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mon bonheur est dans la ville
7 août 2010

A COTSWOLD KILLING, de Rebecca Tope

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Thea Osbourne habite dans la region des Cotswolds; elle aime se promener avec Hepzibah, sa petite épagneule. Son mari a été tué il y a un an, dans un accident de la route et sa fille poursuit ses études, elle n’habite donc pas à la maison.

Pour s’occuper, pour éviter de broyer du noir, Mrs. Osbourne a créé une petite entreprise privée : elle propose de faire du home-sitting aux personnes qui partent en vacances et qui n’ont pas envie de laisser leur maison à l’abandon pendant une longue période si elles n’ont personne pour y jeter un œil.

Sa première « mission » en quelque sorte est dans le village de Duntisbourne Abbots, où persistent encore quelques fermes, mais qui paraît surtout être devenu un lieu résidentiel.

Après avoir pris connaissance de la liste de recommandations sur 4 pages des propriétaires de « Brook View », à peine ont-ils disparu à l’horizon qu’un sympathique jeune homme vient sonner à sa porte, se présente comme l’un des propriétaires de la ferme voisine et lui propose de venir prendre le thé à l’occasion.

Elle n’en aura guère le loisir car au cours de la nuit, le jeune Jennison est assassiné ; Thea a entendu un cri assez affreux au cours de la nuit, mais comme elle dormait elle a cru qu’il s’agissait d’un renard.

Imaginez le choc lorsqu’elle découvre le cadavre dans la mare du jardin !

Après avoir eu la police lui posant des questions comme si elle était suspecte, elle reçoit la visite de son beau-frère, un superintendant, inquiet pour elle car en fait c’est le deuxième crime en deux mois. L’autre victime était le frère aîné de Joel Jennison, Paul, tué d’une balle de son fusil de chasse, aucune preuve, l’enquête a conclu à un crime de vagabond.

L’enquête piétinant, Thea Osbourne est intriguée par l’attitude des quelques voisins de la demeure qu’elle garde et de la ferme où ne reste plus que le vieux Monsieur Jennison, qui la reçoit avec une agressivité non déguisée, lui claquant même la porte au nez. Quant aux autres voisins, ils la considèrent comme une étrangère au village et ne sont donc pas très enclin à la sympathie à son égard, comme si c’était de sa faute que le jeune homme s’était fait égorger sur le domaine de « Brook View ».

Quant aux propriétaires, ils sont aux Barbades et n’ont aucune intention d’écourter leurs vacances pour un fait divers.

Sachant qu’elle n’a aucune expérience en matière de détection, Thea se doute qu’elle ferait mieux de se mêler de ses affaires – ce que chacun lui fait comprendre d’ailleurs, mais qu’on le veuille ou non, elle est concernée puisqu’elle a trouvé le corps. Elle va donc se mettre à questionner les voisins et les proches des Jennison, quitte à passer pour une curieuse. Le problème c’est qu’elle va remuer des tas d’histoires pas nettes qui risquent bien de la mettre en danger.

Thea Osbourne est une nouvelle venue dans ma liste de detectives-amateurs, nettement plus jeune que Miss Marple, mais tout aussi determinée à découvrir la vérité.

Découverte "par hasard", en me promenant dans la librairie en ligne, elle m’a d’emblée été sympathique même si elle préfère les chiens aux chats ; veuve, début de la quarantaine, passionnée de lecture et de scrabble sur internet – et de préférence avec des Américains ou Australiens, car leur vocabulaire contient plus de lettres difficiles à caser que dans le vocabulaire purement britannique. Elle tente avec courage de surmonter ce veuvage, elle s’oblige à être active afin de ne pas sombrer dans une profonde dépression.

Depuis son veuvage, elle apprécie une certaine solitude et n’estime pas devoir être sociable pour le plaisir de l’être.

Bref, je me suis sentie très proche d’elle, me retrouvant dans pas mal de ses réflexions sur sa situation, et assez curieusement cela m’a réconfortée – voir ce que je ressens noir sur blanc a un certain effet bénéfique, même  si cela ne résout rien bien sûr.

Les autres personnages de ce roman font penser aux habituels habitants des villages anglais, et la manière dont la romancière décrit la jolie région très touristique des Cotswolds donne envie d’y aller. D'une genre très différent de la série "Agatha Raisin" de M.C. Beaton, également située dans cette charmante région.

Petit clin d’œil humoristique à mes copines et copains lecteurs = comme nous l’avons déjà constaté à plusieurs reprises, le Royaume Uni semble tout de même un endroit assez dangereux à fréquenter  = chaque région fait l’objet de crimes et de multiples séries de romans policiers. C’est à se demander s’il est si prudent que cela d’y passer des vacances.

Voilà donc une série (encore une !) que j’ai l’intention de suivre – je suis maudite !

Aucun des livres de la série n’a été traduit en français, je trouve cela fort dommage, car il y règne une intéressante atmosphère pour les amateurs de polars "british".

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Commentaires
N
cela a l'air bien joli effectivement, mais comme tu dis = si on y trouve des cadavres !!! LOL
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S
Tsst, les Cotswolds ne sont plus ce qu'ils étaient si on y trouve des cadavres ;) Et dire que c'est la région dans laquelle je rêverai de vivre (si les maisons ne coutaient pas un bras, une jambe et les deux yeux ! mdr !)
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N
à ta place, je choisirais de me mettre à l'anglais, après tout ta PAL ne s'écroule pas comme la mienne MDR
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N
c'est vrai, je dévore quand les livres se lisent aisément ;)<br /> et l'intrigue bien ficelée de ce polar m'a "scotchée" au roman, c'était très intrigant LOL<br /> les livres plus "sérieux" mettent énormément de temps :o)<br /> <br /> et tout est dans l'avantage de ne pas avoir la téloche
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M
Hé oui, soit je dois me mettre à l'anglais, soit je dois finalement être soulagée de ne pas encore ajouter une série à ma PAL. Tu dévores les livres en ce moment !
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