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mon bonheur est dans la ville
15 juin 2010

THE WINTER GARDEN MYSTERY, de Carola Dunn

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2ème enquête de l'Honorable Daisy Dalrymple

Mais enfin, c’est quoi cette manie qu’ont les gens d’avoir la sale habitude de  vous flanquer des cadavres n’importe où !

Cela avait pourtant bien commencé ce reportage dans le Cheshire, bon d’accord Lady Valeria n’était pas tout-à-fait d’accord avec la décision prise par sa fille d’inviter l’Honorable Daisy Dalrymple à faire un reportage sur Occles Hall.

Pour cette femme rébarbative - surnommée "La Gorgone" par Daisy - vraie terreur qui mène tout son monde à la baguette, une jeune fille de bonne famille n’est pas supposé travailler, mais soit un magazine comme Town & Country n’est pas la première feuille de chou venue.

Donc dans l’idyllique paysage du Cheshire et du village d’Occleswich, entourant la magnifique propriété, le reportage s’annonce agréable – en dehors de l’insupportable lady, tout le monde est sympathique, la lumière de février est excellente pour les photos, le secrétaire des Parslow lui a préparé d’intéressantes anecdotes sur l’histoire du domaine et des ancêtres de Lord Reginald, bref tout va bien !

Jusqu’à ce que Daisy décide de prendre des photos du « Jardin d’Hiver », c’est là que cela s’est gâté car sous un buisson d’azalées qui n’avait vraiment pas belle allure, l’aide jardinier et son chef ont déterré le cadavre de la charmante Grace Moss, une jeune femme de chambre ayant disparu depuis deux mois ; chacun -  tant son père qu’au domaine ou dans le village -  était persuadé que la jeune fille était partie pour Londres.
Evidemment, ce chameau de Lady Valeria accuse Daisy de leur gâcher la vie, d’ailleurs  cela ne concerne pas les Parslow, c’est trop commun.

Il s’agit d’un meurtre,  car lorsque le médecin légiste annonce qu’en plus d’avoir été frappée avec un objet contondant ayant entraîné la mort, il a découvert que la pauvre fille était enceinte. C’est le comble !

Daisy Dalrymple est « obligée » de rester au domaine, pour l’enquête, Lady Valeria peut bien prétendre que cela ne les concernait pas, Grace Moss était à son service et avait le cœur qui battait un peu trop vite pour le fils du manoir, le très beau Sebastian que sa mère tient sous coupe.

Le comble est que tout le monde se ligue contre l’aide jardinier, le jeune Gallois Owen Morgan qui n’a jamais été accepté puisqu’il est « étranger » et c’est lui que l’on accuse du meurtre, hypothèse que Daisy n’accepte pas.

Elle croit en l’innocence du jeune homme … si seulement l’inspecteur en chef Alec Fletcher était là, il trouverait rapidement le vrai coupable et elle pourrait l’aider dans son enquête comme à Wentwater Court. Parce qu’en ce qui concerne Lady Valeria, peu importe si un innocent jardinier paie, après tout ce n’est jamais qu’un domestique.

Le vœu de Daisy va se réaliser, Alec Fletcher arrive à Occles Hall avec ses adjoints Tring et Piper ; l’enquête leur  a été confiée mais il n’a nullement l’intention d’accepter que Miss Dalrymple se mêle de cette enquête également ; d’accord elle a de bonnes intuitions, mais ce n’est pas la place d’une jeune fille honorable.

Ah bon, il le prend comme ça ! elle va lui montrer à ce détective de quoi elle, Daisy, est capable. Même si son copain Phillip Petrie, venu la rejoindre pour l’aider dans l’épreuve, est du même avis que l’inspecteur.

Au cours de ma balade dans la charmante ville de Rye, je tombai « par hasard » sur la charmante librairie tenue par une charmante vieille dame, je ne pouvais donc pas ignorer les livres qu’elle vendait, n’est ce pas ?

Et comme j’étais plongée depuis quatre jours dans la visite des châteaux et jardins du Kent (une sorte de clin d’œil à Miss Marple en quelque sorte – voir « Nemesis »), le titre  ne pouvait que m’accrocher puisqu’on y parle aussi de « jardin ».

J’ai donc retrouvé avec plaisir l’Honorable Daisy Dalrymple, dans sa 2ème aventure, elle n’est pas encore mariée à l’inspecteur en chef Alec Fletcher et qui n’est pas encore maman de jumeaux.

J’ai  lu ses enquêtes plus récentes, un peu dans le désordre, où elle continue à se mêler – oh bien involontairement croyez la – aux enquêtes dudit inspecteur devenu son époux.

Qui ne semble pas très content de la retrouver chez les Parslow, forcément il se doute qu’elle va encore fourrer son joli nez plein de taches de rousseur dans son enquête, et qui plus est ses deux adjoints en sont enchantés eux, ils l’adorent littéralement !

Ah  ces femmes modernes de 1923, non seulement elles veulent travailler mais en plus elles se considèrent comme les égales des hommes – mais où va le monde … je vous le demande !

Bien sûr, je refais un peu le reproche habituel à Carola Dunn, qui accentue trop le style « british » qui a fait la gloire des romans de P.C. Wodehouse, et elle truffe ses phrases d’expressions « typiquement anglaises ». Soit !

Néanmoins, l’ambiance des années 20, post-première guerre mondiale avec ses jeunes gens ayant souffert gravement, l’époque qui n’accepte qu’avec difficulté qu’une jeune fille de la noblesse même désargentée préfère travailler que se marier, cette ambiance-là est bien rendue.

Les lieux et personnages sont bien typés, surtout celui de Lady Valeria, un vrai dragon, aucune once de gentillesse, du snobisme de mauvais aloi (c’est effrayant d’être comme ça, mais bon la plupart des femmes veulent souvent  tout contrôler, surtout la vie des autres). 

Les autres personnages, du majordome du château au reste du personnel, sont typés tout aussi pareillement.

On retrouve les personnages qui deviendront récurrents dans la série, l’inspecteur en chef Fletcher, ses adjoints Tring et Piper, et bien entendu l’Honorable Daisy Dalrymple,  journaliste débutante et détective amateur.


Un petit polar sympathique, qui ne casse pas la baraque (même si c’est un château), mais qui est très  délassant et qui m’a beaucoup amusée.

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Commentaires
N
dites les filles, je vais finir par culpabiliser !<br /> LOL
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N
misère de misère un livre que je ne pourrais jamais lire!sauf si un jour une certaine Niki entre deux expos entre deux lectures, déciderait de le traduire pour une réédition mais en français qui sait l'espoir fait vivre!! chez un éditeur quelconque qui chercherait une interprète!!! comme dit si bien Manu, "je ne sais pas pourquoi je lis ce billet sans doute pour me faire du mal" elle a très bien résumée le sentiment que nous avons (soupir)
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M
Je ne sais pas pourquoi je lis ce billet, sans doute pour me faire du mal ;-)
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T
Chouette :)
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N
tu es un bon élève, tu auras droit à un gros dessert lorsque tu viendras me voir :o)
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