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mon bonheur est dans la ville
7 août 2010

EL CUERNO DE LA ABUNDANCIA, de Juan Carlos Tabio

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Titre français = La Corne d’abondance

 

 

 

Scénario de Juan Carlos Tabio et Arturo Arango

 

 

 

b10064974Bernardito est un homme débordé = par sa mère, qui débarque chez lui à tout moment, même quand lui et son épouse espèrent un moment d’intimité ; par sa collègue Zobeida, une superbe pépée amoureuse de lui depuis l’enfance et par son épouse qui voudrait aller vivre ailleurs, dans la maison de leurs rêves, ce qui va leur poser quelques problèmes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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small_449669A Cuba et dans le petit village de Yaragüey, s’appeler Castineiras c’est comme s’appeler Dupont en France, on en trouve partout !

 

Aussi lorsqu’on apprend que des religieuses au 18ème siècle ont mis à l’abri en Europe un véritable trésor dont les Castineiras pourraient tous hériter, à condition de produire les preuves nécessaires, tout le village et alentours se sent concerné. Pour Bernardito Castineiras et sa jolie épouse Marthica, c’est l’espoir d’emménager ailleurs, loin de l’envahissante mère de Bernardito.

 

 

 

 

 

 

Pour la mère en question, c’est enfin avoir une maison dont le toit ne lui tombe pas dessus. Pour sa sœur, c’est l’espoir de mettre une paire de chaussures neuve aux pieds de ses gosses.

 

small_449673Le seul à ne rien vouloir savoir de cette histoire est le père, jusqu’à ce qu’on arrive à le convaincre bien que cela implique de se rendre chez son ennemie jurée, Charo et le curé du village.

 

 

 

Pour réunir toutes les informations nécessaires, Bernardito doit se rapprocher de la belle Zobeida, sa collègue, trop heureuse de pouvoir « collaborer » de manière rapprochée avec lui.

 

 

 

Lorsqu’il est pratiquement évident que, malgré les obstacles, tout le monde sera servi, le village est en liesse. Oui mais …

 

 

 

 

 

 

Tout comme le film « Lista de Espera » (film paru en 2000 et que j’avais adoré), ce nouveau film de Juan Carlos Tabio est sympathique, met un sourire aux lèvres, malgré certaines situations assez grinçantes.

 

 

 

Les personnages sont assez caricaturaux, le père surtout, toujours à vouloir créer un comité populaire national pour lutter contre les impérialistes ; la mère est insupportable aussi, avec sa manie d’entrer dans la maison de son fils comme si elle était chez elle, sans avoir la moindre considération pour la gentille épouse de celui-ci,  épouse qui en a copieusement marre et comme on la comprend. La sœur, qui fait dans le misérabilisme, est un fameux morceau aussi, quant à la collègue-copine d’enfance qui n’arrête pas de vouloir coucher avec Bernardito/Jorge Perrugorria.

 

 

 

A part cela, le film est une très belle illustration de la fable de La Fontaine « Perrette et le pot au lait », tous ces personnages vendant lait, veaux, vaches, cochons, couvée, avant même d’en avoir tâté  le premier pesos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire en soi m’a légèrement exaspérée, car je n’aime pas beaucoup les histoires d’endettement pour des promesses, mais le film se laisse voir et amuse même si son humour est un peu plus amer qu’il n’y paraît au premier abord ; on y jette tout de même un regard sur la pauvreté de la population cubaine.

 

Cela ressemble un peu, de loin, à une comédie du néo-réalisme italien.

 

 

 

200px_PerugorriaLes acteurs sont tous très bien typés dans leur rôle = Jorge Perrugoria est très crédible en Bernardito, dépassé par les événements. Son épouse est interprétée par Annia Bu Maure et Zobeida, la collègue pleine de tempérament est interprétée par la belle Laura de la Uz.

 

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Paula Ali, Vladimir Cruz, Mirta Ibarra, Enrique Molina complètement talentueusement la distribution.

 

 

 

Juan Carlos Tabio avait aussi co-réalisé avec Tomas Guttiérrez Alea le film « Fresa y chocolate » qui abordait le problème de l’homosexualité à Cuba, dans lequel on dénonçait l’attitude du gouvernement cubain à l’égard des homosexuels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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« El Cuerno de la abundancia » a obtenu quelques récompenses et est sorti en salles en 2008, alors qu’il vient à peine d’apparaître sur nos écrans, où il remporte un petit succès sympathique et mérité, même s’il ne fait pas salle pleine comme des films aussi ridicules que « Twilight », ce qui en dit long sur le niveau culturel de notre belle jeunesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ces temps vacanciers, donc de vaches maigres cinématographiques, il est bien plaisant de découvrir un petit film distrayant mais qui raconte tout de même quelque chose d’intelligent.

 

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