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mon bonheur est dans la ville
28 juillet 2010

PRINCE OF FOXES, d'Henry King

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16195__prince_of_foxes_powerAndrea  Orsini, un artiste très doué et apprécié dans sa jeunesse, a temporairement abandonné ses pinceaux pour l’épée et s’est mis au   service du puissant Cesare Borgia, comte de Valentinois et bien décidé à conquérir et unifier toute l’Italie, en partie conquise par les Français.

16195__prince_o__princeoffoxes_0Borgia, c’est bien connu, ne s’embarrasse pas de fioritures pour arriver à ses fins = d’abord, il s’est débarrassé du mari de sa sœur afin que, veuve, elle puisse servir ses desseins ; il envisage de lui faire épouser Alfonse d’Este mais le duc Ercole, duc de Ferrara, n’est pas du tout prêt à consentir à ce mariage.

Orsini est donc envoyé à Ferrara, avec le portrait de Lucrezia, peint par lui ;   Andrea Orsini est maître dans l’art de la flatterie, on ne l’appelle pas pour rien « le prince des renards », car il a toujours une solution à un problème, sans s’embarrasser de beaucoup de scrupules lui aussi. Comme le dit son maître « la fin justifie les moyens » !

Ca doit être aussi ce que pense le duc d’Este qui a l’intention de le faire poignarder, seulement on n’est pas le prince des renards si l’on ne déjoue pas les plans des assassins ; ainsi conquiert-il l’estime du son assassin, à qui il laisse la vie sauve à condition qu’il le serve désormais. Ce qu’accepte le dénommé Belli.

16195__princof_foxes1114Finalement, Borgia a obtenu ce qu’il souhaitait, à savoir le mariage de Lucrezia avec Alfonso d’Este et promet à Orsini qu’il pourra épouser Angela Borgia, sa jolie cousine, après une dernière mission des plus importantes = convaincre le seigneur de Citta del Monte de céder le passage à ses troupes pour conquérir les villes avoisinantes – et si éventuellement le seigneur Verano n’est pas d’accord, il ne doit surtout pas hésiter à utiliser certaines méthodes pour se débarrasser de lui – après tout un accident est si vite arrivé.

16195__princeoffoxes1949Voila donc Orsini et Belli  à Citta del Monte, où la très jeune épouse du comte se méfie fortement de cet ambassadeur beau parleur.

16195__prince_foxesLe vieux comte est un homme très bon, qui a surtout le souci du bien-être de sa cité, qui cultive des roses ; au contact de sa bonté et sa tolérance, Andrea  Orsini – entretemps tombé amoureux de la belle comtesse – commence à se demander si servir Borgia n’est pas une erreur. Lorsqu’il décide d’aider le vieux comte à défendre sa cité contre Cesare et ses troupes, Mario Belli le quitte également sachant parfaitement que c’est le moment de servir les plus puissants pour sauver sa misérable personne.

16195__a7Bien des péripéties attendent les amoureux avant qu’ils ne puissent être réunis.

Rien de tel qu’un petit « swashbuckler movie » (film de cape & d’épée) pour se sentir en vacances. Qui plus est, tourné en noir et blanc, ce qui ne gâte absolument rien = ni les décors naturels d’Italie, ni les très beaux costumes, fort bien étudiés. 

Cette cinématographie est due à Leon Shamroy, qui fut l’un des plus nominés de l’histoire du cinéma ; même si les nominations aux oscars et autres récompenses sont souvent une « plaisanterie » en ce qui concerne les acteurs, les techniciens de cinéma par contre reconnaissent le vrai talent.

Les décors, donc – comme le spécifie d’ailleurs une introduction au film – furent tous naturels, les lieux étant ceux où se situent les événements de cette histoire  remplie à la fois de romantisme, d’honneur, de trahisons, de pouvoir, de force de caractère.

Le film entraîne le spectateur de la Toscane à Venise, avec tout de même quelques petits détours à Cinecittà pour les intérieurs.

Orson Welles est évidemment parfait en Cesare Borgia, comme je me l’imaginais (j'avais décidé de  voir ce film parce qu’il interprétait le rôle) ; il est roublard, sans le moindre scrupule, achetant, vendant, les hommes comme d’autres des pastèques.

Welles avait aussi l’habitude de tourner des rôles dits « alimentaires » afin de pouvoir se consacrer à  la création cinématographique – je trouve un peu dommage qu’il n’ait pas interprété plus souvent des rôles de ce type.

On attend avec impatience chacune de ses – trop rares à mes yeux – apparitions dans le film !

Tyrone Power, dont le début de carrière fut consacré à pas mal de films de cape et d’épée, prête son charme ténébreux au personnage très romantique d’Andrea Orsini, un homme en apparence sans aucun scrupule, qui se met à réfléchir sur la condition humaine, notamment celle de travailler pour un tyran. Il est formidable également en « tourneur de casaque » jusqu’à ce qu’il soit frappé par l’amour !

L’objet de cet amour désintéressé est la belle Camilla Verano, interprétée avec beauté  par Wanda Hendrix ; elle est assez mièvre dans le rôle, même lorsqu’elle se met en colère – disons, que l’actrice fait ce qu’elle peut, mais on l’aurait aimée un peu plus passionnée, un peu moins « madonna aux yeux baissés ».

L’excellent Everett Sloane, un grand copain de Welles, à la fois comédien,  compositeur, metteur en scène théâtral, interprète le fourbe Mario Belli, homme sans scrupules, dont le plus offrant obtient ses services.

Le très noble seigneur Verano, comte de Citta del Monte, est interprété par Felix Aylmer, un spécialiste également des seconds rôles dans des films en costumes.

vign_a_16195_echec_a_borgia1Katina Paxinou interprète la mère d’Andrea et la belle et orgueilleuse Angela Borgia est interprétée par Marina Berti, une actrice que l’on verra beaucoup dans des tas de rôles secondaires, tant en Italie qu’aux USA, principalement lorsqu’il fallait une jeune femme à l’air « exotique ».

vign_a_16195_32_1949_elprincipedeloszorros_frances_198921Un vrai bon moment de cinéma, plein de panache, scènes de guerre, de bagarres à l’épée et promenades romantiques dans des jardins de roses.

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