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mon bonheur est dans la ville
10 janvier 2011

SIX HOMMES MORTS, de Stanislas-André Steeman

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Ils étaient six amis « à la vie à la mort », ayant décidé un jour – sous l’impulsion de Georges Senterre, le plus sérieux de tous - où ils se sentaient particulièrement désargentés (ce qui leur arrivait plus qu’à leur habitude) de créer une sorte de « tontine », mais une tontine d’un style particulier puisqu’aucun d’eux n’avait un sou à y mettre.

Leur serment = partir faire fortune à travers le monde pendant cinq ans et au bout de ces cinq années, se retrouver pour partager cette fortune. Même si certains d’entre eux n’avaient pas eu la chance de devenir riches, leur serment les liait à partager leur fortune. De cette manière, chacun y trouverait son compte – et si l’un d’entre eux disparaissait, sa part irait grandir celle des autres.

Avouez qu’il y a là de quoi tenter un être sans scrupules, et c’est ce qui va se produire ; d’abord disparaît Henry Namotte, à bord du bateau qui le ramène en France ; puis c’est au tour de Marcel Gernicot à se faire abattre lorsqu’il est dans l’appartement de Senterre.

Georges Senterre et Jean Perlonjour sont les premiers à se retrouver ; si Senterre est désormais très riche, Perlonjour n’a guère eu de chance, mais refuse le pacte qu’il considère comme une forme de charité. Il y a encore la très belle Asuncion, amie de cœur de Gernicot – dont sont secrètement amoureux Senterre et Perlonjour.

Après l’assassinat de Marcel Gernicot, la police entre en scène, et plus particulièrement Wenceslas Vorobeïtchik. Il a le désagréable pressentiment que les autres membres du pacte, encore en vie (Nestor Gribbe et Hubert Tignol doivent bientôt arriver au rendez-vous des cinq années) risquent leur peau. Qui plus est, il est évident qu’Asuncion cache quelque chose.  Vraiment, Wens n’aime pas cette histoire de pacte.

Que faire lorsqu’un petit coup de froid, accompagné d’un coup de blues, vous accable un jour de soleil ? C’est simple, s’offrir une après-midi lecture sous la couette (ou presque).

C’est donc avec cet excellent polar mettant en scène le séduisant Wenceslas Vorobeïtchik – dit Monsieur Wens – l’as de la Sûreté afin de résoudre l’énigme de cette « tontine » d’un genre particulier, que je me suis soignée.  Et ce Monsieur Wens, croyez-moi, pour un peu il détrônerait mon très cher Hercule, ou même Sherlock, dans mon cœur – mais je reconnais que j’ai un cœur d’amadou (je suis incapable d’être fidèle – du moins en littérature).

Le roman est court, comme tous les romans de S.A. Steeman – je me répète là – mais en 150 pages tout est dit et résolu. C’est épatant, d’autant plus que j’étais incapable de lâcher le bouquin tant l’intrigue m’a captivée dès le départ, avec juste ce qu’il fallait de rebondissement au bon moment.

Le thème n’est pas sans rappeler « L’Assassin habite au 21 » où là encore un homme (ou plusieurs) sont menacés par un tueur – dans ce cas-ci, on peut même presque parler de « tueur en série », sauf que ce terme n’était pas encore à la mode à l’époque où ce roman a été écrit.

Pour une fois, j’avais joué à mon habituelle devinette « Et si c’était lui ? », mais là je me suis plantée. Heureusement, parce que parfois c’est lassant d’avoir toujours raison !

Une fois de plus, je ne peux que recommander la découverte des romans de Stanislas-André Steeman, avec l’humour caustique de Monsieur Wens, les potentielles victimes pouvant tout aussi bien être l’assassin.

« Six Hommes Morts » a été porté à l’écran sous le titre « Le Dernier des Six », avec Pierre Fresnay dans le rôle de Monsieur Wens ; De plus le roman a obtenu le prix du « Roman d’Aventures » en 1931. Par ailleurs, selon l’appendice au roman, le chapitre #12 des « Six Hommes Morts » = « La Mort dans l’Ascenseur » a fait l’objet d’un volet dans un film à sketches.

(Je ne remercierai jamais assez ma PAL de s’être écroulée en pleine nuit, ce qui m’a obligée à me mettre à quatre pattes afin de récupérer certains bouquins et découvrir que j’avais vraiment une bonne série de S.A. Steeman – c’est un peu flippant tout de même de ne plus savoir quels titres de livres on possède, c’est la porte ouverte aux doublons).

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Commentaires
N
roquevert oui, mais jean tissier aussi et pierre larquey ! en fait je les ai tous fort appréciés, y compris fresnay<br /> je te conseille "le furêt" aussi ;o)
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Y
Je me souvenais bien avoir vu du Steemann il n'y a pas longtemps ici... Aujourd'hui, c'était séance DVD avec mon fiston, on a regardé "L'assassin habite au 21" : excellent ! Noel Roquevert, quel acteur, et cette Suzy Delair, quelle peste !
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N
je suis une grande "fan" de stanislas-andré steeman, dont je découvre d'autres polars que "l'assassin habite au 21", c'est vraiment un excellent auteur belge<br /> je t'encourage à le découvrir avec ces "six hommes morts" - très bonne intrigue<br /> ou alors le classique "assassin habite au 21"
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L
Je ne connais pas cet auteur et ton billet est bien tentant.
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N
ils sont très différents - celui que tu as ee du pur humour noir, ici on est plus dans une intrigue policière traditionnelle
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