, c’est involontaire.)
Et cecileSblog, on l'on vous dit tout sur le signe des trois/SSHD.