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mon bonheur est dans la ville
15 août 2010

THE SIGN OF FOUR, de Desmond Davis

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Téléfilm de la BBC, version 1983, scenario de Charles Edmond Pogue, d’après le roman homonyme d’Arthur Conan Doyle

Quelque part aux alentours de Londres, un homme est mort terrorisé après avoir confessé à ses fils l’existence d’un trésor, caché dans une chambre secrète au grenier. Pendant que ses fils veulent trouver ce trésor, un homme à la jambe de bois est venu « accomplir la vengeance des Quatre ». Ainsi meurt le major Sholto, tué par le remords et la peur.

1276090440_sherlock_holmes_the_sign_of_four_2Sherlock Holmes s’ennuie un peu au 221b, Baker Street, pas de cas intéressant, il est donc obligé de se livrer à ses expériences scientifiques, celle en cours étant l’étude de diverses cendres de tabac. C’est dans cette épaisse fumée que le retrouve son ami John Watson à qui il annonce la venue prochaine d’une certaine Miss Mary Marston.

Cette charmante jeune femme a reçu un diamant d’une immense valeur, avec un mot mystérieux lui fixant un rendez-vous en compagnie de deux amis, ce pourquoi elle est venue chez Holmes & Watson, un Watson qui n’est pas du tout insensible au charme de la jolie jeune fille.

L’homme chez qui ils se rendent est Thaddeus Sholto, le fils du major ; il lui a fait parvenir le diamant, estimant que cette part lui revient légitimement après le tort que le major à fait au capitaine Marston, mort sur la propriété quelque temps auparavant. Il leur raconte l’histoire de ce trésor maudit.

Pendant ce temps, un homme à la jambe de bois, accompagné d’une créature étrange mais très acrobate, pénètre dans la propriété des Sholto et assassine Bartholomew. Lorsque son frère, Miss Marston, Watson et Holmes arrivent sur les lieux, il est trop tard et il faut avertir Scotland Yard – l’inspecteur Layton, imbu de sa personne, déclare que cette histoire est désormais du ressort de la police et pour montrer qu’il est plus malin que Sherlock Holmes, il arrête Thaddeus Sholto !

Le docteur Watson a ramené Miss Marston et puis se charge de la tâche que lui a confiée Holmes : aller chercher le chien Toby, un très fin limier.  Malgré les doutes de Watson à l’égard de Toby, que l’on ne s’y trompe pas : si Holmes emploie Toby, ce n’est pas par hasard car le flair du brave bloodhound est infaillible.

Avec l’aide de Wiggins et sa bande (les Irréguliers de Baker Street), Sherlock Holmes arrive à retracer le bateau qui doit aider les meurtriers à fuir. C’est sur la Tamise que cette sombre histoire de vengeance va se conclure.

220px_Francis_UrquhartPremier des deux téléfilms dans lesquels Ian Richardson interprète Sherlock Holmes, et je dois le reconnaître, il y est excellent. Jusqu’à présent, c’était Basil Rathbone qui à mes yeux remportait tous les suffrages, mais Richardson  lui fait une formidable concurrence. Son Holmes est élégant, passionné de science et de logique comme dans les romans, légèrement ironique à l’égard de son ami, mais pas sarcastique à outrance ce que je préfère. (J’ai un gros problème avec les gens sarcastiques !). Il réserve son humour caustique à l’inspecteur Layton de Scotland Yard (pourquoi pas Lestrade ?), dont les raisonnements sont aussi idiots que ceux de son collègue.

On comprend en tout cas aisément le choix de Ian Richardson dans la série « Murder Rooms » en tant que Dr. Joseph Bell,  qu’Arthur Conan Doyle choisit comme modèle pour le personnage de Holmes.

 

  

D__20HaileyC’est David Healy qui interprète le docteur Watson, avec la gentillesse habituelle que l’on attend du bon docteur, toujours prêt à aider ses semblables parce que c’est un homme foncièrement bon et dont le cœur, cette fois, n’est pas insensible au charme féminin de la charmante Mary Marston.

