Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
15 janvier 2011

INCENDIES, de Denis Villeneuve

19628698_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101229_095859

denis_villeneuve_392

Titre anglais = Scorched

 

 

 

 

 

D’après la pièce de théâtre homonyme de Wajdi Mouawad

WAJDI_MOUAWAD_1_BR_cr_Mathieu_Girard

19590230_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101115_025044

 

19590236_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101115_025106Les jumeaux Jeanne et Simon Marwan viennent de perdre leur mère Nawal ; le notaire, dont elle était la secrétaire, lui a confié deux lettres à remettre à ses enfants = l’une pour leur père – que jusqu’à présent ils pensaient mort, l’autre pour leur frère, dont ils ignoraient totalement l’existence. Tant que cela ne sera pas réalisé, Nawal Marwan ne sera pas mentionnée sur la pierre tombale.

 

 

 

Simon immédiatement se rebelle à cette idée, tout ce que le jeune homme souhaite c’est enterrer une mère à qui il reproche d’avoir été « une absente d’affection » dans leur vie. Jeanne au contraire veut savoir, elle veut réaliser les dernières volontés de sa mère – et probablement aussi assouvir une curiosité bien naturelle.

 

 

 

19590233_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101115_025045Elle se met donc, seule, courageusement en route pour le Moyen-Orient, à la recherche de cette mère inconnue – qui leur donne à sa mort un père et un frère inconnus. Après certaines difficiles découvertes, elle finit par appeler Simon au secours, la quête devenant trop lourde à porter seule.

 

 

 

 

 

19590238_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20101115_025107Dans une alternance d’histoire contemporaine et du passé de Marwan, le spectateur assiste au besoin d’identité de Jeanne à la découverte de sa mère – et du rejet de celle-ci par Simon qui ne tient guère à remuer des souvenirs, voire de la boue. Partir à la recherche de soi, ou d’une partie de soi, comporte toujours une part de risque, c’est inévitable.

 

 

 

En tout cas, le metteur en scène Denis Villeneuve ne propose pas du tout du théâtre filmé, mais au contraire promène le spectateur de Montréal au Moyen-Orient,  à travers des paysages désolés, des personnages parfois hostiles, d’autres prêts à aider. De plus, tout comme l’auteur de la pièce, il ne nomme pas le pays des conflits, désireux de montrer que l’aspect « historique et universel » de ce genre de guerre.

 

 

 

L’interprétation de Lubna Azabal, actrice d’origine bruxelloise, est magnifique – elle porte le film sur ces épaules du début à la fin dans le rôle de Nawal. Jeanne, sa fille, est jouée avec tout autant de sensibilité par Mélissa Desormeaux-Poulin. Son frère, Simon, est joué par Maxim Gaudette qui donne très correctement à son personnage l’air ennuyé de cette quête, et aussi la douleur de la découverte.

remy_girardDans le rôle du sympathique notaire, ancien patron de Nawal et totalement décidé à ce que son dernier vœu se réalise, on trouve un habitué du cinéma québecois Rémy Girard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un léger inconvénient pour moi = j’avais deviné un peu après la mi-film le secret de la famille, inutile de dire que la suite m’a paru un peu longue, même si elle restait intéressante à « découvrir ».

Je ne peux donc pas – comme le critique cinématographique belge  Hugues Dayez - parler de « claque » à propos de la révélation du secret, puisque je l’avais deviné. Mais il n’en reste pas moins  que ce film d’auteur plaira aussi au  plus grand nombre. Le film participera d’ailleurs aux oscars dans la catégorie « cinéma étranger ».

Ce film confirme ce que nous savons tous = les guerres sont une chose très sale, qui ne détruisent pas uniquement les gens au moment où elles se produisent, mais longtemps après. Le pays où se situe l’intrigue n’est pas mentionné, mais d’après l’une des scènes du début de la vie de Marwan, on suppose qu’il s’agit de la Jordanie, ou du Liban compte tenu du contexte religieux catholiques vs. musulmans.

 

220px_IncendiesWajdi Mouawad, auteur de la pièce éponyme, est une écrivain et dramaturge canadien, né au Liban qui émigrera au Québec en 1983, après un bref passage par la France. Pendant 4 ans il a été le directeur du Théâtre de Quat’Sous à Montréal. Il a adapté diverses œuvres pour le théâtre, par exemple « Don Quichotte » ou « Trainspotting ». Sa pièce « Incendies » a été montée un peu partout dans le monde, y compris aux Etats-Unis et en Australie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souha_Bechara_ab27b

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il semblerait que le personnage central d’ « Incendies » - Nawal Marwan - soit inspiré de Souha Bechara, une Libanaise qui tenta d’assassiner le général Lahad au Sud Liban. Elle sera détenue et torturée à la prison clandestine de Khiam, sans aucun procès ; elle sera libérée suite à une importante campagne internationale ; elle a publié son autobiographie en 2003

Publicité
Publicité
Commentaires
N
je te comprends, mais celui-ci en vaut la peine - et puis c'est un film de "chez toi" tout de même !
Répondre
L
HUMmm! Pas encore vu! Il faut dire que les drames en ce moment ne m'attirent que très peu!
Répondre
N
je te le conseillerais bien sur grand écran - mais je te le recommande en tout cas
Répondre
M
Un film que je visionnerai sûrement en DVD :-)
Répondre
N
il n'a pas un rôle très grand dans le film, mais important malgré tout<br /> de toute façon, il FAUT VOIR CE FILM, c'est vraiment formidable
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 222
Archives
Derniers commentaires
Publicité