THE MAIN CORPSE, de Diane Mott Davidson

Non traduit en français

6^ème enquête de Goldy Schultz, propriétaire de Goldilocks Catering

Goldy Schultz (née Gertrude Bear, ex-épouse Korman) est une jeune femme traiteur, possédant  sa propre petite entreprise : « Goldilocks Catering » ; accessoirement, elle fourre son nez dans des intrigues policières, ce qui ne plaît absolument pas au supérieur direct de son compagnon.

En ce sinistre mois de juin, avec le temps froid et la pluie qui n’arrête pas de tomber, on se croirait plutôt au milieu de l’automne qu’au début de l’été dans le Colorado. Les commandes pour ses prestations de traiteur ne se bousculent vraiment pas et son humeur est aussi sinistre que le temps qu’il fait.

Heureusement que sa meilleure et richissime amie, Marla, également ex-épouse de l’ex-mari de Goldy, lui a passé une superbe commande pour l’inauguration de la réouverture d’une mine d’or que l’on croyait à sec (contrairement au temps !).

Au cours de la réception, sous une pluie glaciale et battante, Marla parvient à agresser verbalement l’associé de son actuel compagnon ; tout le monde tente de calmer le jeu, mais l’enragée Marla ne l’entend guère ainsi au risque de se taper une crise cardiaque. Goldy parvient à la ramener et la calmer, mais se demande qui va payer le repas quasi raté ! Pas bon pour l’image de marque de Goldilocks Catering tout ça !

Les joutes verbales portaient sur l’enquête sur la mine que Marla avait fait évaluer, qui ne vaudrait pas tripette et que l’associé utiliserait pour se remplir les poches. La suite des événements ne va par tarder à donner raison à l’amie de Goldy, car le bonhomme disparaît avec quelques millions (de dollars bien sûr !) en compagnie de la caissière de la banque.

Ensuite, c’est l’autre associé et petit ami de l’enragée qui disparaît et des preuves tendent à prouver qu’il aurait été assassiné, les soupçons se portent immédiatement sur Marla, qui a perdu une somme considérable dans l’investissement frauduleux.

Bon que sa copine soit une enragée chronique, ça Goldy le sait. Mais elle sait aussi qu’elle n’est pas une meurtrière, aussi le traiteur (ça existe au féminin ? traiteuse ? je ne crois pas) va-t-il se lancer à la recherche du vrai coupable, même si son actuel compagnon, le policier,  lui demande de ne pas s’en mêler, mais il reconnaît que ses deux collègues sont des incompétents notoires.

Elle reçoit l’aide de son assistant-traiteur, Macguire Perkins qui ne rêve que de devenir le nouveau Columbo.

J’ai eu quelques difficultés à entrer dans cette histoire, tout au début, à cause de l’écriture tout d’abord = sortant de plusieurs romans écrits dans un très bel anglais, l’anglais-américain de Ms. Mott Davidson m’a un petit peu rebutée.

Je me suis toutefois accrochée car mon copain PG, qui m’a offert 2 livres dans cette série d’enquêtes de  la propriétaire de « Goldilocks Catering », était très enthousiaste à leur sujet. Une fois que l’enquête débute, j’ai commencé à mieux apprécier l’histoire de ce polar qui mêle enquête et recettes culinaires – (recettes qu’entre parenthèses je ne risque absolument pas de préparer, mon taux de cholesterol n’y survivrait pas (quelle horreur toute cette crème ajoutée à tout – et quand je dis « tout », c’est tout !)

L’enquête n’est pas totalement rondement menée, cela prend même un peu trop de temps et je dois dire que par instant, la grisaille du mois de juin dans le Colorado, m’a un peu influencée ! c’est vrai quoi, si leur mois de juin est pareil à notre fin de septembre, c’est un peu décevant  - d’ailleurs les habitants de Aspen Meadow sont tous grincheux.

Cependant, malgré la lenteur des événements et quelques personnages qui m’ont exaspérée – comme Marla, meilleure amie et principale suspecte, vraiment trop Américaine caricaturale – j’ai apprécié ce petit polar qui n’a d’autre prétention que de divertir (et,  paraît-il,  vouloir donner envie de cuisiner – merci, mais non merci en ce qui me concerne).

On découvre une série de personnages – apparemment  récurrents dans la série, comme le chat de Goldy, qui râle sec parce que son mari et son fils viennent d’adopter un vieux « bloodhound » sans flair (un comble  pour un chien policier !).

Le chien, Jake, adore Goldy qui malheureusement ne le lui rend guère, préférant son chat. Cependant, elle finit par s’adapter, par contre le chat, lui, ne d’adapte pas et boude. Quant au mari, Tom Schulz, policier, il semble l’antithèse du « Jerk » (le crétin, le salaud,)  premier époux de la jeune femme.

Chaque roman porte un titre qui est un jeu de mots par rapport à la cuisine et au polar (Main Corpse = Main Course).

D’après quelques critiques lues à propos de cette histoire, il semblerait que celui-ci soit l’un des moins bons romans de la série, qui en est à 16.  Je ne peux en juger, ceci étant ma première expérience. J’ai tout de même apprécié l’humour parfois caustique des personnages ou les sarcasmes de la romancière à l’égard des protagonistes qui ne sont pas sympathiques.

Sur le blog du baudet, quelques billets  enthousiastes – à propos des romans dans la série qui ont été traduits.

Merci à P.G. (le blog du baudet) pour ce sympathique cadeau qui m’a fait découvrir une nouvelle héroïne cuisinière sans peur.

Les écrivains outre-Atlantique adorent écrire des polars à thème, et les thèmes culinaires sont multiples.

Je pense par exemple à Joanne Fluke, dont les polars sympathiques et amusants ne sont pas traduits – j’avais commencé cette série, mais vu le nombre de romans qu’elle comporte, j’ai abandonné – trop c’est trop !

Et là les cookies et les gâteaux me faisaient réellement saliver – au contraire des recettes de Ms. Schultz.

Par ailleurs, il y avait un élément dans la série de Fluke qui commençait à sérieusement me taper sur les nerfs, sa principale protagoniste n’arrivant pas à se décider entre ses deux soupirants et ça prenait des pages et des pages ….

Comments

[niki]

non non, tu n'as pas de problème avec la série, moi non plus d'ailleurs - comme tu as pu le lire, l'histoie m'a divertie aussi.
Ce sont les recettes que je n'ai pas aimées parce que je n'aime pas ce type de fausse "nouvelle cuisine"

[Le Baudet]

Pour moi, c'est un réel plaisir de suivre ses péripéties.
C'est vraiment divertissant. ... Je trouve.

??J'ai peut-être un problème au secours Docteur!!!!

[niki]

je te comprends parfaitement, quoique les recettes ne gênent pas trop, elles sont sur des pages séparées.
mais elles sont vraiment écoeurantes ! si c'est ça la nouvelle cuisine à l'américiane, je passe mon tour aussi :D

[Joelle]

Moi qui ai horreur de cuisiner, tous les polars avec ce thème ne me tentent pas vraiment vu que voir toutes ces recettes finiraient probablement par m'agacer ;) Par contre, je trouve la première couverture excellente !

[niki]

merci à toi, j'aurais dû y penser - mais bon, moi je ne suis pas programmée pour penser MOUARF