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mon bonheur est dans la ville
25 août 2010

PUPPET FOR A CORPSE, de Dorothy Simpson

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3ème enquête de l’inspecteur Luke Thanet

Alors que l’ambiance est plutôt à l’orage chez les Thanet en ce matin d’été, l’inspecteur est appelé sur une scène de crime. Le docteur Arnold Pettifer, pilier la communauté de Sturrender, a été retrouvé mort à son domicile ; le suicide – mélange de médicaments et d’alcool - semble être la cause du décès.

La gouvernante des Pettifer s’insurge contre cette idée, pour elle le docteur était un homme qui jamais ne se serait suicidé et elle le connaît depuis de longues années.

La seconde épouse de Pettifer, enceinte jusqu’aux yeux, est aussi d’avis que son mari n’avait aucune raison de se suicider : il était ravi d’être père, ils venaient de fêter leur deuxième anniversaire de mariage. Actrice connue à la télévision britannique, Gemma Pettifer avait même la grande chance d’avoir un époux qui acceptait qu’elle poursuive sa carrière, même après la naissance. De plus, il venait de leur acheter des billets pour une croisière de luxe, ce n’est pas là l’acte d’un homme sur le point de se suicider !

Le fils adoptif, du premier mariage, hurle aussi que jamais son père ne se serait suicider, d’ailleurs,  selon le jeune Andrew, jamais son père n’aurait fait une faute d’orthographe dans son diminutif sur le court billet d'adieu. Pour l’adolescent, son père a été assassiné et selon lui il ne faut pas aller chercher très loin pour trouver le meurtrier – ou plutôt la meurtrière car pour Andy, il ne fait aucune doute que ce soit son actrice de belle-mère, il la hait positivement !

L’inspecteur Thanet et son sergent Lineham se rendent à la clinique co-gérée par le défunt, où il apprend qu’il était un médecin apprécié, assez froid, mais très efficace. La clinique tourne bien, aucun problème d’argent et le docteur Pettifer, en plus, était fort riche.

A force d’entendre tout le monde lui dire qu’Arnold Pettifer n’avait aucune raison de se suicider, l’inspecteur Thanet commence à avoir des doutes concernant Mrs. Pettifer ; puisqu’elle est une aussi bonne actrice, et si elle jouait la comédie de la veuve éplorée, criant à qui veut l’entendre que jamais son mari ne se serait tué ? En principe, Thanet et son sergent ne doivent pas traiter cette affaire comme un meurtre, puisque tout indique le suicide, mais avant de devoir remettre ses conclusions, il a tout de même envie d’approfondir la question, et cet approfondissement voir lui dévoiler certains aspects du mort qui n’avait peut-être pas le caractère aussi affable qu’on lui a décrit.

Pendant qu’il décide d’entreprendre une enquête, il a quelques difficultés conjugales ; à présent que son épouse est devenue assistante-contrôleur judiciaire, voilà qu’elle s’est laissée embobiner par une vieille voisine, veuve, qui la manipule tant et plus en réclamant son aide.

Du coup,  Joan Thanet néglige son foyer et son mari commence à en avoir assez, sa femme travaille, OK, mais en plus elle est absente matin et soir pour s’occuper d’une vieille dame en parfaite santé, trop paresseuse pour s’occuper de ses propres affaires.

Je sais que j’ai toujours l’air de me vanter en disant cela, mais une fois encore j’avais deviné le « qui » et le motif de ce passionnant polar. Je commence à me demander d’ailleurs si cela vaut encore la peine que j’en lise …

Bon, un peu de sérieux ; il est vrai que dès l’apparition des principaux suspects, je me suis dit « et si c’était ça ? ». J’ai lu le livre d’une traite car j’avais réellement envie de confronter mes conclusions avec celles de l’inspecteur et de son adjoint, qui entre nous, est nettement moins futé que moi !

Il y a toutefois, vers la fin, un rebondissement que personne n’avait envisagé et qui mettra Thanet sur la bonne voie.

Ceci dit, moins de personnages suspects que dans les autres romans que j’ai lus, mais les portraits que dresse Dorothy Simpson des protagonistes – tant au point de vue privé que professionnel - m’ont beaucoup plu, ainsi que les interrogations de l’inspecteur sur le fait qu’il manque peut-être d’objectivité et de recul dans ses soupçons.

La personnalité même de cet inspecteur me plaît énormément, c’est un policier humain qui se met parfois du côté du coupable, même s’il poursuivra son enquête jusqu’au bout, pas question de laisser un assassin s’en tirer. Mais parfois il comprend certains motifs, ici par contre, il est confronté à quelqu’un de réellement vindicatif.

Ce qui est aussi agréable dans les romans de Dorothy Simson, c’est l’ambiance de la vie de famille des Thanet ; c’est un homme qui réellement espère que son métier ne détruira pas son foyer et il y met toute son énergie à conserver un équilibre entre les deux. Même si parfois il y a des tiraillements entre son épouse et lui.

Les descriptions de la campagne du Kent sont bien jolies aussi, même si pas assez nombreuses à mon gré.

51ZAB1WP9EL__SL500_AA300_Ce « Puppet for a Corpse » clôture le premier omnibus des enquêtes de l’inspecteur Luke Thanet et je commence à sérieusement envisager d’acquérir les autres ; chaque roman est relativement court, mais c’est là aussi tout le talent de cette romancière : des romans aux intrigues bien menées, mais qui ne s’étendent pas en circonvolutions inutiles comme certains écrivains (je pense notamment aux polars américains qui s’éternisent avant le coup de théâtre final).

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Commentaires
N
merci de ton petit coucou; je passe régulièrement sur ton blog, mais je ne laisse pas systématiquement un commentaire - mais comment résister à un site de chats ;o))
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B
Un petit coucou Niki à la suite de ton passage !<br /> Bonne soirée<br /> Béa kimcat
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N
merci bien ! on va encore m'accuser de plagiat MDR
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L
( qui entre nous, est nettement moins futé que moi !)<br /> <br /> A qui le dis-tu????<br /> À quand les enquêtes de Niki?
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