LE QUARTIER SAINT-JACQUES A BRUXELLES

Et le charmant bistrot-resto-traiteur-épicerie = tout cela à la fois = C’EST BON, C’EST BELGE !

Depuis quelque temps déjà, Denis m’intrigue par son quartier très gai (et très gay) : le quartier Saint-Jacques. Ce qui m’intrigue n’est pas qu’il soit gai et gay, mais l’appellation « Saint-Jacques » dont je n’arrivais pas à connaître l’origine. C’est fini, je sais, en partie grâce à « La Tribune de Bruxelles ».

L’histoire de ce quartier formidablement bien situé – où les commerces originaux se suivent, se ressemblent (fringues, restos, bouquineries, fleuristes, quelques boutiques où trouver de vieux vinyls, philatélistes, mais aussi quelques pièges à touristes à deux pas du Manneken Pis) – est liée au commerce depuis le 12^ème siècle. Il était le centre artisanal de la ville et s’y situait l’hospice Saint-Jacques, lieu de repos des pèlerins de la route de Compostelle. En bons chrétiens, ceux-ci étaient désireux de se rendre en Espagne afin de se recueillir sur le tombeau et les reliques de saint Jacques, l’apôtre du christ. On trouve d’ailleurs sur la façade de l’église de Notre-Dame du Bon Secours, située en plein milieu du quartier, une petite céramique avec le dessin stylisé de la célèbre coquille, signe de ralliement des pèlerins. 

L’église actuelle date du 17^ème siècle, mais au 12^ème siècle c’était une petite chapelle attenant à l’hospice. A cette chapelle succédera au 13^ème siècle une première église dédicacée à saint Jacques-le-majeur. Au 17^ème siècle, un cordonnier découvre une statue de la vierge Marie et, bon filon, la statue devient objet de vénération compte tenu de son pouvoir « miraculeux ».

L’église reçoit alors le nom de « Notre-Dame de Bon Secours ». Grâce à l’affluence des fidèles (quand je vous disais que c’était un bon filon cette statue), un nouvel oratoire dans le pur style baroque sera construit de 1664 à 1694. Un an plus tard, l’église subira de graves dommages lors du bombardement de Bruxelles par les troupes de Louis XIV sous les ordres du maréchal de Villeroy, bombardement qui fut la catastrophe la plus destructrice que connut Bruxelles à travers toute son histoire (merci le Roi Soleil !).

Cela eut pour conséquence que les riches bourgeois qui adoraient le quartier préférèrent déserter le centre pour la périphérie de la ville.

Le quartier St-Jacques, où les habitants se connaissent et qui donnent une impression agréable de « village » - à deux pas de la Grand-Place (reconstruite puisque Villeroy l’avait aplatie), est un lieu exceptionnellement bien situé = boulevard Anspach, rue du Midi, place Fontainas, rue du Lombard, rue des Moineaux, rue de la Gouttière, rue des Bogards. On est à deux pas de la place de Brouckère et le théâtre de la Monnaie, du Beursschouwburg, de l’Ancienne Belgique.

C’est là que j’ai découvert le resto traiteur-épicerie « C’est bon C’est belge ». Un endroit plein de charme, avec un patron aussi charmant que les lieux qu’il a créés ; la cuisine y est délicieuse et on y trouve des spécialités comme les célèbres moutardes et condiments Bister, les vinaigres L’Etoile et les bières belges, bien sûr. En plus du joli billet de denis  qui me donna envie d’y aller, voici  quelques images sur l’un de ces coins charmants que je suis ravie d’avoir découvert.

photographe photographié

Et enfin, celle que vous attendiez tous "Miss Serviette 2010
(merci denis)

sans oublier les jolies façades d'en face
qui semblent prolonger les lieux

Comments

[niki]

c'est un joli coin, mieux vaut y venir par beau temps bien sûr :)

[céline]

Il m'a l'air très sympa ce quartier, je ne connais pas du tout ! Tu me donnes des idées de promenade pour un jour ensoleillé ! En parlant de carnage immobilier, je ne peux m'empêcher de penser à la maison de peuple de Horta... C'est si triste !

[niki]

bruxelles a aussi subi des carnages immobiliers, tu peux m'en croire - sous le prétexte que cela coûte plus cher de restaurer un immeuble que de raser et reconstruire. N'importe quoi !

[noisette27]

J'aime beaucoup quand tu parles de Bruxelles. Ce qui me réconcilie avec les grandes villes, ceux sont tous ces petits quartiers qui n'ont pas vieillis, et qui sont vraiment très loin deds constructions actuelles. Tu verrais la commune où je travaille, elle est devenue laide avec des restaurations en vieux bois moches, qui sont maintenant des agrandissements de bâtiments publics qui avaient un certain cachet d'avant. Cela me désole vraiment de voir ça.De plus cela vieillira trop mal

[niki]

bienvenue chez moi !

je descends généralement en ville le matin, elle est alors calme - presque reposante - j'ai l'impression alors qu'elle m'appartient un peu (je reconnais que c'est un peu idiot !)
et puis, je découvre régulièrement de nouveaux coins, c'est épatant !