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mon bonheur est dans la ville
4 septembre 2010

SHERLOCK 2010, de Steven Moffat & Mark Gatiss

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Série télévisée en trois episodes de 90 minutes

 

Lorsque je découvris le billet d’Eirian (series&fantasy) sur ce Sherlock nouveau qui venait de débarquer à la BBC, je me suis précipitée sur ma librairie en ligne afin de savoir s’il existait déjà un dvd de l’épisode – que du bonheur = il existait même le dvd de toute la série !

 

240px_Steven_Moffat_head_and_shouldersJ’ai donc savouré ce Sherlock nouvelle cuvée, réalisée par Steven Moffat et Mark Gatiss qui un jour se sont dit « Et pourquoi pas transposer Holmes au 21ème siècle ? » - à la lecture des aventures de Sherlock Holmes racontée par le docteur John H. Watson, les deux réalisateurs ont compris tout le potentiel de ces aventures qui pouvaient très aisément se réécrire  et être adaptées à notre époque – tous les ingrédients y sont, il suffit de voir comment telle ou telle situation peut se retrouver dans une époque autre que victorienne.

 

C’est une grande réussite, je le dis sans ambages. Je reconnais que parfois je suis assez sceptique sur les adaptations dans le monde dit moderne de romans situés dans une autre époque, mais là on n’est pas le moins du monde choqué par ce que  Moffat et   Gatiss ont apporté au genre, au contraire, on a même l’impression que les romans d’Arthur Conan Doyle n’attendaient que cela.

 

 

Les deux réalisateurs avaient déjà expérimenté l’adaptation de littérature victorienne (Jekyll, sans oublier certains épisodes du célébre Dr Who). Comme le dit Gatiss « Conan Doyle est une véritable génie littéraire et tout le monde devrait se précipiter sur ses romans mettant Sherlock Holmes en scène ».

Dans le contexte de « Sherlock 2010 »,  les protagonistes utilisent les gadgets contemporains = Holmes ne fume pas la pipe, mais utilise des patches de nicotine, il effectue toujours des expériences scientifiques pour appuyer ses théories en utilisant la technologie actuelle.

 

b00tffft_303_170John Watson n’écrit plus un « journal » mais a un blog où il relate les aventures de Sherlock ; par ailleurs tout comme le Watson des romans il revient sans problème d’une guerre en Afghanistan puisque les troupes britanniques sont impliquées dans le conflit, donc le sujet est d’actualité et n’est pas du tout hors de propos.

L’inspecteur Lestrade est toujours présent, plus proche aussi des romans, moins bouffon comme dans certains films réalisés précédemment et Mycroft Holmes est toujours chef des services secrets, désormais MI6.

 

Tous les deux ont des assistantes désormais (non plus des assistants masculins), qui sont particulièrement ironiques à l’égard du tandem Holmes-Watson. On n’hésite pas non plus à les imaginer « en couple », puisque désormais l’homosexualité n’est plus un tabou – quoique nos deux héros sont particulièrement agacés par ces conclusions hâtives.

Bien sûr il a fallu « inventer » un 221b Baker Street, mais il y a toujours une charmante Mrs. Hudson qui est la propriétaire des lieux.

 

 

_48676573_sherlock1_bodybbcLes acteurs = Benedict Cumberbatch est un Sherlock Holmes réellement très arrogant, il est même parfois franchement désagréable avec son entourage, Watson y compris, qui n’échappe pas à ses sarcasmes et autres propos acerbes. J’oserais presque dire que Cumberbatch est le premier Holmes semblable aux romans. Il raisonne très froidement, sans aucun sentiment de la moindre empathie, parfois il m’a fait froid dans le dos par son indifférence. Il joue cependant toujours du violon et a horreur de s’ennuyer – plus il s’ennuie plus il est méchant d’ailleurs.

Apparemment, Cumberbatch fut le choix immédiat pour interpréter Holmes tant il se mit directement dans la peau du personnage.


 

Pour John Watson, le choix fut plus long, mais lorsque parut Martin Freeman, il n’y eut plus de doute, l’alchimie entre Cumberbatch et Freeman fonctionnant immédiatement également. Son Watson n’a plus du tout le côté gentiment rondouillard et humoristique de Nigel Bruce, il se rebelle aussi très souvent contre la froideur et l’indifférence de Holmes. Il est également profondément agacé par le fait que Holmes ne semble jamais vouloir manger ou du moins finir un repas, sans parler du réfrigérateur toujours vide (ou presque) – et ne parlons même pas de son  manque de sommeil.

