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mon bonheur est dans la ville
29 juillet 2010

SERGUEI RACHMANINOV, CLARA SCHUMANN & LE TRIO MISTRAL

P_Trio_Mistral

Maiko Inoué au piano – Olivier Piguet au violon – Johannes Burghoff au violoncelle

 

 

(Les Midis Minimes 2010)

 

 

250px_RachmaninovSERGUEI RACHMANINOV (1873 - 1943)

 

 

 

Trio élégiaque n°1

 

 

 

C’est à sa grand-mère dévote, dont il était le petit-fils préféré, que Sergueï Rachmaninov découvrit le chant orthodoxe et la beauté des sons des cloches de Ste-Sophie à Novgorod. Ces sons mélodieux furent l’une des sources d’inspiration du compositeur. Au conservatoire de Moscou, qui suivit l’apprentissage du conservatoire de St-Petersbourg, Rachmanoniv a pour professeur l’exigeant NicolaI Zverev, pédagogue renommé, sévère qui prend chez lui des élèves doués repérés dans sa classe au conservatoire.

 

Chez lui, les élèves sont logés et nourris mais doivent aussi se plier à une rigoureuse discipline ; à côté de cela, ils bénéficient – grâce à ce professeur hors normes – d’un apprentissage culturel : bibliothèque personnelle, représentations théâtrales, opéra, concerts. Par ailleurs ses protégés ont la possibilité de rencontrer des compositeurs célèbres de passage chez lui. C’est ainsi que Rachmaninov rencontre Tchaïkovski qui apprécie les dons du jeune pianiste.

 

 

Après deux années sous la tutelle du maître Zverev, Rachmaninov obtient son diplôme du premier degré du conservatoire et étudie alors l’harmonie, la théorie musicale, l’art de la fugue et de la composition libre.

 

 

A 20 ans il compose le « Trio élégiaque n°2 », dédié à la mémoire de Tchaikovski. C’est le « Trio élégiaque n°1 » que nous offrent les Midis-Minimes, premier trio qui fut composé à l’âge de 19 ans. C’est une pièce brève, en un seul mouvement formé d’un enchaînement de 12 épisodes ; il débute par un lento un peu lugubre qui s’anime au fur et à mesure du développement des tableaux. Ensuite, avec symétrie, le chemin s’inverse – le piano y prend des accents plus sombres, les cordes assurant un rôle plus mélodique.

 

 

Je ne connaissais guère cette pièce musicale et j’avoue avoir été sous le charme ; je ne l’ai pas du tout trouvée « lugubre » comme le dit le programme des M.M., au contraire sa mélancolie, sa tendresse et son côté un peu sombre de l’âme slave, m’ont totalement émue au point d’en avoir la gorge serrée tout au long de l’interprétation.

 

 

 

250px_Clara_Schumann__28Andreas_Staub_29_freigestelltCLARA SCHUMANN – (1819 – 1896)

 

 

 

Op. 17 (Trio pour violon, violoncelle et piano en sol mineur)

 

 

 

Clara Schumann, née Wieck, était la fille du pédagogue de piano Frederich Wieck qui fit d’elle une  concertiste prodige dès l’âge de 9 ans. Elle est considérée comme l’une des figures féminines la plus attachante de l’histoire de la musique. Elle était non seulement douée, audacieuse et virtuose. C’est chez son père qu’elle rencontre Robert Schumann, venu y suivre des cours – elle a 8 ans, il en a 17. Frederich Wieck s’opposera aux multiples demandes en mariage que Schumann présentera à partir de 1837, lorsque Clara a 18 ans.

 

 

 

 

 

Clara Wieck  publie ses premières œuvres musicales en 1829 ; 3 ans plus tard, Robert Schumann publie ses « Papillons », que Clara interprète en concert la même année. Les amoureux, séparés par le père Wieck communiquent  par le biais d’amis, ainsi que de messages musicaux dans les concerts de Clara. Le mariage sera cependant célébré en 1840 et 8 enfants naîtront ce mariage, ce qui ralentira tout de même le parcours musical de Clara, qui sera pourtant la créatrice d’une grande partie des œuvres de son époux.

 

 

En 1856, Clara Schumann est veuve et poursuit alors une carrière de virtuose internationale à travers l’Europe. Elle rencontre aussi Johannes Brahms, son cadet de 14 années, dont elle sera l’égérie et la conseillère. En tant que professeur de piano au conservatoire de Francfort, Clara Schumann s’attachera à faire publier avec soin l’œuvre complète de son mari.

 

 

La musique de Clara Schumann est moins mélancolique, moins sombre et tourmentée que celle de Robert Schumann ; elle est nettement plus fluide et remplie de bonheur. 

 

Pourtant cet « Trio Opus 17 » présentés par Midis Minimes ( qui fut composé en 1846)  et considéré comme proche des trios de Mendelssohn, m’a semblé bien triste par instants – les 4 mouvements qui le composent (Allegro Moderato, Scherzo-Tempo di Menuetto, Andante et Allegretto) m’ont paru totalement en accord avec le romantisme des Schumann.

 

Ce  charme romantique est évident, même aux oreilles de la non-initiée musicale que je suis.

 

 

LE TRIO MISTRAL

 

 

Se compose de trois jeunes musiciens qui se rencontrèrent lors de leurs études au conservatoire de Strasbourg en 2001. L’ensemble qu’ils formèrent pour préparer leur diplôme de musique de chambre a fait naître, un an plus tard, le Trio Mistral, qui se produit régulièrement au Japon, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Italie et aux Pays-Bas. Sans oublier le Vénézuela.

 

 

La pianiste Maiko Inoue est japonaise ; le violoniste Olivier Piguet est suisse et le violoncelliste est Johannes Burghoff est belge.

 

 

Tous trois, en plus de se produire ensemble, travaillent dans différentes formations musicales (orchestre philarmonique d’Anvers pour Burghoff ; membre de divers orchestres en Suisse et Grande-Bretagne pour le violon).

 

 

 

(librement adapté du programme des Midis Minimes 2010)

 

 

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