Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
13 juin 2010

RENDEZ-VOUS PASSAGE D'ENFER, de Claude Izner

51oux0rxxeL__SL500_AA300_

7ème enquête de Victor Legris et Joseph Pignot, libraires-détectives-amateurs à Paris

En août 1895, une météorite tombe dans la forêt de Montmorency, pas loin de la résidence  d’Hugo Malpeyre, philosophe, ami d’Emile Legris, fondateur de la société « A cloche-pied ». Tous les ans, à la même époque, depuis la fondation de la société, tous ses membres se réunissaient chez Malpeyre ; celui-ci poursuit la tradition en souvenir de son ami. C’est aussi de cette réunion-là que Donatien Vendel, membre de cette honorable société, revint accidenté. Lorsqu’il meurt, son bon à rien de neveu se trouve près de lui et recueille la dernière parole de son oncle : « trésor ».

Dans la librairie  Elzévir, Kenji Mori râle parce que Victor, son fils adoptif, passe plus de temps à s’occuper de photographie que de la librairie ; même chose pour Joseph, son beau-fils, qui lui ne pense qu’à écrire des romans policiers – que Mr Mori méprise complètement.

Pendant ce temps, Iris, l’épouse de Joseph, continue d’écrire – en cachette – des contes pour enfants, illustrés des très belles aquarelles de Tasha, l’épouse de Victor Legris.

Qui une fois encore ressent les affres de la jalousie lorsque son artiste d’épouse est engagée par Sir Reginald Leamington, un ami d’Oscar Wilde. Celui-ci fait face, à Londres, à un dégradant procès pour sodomie et est condamné à la prison, alors qu’en France l’officier Alfred Dreyfus est dégradé et humilié, pendant qu’une vague d’antisémitisme secoue la France.

Victor Legris a découvert dans la mansarde de l’immeuble des papiers appartenant à son oncle Emile ; c’est là qu’il prend connaissance pour la première fois de la société « A cloche-pied ». Lorsque deux personnes meurent à deux jours d’intervalle dans un fiacre et qu’il est certain que ce sont des meurtres, Victor se souvient de ces noms.

Intrigué il en parle à Joseph Pignot, ex-commis devenu associé, écrivain de feuilletons à sensation. Joseph a engagé un nouveau commis, Siméon, une perle rare, mais est en panne d’écriture.

De plus la petite Daphné, son petit trésor, fait ses dents et du coup, la fatigue le bloque aussi dans les idées de romans ; inutile de dire que lorsque Victor lui propose de se lancer à nouveau dans une enquête, il accepte – après s’être fait (oh très peu) tirer l’oreille (après tout, il est père, il se doit d’être responsable, etc etc.), il se lance avec plaisir dans cette nouvelle chasse aux criminels. Tasha et Mori râlent sec, après les promesses des deux larrons de ne plus risquer leurs vies ; ces deux-là prennent d’ailleurs un air innocent qui ne trompe personne et s’ingénient à trouver des excuses à leurs habituelles absences. Heureusement qu’il y a cette perle de Siméon, le nouveau commis.

Pendant ce temps, Eric, le neveu, se demande ce que peut bien être ce « trésor » dont parlait son oncle dans son dernier soupir et, dans l’espoir de décrocher une timbale qui lui permettra une vie oisive, il est aussi à sa recherche et celle des membres de « A cloche-pied », qui commencent à s’inquiéter car les deux premiers morts de la confrérie ne sont pas les  seuls.

J’ai retrouvé avec plaisir les protagonistes récurrents des polars historiques  des sœurs écrivant sous le pseudonyme de Claude Izner. La caractère jaloux et possessif de Victor Legris m’a une fois encore agacée, ce sont des sentiments que j’exècre, je dois bien le reconnaître, mais bon ce n’est pas non plus le but des romans qui sont de divertir en  entraînant les lecteurs/trices sur de multiples pistes à la recherche de criminels dans le Paris de la fin du 19ème siècle.

Joseph Pignot se débat encore et toujours entre son envahissante Euphrosine de mère et un certain mépris de la part du père de sa tendre épouse.

Quant à Kenji Mori, il n’accepte toujours pas que Legris ait d’autres centres d’intérêt que la librairie ; il est vrai qu’il aimerait plus de liberté lui aussi pour rencontrer son amour secret. Bref comme toujours les vies personnelles des Legris-Pignot-Mori envahissent les pages, sans cependant troubler l’intrigue policière.

Comme dans les autres opus de la série, les personnages inventés par Claude Izner côtoient les personnages réels de l’époque ; par ailleurs, on assiste dans ce roman-ci à la naissance de l’invention des frères Lumière, à savoir le cinématographe.

La postface est d’ailleurs aussi passionnante que le roman, en y donnant des détails historiques sur l’année 1895.

Une bien sympathique  lecture, suivie d'une postface des plus intéressantes.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
bienvenue au club, claudine - je ne pense pas arriver un jour à faire le tour des livres dont j'ai noté le titre et de ma PAL qui ressemble à la tour de pise (même inclinaison !) - faudra que je la prenne en photo un jour !<br /> lol
Répondre
N
encore un autre à mettre sur ma pile près d emon lit!!j'arriverais jamais à en voir la fin !!!
Répondre
N
MOUARF !<br /> il y en a encore 2, et j'aurai fait le tour - ça se lit si facilement ;o)
Répondre
M
Eh bien, ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage :-D
Répondre
N
je vois qu'elle s'allonge aussi ta liste ! bienvenue dans le monde terrible des lecteurs qui ne savent plus à quel saint (ou sein) se vouer
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 213
Archives
Derniers commentaires
Publicité