LES ETRANGES SOEURS WILCOX, de Fabrice Colin
Tome 1 : Les Vampires de Londres
Londres, 1888, Jack l’Eventreur sévit dans Whitechapel et sème la terreur au sein de la population pauvre. Il n’est cependant pas la seule chose qui inquiète certaines personnes – les Drakuls, « enfants » de Dracula – ont décidé de faire main basse, ou plutôt crocs bas, sur la ville.
Pendant que des événements étranges se déroulent, dans un cimetière deux jeunes filles se réveillent. Le nom sur les tombes n’est pas le leur, leurs vrais noms sont Amber et Luna Wilcox.
Ce qui leur arrive les surprend : elles ont non seulement une force qu’elles ne soupçonnaient pas, mais y voient la nuit comme en plein jour et surtout ont faim de sang !
Tant de questions se bousculent en elles, tant d’angoisses aussi comme savoir ce qu’est devenu leur père, pourquoi a-t-il disparu soudainement de leurs vies. Lorsqu’elles défaillent, après avoir eu seulement une impression de petite piqûre, elles se retrouvent dans une jolie chambre, veillées par un homme rondouillard plein de bonté qui est remplacé le jour par un autre homme, nettement plus grand, plus mince et plus sarcastique, ne tournant pas autour du pot dans ses propos. Nos deux sœurs seraient donc devenues des vampires…
Ils se nomment le docteur John Watson et Sherlock Holmes. C’est lui et ses propos « brutaux » qui occasionnent la première fugue d’Amber, fugue au cours de laquelle elle rencontre Abraham Stocker à Hyde Park.
Le lendemain, nos deux sœurs sont emmenées à bord d’un sous-marin et font la connaissance d’une société secrète – les « Invisibles ».
Elles apprennent ainsi que les Drakuls, fils de Dracula, ont l’intention de conquérir Londres, l’Angleterre et le monde probablement. Pour les contrer, seuls existent les Invisibles dont leur père faisait partie et la question qu’on leur pose est : acceptent-elles, avec leurs pouvoirs spéciaux de les rejoindre car les Invisibles voient leur nombre se réduire de plus en plus, et Ambre la volontaire au caractère rebelle et Luna, la rêveuse, seraient des recrues de choix.
Elles acceptent – quel choix ont-elles d’ailleurs - en échange on leur promet des informations sur leur père adoré. Nos deux jeunes sœurs au destin dramatique vont dès lors être jetées dans des aventures qui parfois les dépasseront ; bien qu’elles aient été prévenues, elles feront parfois confiance à ceux qu’il ne faut pas.
Je sais je ne suis plus une ado et le livre s’adresse à ceux-ci à partir de 12 ans (c’est vrai j’ai nettement plus mais ce serait sympa de ne pas me le rappeler systématiquement !) ; néanmoins rappelez-vous : je suis en pleine sherlockmania, et en plus inscrite au challenge du Signe des Trois. C’est donc tout naturellement que je me devais d’inscrire ces « Etranges Sœurs Wilcox » au programme, après avoir découvert le billet de GeorgeSand que Sherlock Holmes et le docteur Watson étaient de la partie. Généralement, je préfère les momies aux vampires, mais tout est question de goût dans la vie. (Je ne m’abaisserai pas à lire les romans de la mormone Stephenie Meyer, il y a des frontières que je ne franchis pas, même par curiosité littéraire.)
Tout comme GeorgeSand, mon avis est mitigé – bien que j’ai beaucoup aimé le côté « humain » et toujours ironique de Holmes et bien sûr la gentillesse proverbiale de Watson, ce premier tome des aventures extraordinaires de Luna & Amber part un peu dans tous les sens, sans que l’on aboutisse réellement à quelque chose. Apparemment, il faut lire le deuxième volet pour comprendre, mais irais-je jusque là, je me tâte encore car, très franchement, je manque un peu d’enthousiasme.
Les personnalités différentes des deux sœurs sont bien développées, leurs oppositions font leur force, mais on insiste un peu trop sur le côté rebelle d’Amber ; on se doute que c’est elle qui va se mettre dans les problèmes jusqu’au cou.
De l’action, de l’émotion (affection filiale, affection des deux sœurs, peur), du courage, de l’inventivité dans ce roman gothique pour la jeunesse, où l’on retrouve de multiples références littéraires et historiques : Bram Stoker, et son « Dracula », Jack l’Eventreur, Elizabeth Batory, le tout récupéré habilement au sein de ces pages dont l’intrigue est bien imaginée mais … ce qui m’agace est que je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce « mais ».
L'avis de GeorgeSand
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