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mon bonheur est dans la ville
26 juin 2010

THE BEEKEEPER'S APPRENTICE, de Laurie R. King

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Titre français = Sacrifier une Reine

En 1915, la jeune Mary Russell, adolescente de presque 16 ans, orpheline confiée à une tante avare, envieuse et aigrie,  a décidé de préparer et réussir son entrée à Oxford où elle a l’intention d’étudier la théologie. Plongée dans Virgile, elle trébuche sur un homme au début de la cinquantaine.

L’homme observe les abeilles et la jeune fille engage la conversation ; conversation qui va  intéresser l’homme, plus qu’il ne le souhaiterait d’ailleurs, à cette gamine aux allures de garçon manqué mais à l’intelligence acérée et brillante.

De fil en aiguille Mary Russell réalise qu’elle est face à Sherlock Holmes qui s’est retiré des affaires et vit dans un cottage du Sussex. Mrs. Hudson l’a suivi dans cette retraite, par contre le docteur Watson est resté à Londres, tout en gardant le contact avec son ami.

Commence alors pour ces deux solitaires, qui ont les mêmes façons de voir l’espèce humaine, qui réfléchissent de la même manière aux problèmes de l’existence ou aux énigmes, qui ont les mêmes raisonnements clairs, une amitié que la tante ne voit évidemment pas d’un très bon œil, mais Mary Russell n’en a cure – elle a trouvé en Holmes un second père et Mrs. Hudson comble le manque de mère. A leur contact, la jeune fille s’épanouit un peu, malgré un cauchemar récurrent.

Russell (comme la nomme Holmes, qui est nommé « Holmes » en retour) va même réaliser que le mépris dans lequel elle tient le docteur Watson (qui va rapidement devenir « Oncle John ») n’est guère fondé – si Watson n’a pas l’intelligence brillante de Sherlock Holmes, il est un homme de cœur dont la bonté est sans limite et l’amitié de la jeune Mary avec son ami misanthrope le réjouit car Holmes dépérissait d’ennui dans sa retraite.

Bientôt, Mary Russell va être considérée par Sherlock Holmes comme une associée à part entière lorsqu’il aura des énigmes à résoudre, tenant non seulement compte de son avis mais la traitant réellement en égale, jusqu’à lui confier quelques petites affaires que l’esprit de déduction de la jeune fille résout à la perfection.

C’est dans cette ambiance que l’amitié improbable entre un vieux bougon et une adolescente sauvage s’épanouit ; Mary entre à Oxford, mais garde le contact avec ses amis du Sussex. C’est elle qui résoudra le cas de l’enlèvement de la fille d'un sénateur américain, la petite Jessica Simpson. Mais lorsque l’enfant est retrouvée grâce à Russell, celle-ci et Sherlock Holmes réalisent qu’un cerveau supérieur a manigancé cet enlèvement ; il leur faut donc partir à la poursuite du « chef », poursuite qui les mènera jusqu’en Palestine mais qui trouvera sa résolution à Londres, non sans que leurs vies à tous soient en danger.

Ma “sherlockmanie” m’a reprise, j’ai donc pioché dans ma PAL et emporté ce pastiche holmésien par l’auteure américaine Laurie R. King.

Le roman de Laurie R. King reprend les aventures de Sherlock Holmes là où le docteur Watson (& Arthur Conan Doyle) les ont finies, à savoir après 1914.

Après deux préfaces parfaitement superfétatoires, que j’ai trouvées assez infantiles, le roman démarre bien.

Je ne comprends vraiment pas cette nécessité qu’ont certains romanciers de se justifier dans des introductions sous forme de préface concernant « des manuscrits trouvés plus tard ». Fabrice Bourland fait la même chose pour ses romans, qui n’ont pas vraiment besoin de ça. Il ne faut pas prendre les lecteurs pour des demeurés qui ont systématiquement besoin de justifications.

La rencontre entre la jeune Mary Russell et un Sherlock Holmes, qui poursuit sa passion pour les abeilles, est fort amusante ; leurs joutes verbales sont pleines d’humour. L’auteure met les personnages et les lieux bien en place et l’on peut dire que Mary Russell est l’équivalent féminin du grand détective = même ton sarcastique, mêmes répliques toujours prêtes à surgir et faisant mouche, même esprit de déduction et d’observation.

Dommage que  Russell – via Laurie King – éprouve le besoin d’exprimer une certaine condescendance à l’encontre du cher docteur Watson (un brave homme à l’intellect limité) – propos qu’elle regrettera lorsqu’elle aura rencontre « Oncle John ».

51XC1VEBA6L__SL500_AA300_Dans l’ensemble j’ai apprécié l’ambiance et le ton de « The Beekeeper’s apprentice » qui reprend assez fidèlement les personnages créés par Conan Doyle, introduisant leurs successeurs (comme le fils de l’inspecteur Lestrade entre autres).

Je ne sais toutefois pas si je poursuivrai la série qui en est tout de même à 10 romans, et ma PAL est déjà si grande que cela en devient décourageant.

Si j’avais à comparer, je dirais avoir une petite préférence pour les personnages créés par Carol Nelson Douglas, mettant Irene Adler en scène, néanmoins j’ai été agréablement surprise par la fidélité au ton d’Arthur Conan Doyle dans les romans et nouvelles consacrées à Sherlock Holmes et le docteur John Watson.

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Commentaires
N
comme tu le dis, c'est une série ! et comme nous avons déjà tellement à lire...<br /> je t'enverrai ce premier tome - tu pourras décider si tu pousuis ou pas LOL<br /> <br /> j'ai aussi appris à l'occasion de ce livre qu'une des passion de Holmes étaient les abeilles
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J
Avec un titre pareil, je n'aurais jamais pensé que ce roman avait un lien avec Sherlock Holmes ! Mais c'est encore une série et j'hésite toujours à m'y lancer, surtout quand on sait qu'il y a déjà autant de tomes !
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N
quand je pense à ma PAL et ma LAL qui s'agrandissent dès que je mets mon nez dans ton site, c'est un juste retour des choses MDR
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M
C'est fini de m'inciter, oui ???? Non mais lol.
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N
disons que c'était une lecture délassante et plaisante, mais ce sont les 9 autres tomes pour lesquels je n'ai plus de place LOL<br /> <br /> en français, seuls 3 livres ont été traduits, donc tu peux t'y lancer ;o)
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