 

 

 

cherie_lunghi_gallery_8Celle-ci est interprétée avec grâce par Cherie Lunghi, qui deux ans auparavant fut une belle Guenevere dans l’ « Excalibur » de John Boorman.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a aussi un important personnage dans le film, le célèbre « Toby », le bloodhound (chien de st-hubert), un chien de chasse au flair infaillible, ce qui ne se remarque peut-être pas au premier regard ; un bon petit moment d’humour lorsque le docteur Watson va le chercher.

 

En plus de Toby, on retrouve les très efficaces alliés de Sherlock Holmes, sa petite bande des « Irrégulars of Baker Street (en français « Les Francs-tireurs de Baker Street ») menés par Wiggins, joué par Darren Michael.

L’inspecteur Layton est joué par Terence Rigby, qui en fait un policier aussi « lourd » dans ses raisonnements que Lestrade.

Quant au vengeur, l’homme à la jambe de bois, Jonathan Small, il est joué par Joe Melia, qui en fait réellement un personnage des plus inquiétants, comme l’est Tonga, joué par John Pedrick.

 Thorley Walters qui fut le docteur Watson dans le film de Gene Wilder, interprète ici un rôle relativement court celui du major Sholto mourant à la fois de peur et de remords.

 Ses deux fils, Thaddeus et Bartholomew, sont interprétés respectivement par Richard Heffer et Clive Merrison ; celu-ci disparaît assez rapidement de l’histoire, mais son interprétation du fils tout aussi avide de richesse que son père est excellente. L’avarice qui se peint sur son visage lorsqu’il manipule le trésor donne froid dans le dos. L’avidité est au centre de ce récit où la haine et la vengeance le disputent  à l’amitié et la loyauté.

Les décors sont en majeure partie « tout studio », mais bien reconstitués, quoiqu’il y ait un peu d’abus de brouillard pour accentuer l’effet de mystère ; par ailleurs les costumes sont réellement très bien choisis et le réalisateur, et ses costumiers, ne sont pas tombés dans le piège d’habiller Holmes en cape et casquette de chasseur, habits de campagne essentiellement. Ici, il est très élégant, élégance accentuée par celle de Ian Richardson.

Je commence aussi à réaliser à quel point je connais mal l’œuvre d’Arthur Conan Doyle et les vraies aventures de Sherlock Holmes, telles que relatées par son ami et associé, le docteur John Watson – en dehors du  « Chien des Baskervilles » bien que je n’aie pas lu le roman - et des films avec Basil Rathbone & Nigel Bruce, librement inspirés par les nouvelles et romans du canon holmésien. Lacune que je vais donc me décider à combler car grâce à mon petit mari chéri (qui n’était pourtant pas un grand lecteur), je possède 3 des 4 romans de Conan Doyle (en français hélas, mais bon je ne vais pas me faire plus snob que je ne le suis déjà !). Je gardais les romans en souvenir de Marc, mais ce serait peut-être tout aussi bien que je me décide à les lire – ça ne fera pas diminuer la PAL (ce sont des livres que je conserve par tendresse et souvenir), mais cela augmentera un peu ma connaissance des aventures du célèbre Sherlock Holmes. 

En tout cas, aux dires des puristes et de ceux qui ont lu le roman, cette version BBC du « Signe des Quatre » est l’une des plus fidèles.

 

arts_graphics_2003_1140163aQuant au réalisateur Desmond Davis, il fut le réalisateur du peplum britannique d’excellente mémoire « Clash of the Titans », nettement supérieur au remake USA.

 

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Commentaires
N
n'ayant pas vu la version avec brett, je ne peux donc pas comparer - c'est sans doute pour cela que j'ai passé un bon moment avec cette version-ci.<br /> Je trouve que le personnage de Holmes colle parfaitement à Richardson<br /> (bien que mon préféré reste Basil Rathbone ;) )
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C
Je n'aime pas le signe des quatre parce que je l'ai d'abord vu dans la version avec Jeremy Brett et franchement la version est trop bizarre surtout l'acteur qui joue les Sholto. Toute ma tête est polluée par cette version. Mais si tu dis que Iain Richardson est excellent ...
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