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mon bonheur est dans la ville
8 septembre 2010

WITHOUT A CLUE, de Thom Eberhardt

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Titre français = Elémentaire mon cher… Lock Holmes

i_2871_withoutaclue114Il en a marre John Watson, bon dieu ce qu’il en a marre de ce Sherlock Holmes qui lui coupe l’herbe sous le pied lorsqu’il parle à la presse. Mais pourquoi se mettre dans un tel état ? C’est très simple, le docteur John Watson, particulièrement ingénieux et intelligent, savant en chimie, a écrit une série d’enquêtes policières résolues par un grand détective, Sherlock Holmes, et du coup tout Londres veut savoir qui ce Holmes que chacun admire.

C’est très simple, le « grand Sherlock Holmes » n’est autre que Reginald Kincaid, acteur de piètre talent, recruté par Watson pour interpréter Holmes, mais la créature commence à s’avérer un monstre car souvent Kincaid se laisse aller à ne pas citer à la lettre le scénario écrit pour lui par le docteur. Qui râle, mais qu’est ce qu’il râle le docteur …  au point qu’après une nième gaffe de Holmes/Kincaid, il le jette à la rue au grand bonheur de Mrs. Hudson qui détestait cet alcoolique braillard qui osait lui pincer les fesses.

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Seulement voilà, on ne se débarrasse pas si simplement d’un « héros » et lorsque Watson décide d’écrire les enquêtes du « Crime Doctor » alias lui, Watson, et il serait dès lors le seul protagoniste de ses aventures, tout le monde lui rit au nez, y compris l’éditeur Greenhough du « Strand Magazine ». Il ne reste plus au docteur Watson que de récupérer Sherlock Holmes – mais Kincaid se fait tirer l’oreille, jusqu’à ce que deux gros bras lui fassent comprendre qu’il serait temps qu’il paie ses dettes de jeu.

i_2871_withoutaclue108Revoilà donc le tandem recréé et heureusement car le ministre des Finances britanniques a un problème sérieux sur les bras = on a volé les plaques de billets de 5£ et bientôt l’Angleterre sera envahie par de vrais et de faux billets de banque, ce qui ne manquera pas de créer un chaos et conduire l’Angleterre à sa perte ! La reine a besoin de Sherlock Holmes, même si l’inspecteur Lestrade considère qu’il faut laisser ce type d’enquête dans les mains des vrais professionnels !

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WithoutAClue188Pour le docteur Watson, il ne fait aucun doute que le professeur Moriarty se cache derrière cette opération financière qui mettra l’Angleterre au bord du gouffre ; Watson et Holmes découvrent qu’un employé de la banque d’Angleterre a disparu avec les plaques officielles, l’homme est probablement mort, au fond du lac Windermere. Sa mignonne fille, Leslie, revenue de Paris, ne l’entend pas ainsi : il ne fait aucun doute que son père est innocent et s’il est mort, elle exige que l’on fasse toute la lumière afin de laver le nom et l’honneur de Peter Giles.

Partant du concept « Et si cela avait été le docteur Watson la tête pensante … » les scénaristes de « Without a clue » ont inventé une excellente parodie des aventures de Holmes & Watson. Plus spirituelle que la comédie loufoque de Gene Wilder, cette autre parodie de Sherlock vaut pourtant d’être regardée et appréciée ; n’ayant obtenu aucun succès à sa sortie, elle est redécouverte actuellement et ce n’est que justice car c’est un petit bijou de causticité.

i_2871_withoutaclue96Voir le docteur Watson – celui qui est toujours si gentil et compréhensif – se mettre en colère contre l’abruti qui interprète Sherlock Holmes est un véritable régal.

L’acteur Ben Kingsley que l’on connaît plutôt pour ses rôles très sérieux, est un John Watson très élégant, pas du tout « bredouillant » à la manière de Nigel Bruce, il est d’une intelligence et d’une perception rares, mais hélas le personnage de roman qu’il a créé de toutes pièces pour « The Strand Magazine», l’a complètement dépassé en célébrité et il n’y en a que pour ce crétin !

Une habile manière de récupérer les sentiments d’Arthur Conan Doyle qui en avait complètement assez de sa « créature » lui aussi et qui le précipita dans les chutes de Reichenbach, dans l’espoir d’en avoir fini une fois pour toutes avec lui et pouvoir, enfin !, publier ses autres écrits. Résultat des courses : il fut obligé de le ressusciter !