J’ai toujours eu un « gros faible » pour Martin Freeman depuis « Love Actually » et il fut certainement l’élément décisif pour moi d’avoir pour la nouvelle série un regard sympathique.

 

 

220px_Mark_GatissC’est le co-créateur de la série, Mark Gatiss qui interprète Mycroft Holmes avec beaucoup d’humour ; quant à l’inspecteur Lestrade, il est joué par Rupert Graves (que l’on a pu voir, notamment, dans « Death at a Funeral »). Il ne faudrait pas non plus oublier l’existence du nemesis de Holmes à savoir l’ignoble Jim Moriarty joué par Andrew Scott (ne vous fiez pas à son air angélique).

 

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Quant aux célèbres « Baker Street Irregulars », ce sont désormais – modernité oblige – des SDF et des taggueurs qui renseignent Holmes.

 

stubbsReste encore bien sûr la charmante Mrs. Hudson et quel meilleur choix que l’adorable Una Stubbs, comédienne et danseuse, que je vis dans son tout premier rôle « Summer Holiday » avec Cliff Richards et les Shadows. Elle y avait déjà son grand regard ingénu et cette façon de dire « Oh Dear » qui me fait penser à Miss Marple.

 

 

Autres éléments féminins : Sarah, une collègue médecin de Watson (et plus si affinités) interprétée par Zoe Telford et le sergent Sally Donovan qui ne supporte absolument pas Holmes (on ne peut lui donner tort) jouée par Vinette Robinson.

La musique est épatante également, vraiment elle ajoute quelque chose aux histoires ; elle est due au talent des compositeurs David Arnold et Michael Price. Quant aux lieux de tournage, ce fut Londres bien sûr (et maintenant que j’ai vu la série, j’ai envie de repartir à Londres !) et aussi quelques extérieurs à Swansea.

 

 

Les épisodes = A STUDY IN PINK  Ecrit par Steven Moffat, réalisé par Paul MacGuigan.

Clin d’œil évident à “A study in scarlet” de Conan Doyle, première histoire où se forme le tandem Holmes & Watson. Une série de suicides incompréhensibles s’abat sur Londres. Sherlock Holmes est le seul à ne pas croire qu’il s’agît de suicides. Voir aussi le billet de Marion sur cet épisode.

 

 

53b941dc2aab1a2993914bec180487cdf7a613edTHE BLIND BANKER – Ecrit par Stephen Thompson, réalisé par Euros Lyn.

Un ami de Holmes lui demande d’enquêter sur la manière dont quelqu’un s’est introduit dans sa banque, contournant les systèmes d’alarme les plus sophistiqués. Sur les murs, des signes particuliers ont été peints à la bombe sur un mur. Le lendemain un employé s’est retrouvé mort dans son appartement les même signes peints sur son mur. Ensuite c’est un journaliste qui est retrouvé mort, toujours avec ces signes peints à portée de mort.

 

D’autre part, une jeune historienne et artiste chinoise a mystérieusement disparu du musée où elle travaillait. Pour Holmes, les signes sont un code, immédiatement le voilà passionné par cette affaire, les codes ça le connaît.

On considère cet épisode comme une très libre adaptation de l’épisode « The Dancing Men ».

THE GREAT GAME – Ecrit par Mark Gatiss, réalisé par Paul McGuigan.

Mycroft Holmes demande à son frère d’enquêter sur la disparition d’un membre de son département, mais surtout de retrouver une clé USB contenant des plans très importants. Sherlock hausse les épaules et remballe son frère, comme toujours.  Par contre, peu après, il est mis au défi par un criminel psychopathe qui « habille » ses victimes en bombe vivante ; Sherlock reçoit un temps-limite pour découvrir le pourquoi de ces choix afin de libérer les victimes qui n’ont en apparence aucun rapport avec les affaires que Holmes doit résoudre. Un défi que Sherlock Holmes ne peut refuser. Qui est cet adversaire-mystérieux et pourquoi s’en prend-il personnellement au plus grand détective-consultant de la planète ?

Cet dernier épisode se termine en « cliffhanger » et je piaffe d’impatience afin que la série se poursuive.


Le premier épisode « A Study in Pink » a obtenu tous les suffrages, tant des spectateurs que de la critique, donc il y a en principe de la place pour une suite. Viiiiiiiiiiiiite SVP.

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Commentaires
N
c'est effectivement une grande réussite, j'espère aussi la suite, mais j'ai l'impression que ce n'est pas pour tout de suite
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E
je suis contente que tu aies aimé !! j'ai vraiment eu un coup de coeur pour cette série. La transposition à notre époque est très bien fichue et crédible. Et les acteurs sont vraiment formidables. Une très bonne surprise ! Vivement la suite !!
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