Même topo ici, lorsque le docteur John Watson explique au propriétaire du « Strand » qui est en fait Sherlock Holmes et que désormais il ne veut plus écrire ses aventures, mais au contraire celles du « Crime Doctor », alias lui Watson, il se fait moucher par ledit directeur qui le menace en plus de devoir rembourser toutes les avances payées pour écrire les aventures de Holmes qui firent également la gloire du « Strand ».

Décidément, on n’est pas aidé !

s_34Si j’ai été agréablement surprise par l’interprétation pleine d'humour de Ben Kingsley en docteur John Watson, plein d’élégance et d’intelligence, il n’est pas nécessaire, je suppose, que j’insiste sur le fait que j’ai été totalement conquise par la prestation de Michael Caine qui fait de Sherlock Holmes, alias le mauvais comédien Reginald KIncaid – grand amateur d’alcool, femmes et jeu – un savoureux personnage, plutôt tête à claques mais qui va finalement s’avérer moins abruti qu’il n’en a l’air (enfin presque).

Son Sherlock est souvent éméché, un tantinet vulgaire, et alors totalement incapable de voir le nez au milieu de la figure de qui que ce soit ; de plus c’est un vrai couard, il faut le voir paniquer lorsqu’il apprend que c’est Moriarty qui se cache derrière tout ça.

Devoir assumer la disparition de Watson va lui donner un coup de fouet, lui permettre de prouver que même s’il n’a aucun sens de la déduction (« without a clue »), il est un fin bretteur et capable de découvrir quelque chose par lui-même, aidé toutefois par Mrs. Hudson et le jeune Wiggins.

Mrs. Hudson est jouée par Pat Keen, toute en rondeur et sans un brin de sympathie pour Kincaid ; il faut la voir se réjouir lorsque Watson vire l’acteur !

Le jeune Wiggins, des « Baker Street Irregulars », est interprété par le jeune acteur Matthew Savage, qui n’a pas non plus le moindre respect pour Sherlock Holmes/Kincaid, jusqu’à ce que celui-ci se révèle un type bien.

i_2871_withoutaclue93Peter Cook qui joue le rôle de l’éditeur du « Strand Magazine » fut lui-même Sherlock Holmes dans une autre parodie du genre, à savoir « The Hound of Baskervilles » avec son complice Dudley Moore, version est encore plus déjantée et loufoque que « Sherlock Holmes’s Younger brother » !

Jeffrey Jones est un Lestrade savoureux également, qui passe son temps à essayer de tirer la couverture à lui et bien sûr personne ne l’écoute ! Holmes et Watson lui réservent une surprise de taille à la fin du film.

6110Quant à Moriarty, il est joué par un acteur que l’on retrouve régulièrement dans les téléfilms de la BBC, à savoir Paul Freeman.

Nigel Davenport, un autre habitué de la BBC, interprète Lord Smithwick, ministre des Finances britanniques,  qui n’accepte de se déranger que pour Sherlock Holmes.

i_2871_withoutaclue195Quant à la mignonne Leslie Giles, toute en délicatesse victorienne, qui veut absolument innocenter son père, elle est jouée par Lysette Anthony dont ce fut le premier grand rôle à l’écran.

Il y a une infinité de « bons mots » dans ce film, qui selon moi doit être regardé plus d’une fois afin de bien tous les découvrir. Mais réellement, voilà un film digne d’être découvert par ceux qui ne le connaissent pas. Un autre avis sur le blog de Matilda (SSHD).

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Commentaires
N
il est tout à fait au second degré, j'adore ça !
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L
Eh bien, voilà qui me donne bien envie de découvrir ce film !! ;-)
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N
effectivement, lisette anthony a joué dans le téléfilm inspiré par "le vallon" avec poirot
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C
Vous me tentez drôlement toutes les deux. J'étais en train de penser que j'avais déjà vu Leslie quelque part. Apparemment cela serait dans la série des Hercule Poirot (je ne vois que ça où j'aurais pu la voir). Tu te rappelles si elle y jouait un grand rôle ?
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N
merci pour ta longue visite et tous tes sympathiques commentaires sur mon blog - j'y répondrai dans la journée, car là je n'ai pas beaucoup de temps
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