Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
20 avril 2010

THE DOVE OF DEATH, de Peter Tremayne

51ULDQ7fdbL__SL500_AA300_

20ème aventure de Fidelma de Cashel & Eadulf de Seaxmund’s Ham

Après leur aventure en Bourgogne, au concile d’Autun, où ils durent résoudre le meurtre de un abbé d’Irlande favorable aux diktats de Rome, Fidelma de Cashel  et Frère Eadulf se réjouissent de retourner en Irlande où les attendent leur petit garçon. Ils ont embarqué sur « the Barnacle Goose », un bateau et un équipage que Fidelma connaît bien, pour lequel elle a de l’amitié – d’autant plus qu’à bord il y a toujours le fameux Luchtigern, un gros chat noir dont le nom signifie « maître des souris .

A bord se trouve également un cousin de Fidelma et de son frère, le prince Colgù de Cashel.

Fidelma a le pied marin, au contraire du malheureux Eadulf qui est à l’agonie dans la cabine, pourtant c’est Eadulf qui aura la présence d’esprit de les précipiter à la mer lorsque le bateau-pirate, « The Dove of Death » les pourchasse et les rattrape, décidant que tous sont prisonniers.

Le cousin de Fidelma a à peine le temps de protester qu’il est un émissaire royal qu’il se fait lâchement poignarder par celui qui est le chef des pirates ; immédiatement après ce crime, c’est le capitaine du « Barnacle » qui est tué de la même ignoble manière, les deux hommes étant sans armes.

Impossible de détecter qui est le capitaine des pirates, le seul indice sont une voix et une silhouette jeune, totalement vêtue et masquée de blanc. Témoin de ces morts, Eadulf pense qu’il est temps que Fidelma et lui s’en aillent rapidement.

Alors qu’ils nagent vers une côte, ils sont rejoints par une barque menée par un moine de l’île d’Hoedig – ils sont accueillis avec gentillesse par la communauté de pêcheurs de la petite île ; le lendemain, le frère les mènent à l’abbaye de St-Gildas sur la péninsule de Rhuys – là, pendant qu’ils attendent que le père abbé, supérieur des lieux, vienne leur dire comment ils pourront rejoindre Naoned (Nantes) afin de retourner en Irlande, Fidelma reçoit la visite d’un beau gros chat noir qu’elle reconnaît comme étant Luchtigern – cela ne fait pas de doute pour elle.

Du coup, plus question de partir immédiatement pour Naoned, si les marins prisonniers sont dans les environs de l’abbaye, elle restera jusqu’à ce que la lumière soit faite et que le jeune capitaine masqué, vêtu de blanc, soit découvert. D’autant plus que les meurtres auxquels ils assistèrent ne seront pas les seuls.

Elle ne réalise pas encore dans quel nœud de vipères elle va mettre le pied ; il y a complot dans l’air et Eadulf et elle vont à nouveau avoir du pain sur la planche, non seulement pour découvrir le coupable et ses complices potentiels, mais aussi pour sauver leurs propres vies.

Comme toujours,  Fidelma de Cashel n’en fait qu’à sa tête et Frère Eadulf est prié de suivre, tout en arrondissant les angles que sa tendre (si on peut dire) moitié sème sur sa route. Heureusement pour elle qu’il est là, car avec sa manière de ne pas accepter un « non » en guise de réponse, il est évident qu’elle risque sa peau (et celle de son mari) à de multiples reprises.

Evidemment, l’histoire est construite pour faire en sorte que lors des révélations finales elle ait eu raison de s’accrocher. Heureusement qu’Eadulf possède des ressources illimitées de diplomatie face à une épouse qui n’en a rien à faire. Elle est là pour faire régner la justice, un point c’est tout !

Ces révélations, comme d’habitude, se font dans la grande salle du palais du roi, face aux membres de son conseil, à commencer par son juge personnel et tous les suspects ; les actes des innocents – comme ceux des coupables -  sont passés au crible, sans la moindre indulgence malgré le sens inné de la justice qui est celui de la jeune dalaigh (c-à-d : avocate de la cour d’Eirann).

J’avoue que, bien que je prise fortement les démêlés philosophiques de Sœur Fidelma avec les prêtres de la tendance de Rome, c'est-à-dire opposés au mariage des religieux, je la trouve un peu épuisante dans sa manie de vouloir à tout prix avoir le dernier mot – et surtout avoir raison ; j’admire la patience de son époux.

Ces révélations m’ont surprise, après avoir beaucoup « tourné autour du pot », Fidelma finit par dévoiler le vrai coupable et ses complices, et je reconnais que je ne m’y attendais guère. Un bon point pour l’auteur, Peter Tremayne, qui une fois encore, propose une atmosphère intéressante autour du complot qui occupe Fidelma et Eadulf. Leur aventure une fois encore est palpitante, pleine de rebondissements et de risques.

Sa parfaite connaissance des pays celtes et de l’Armorique (ou Petite Bretagne) lui permet de tisser une très belle toile historique, formidablement documentée et qui me passionne toujours, puisque j’ai le plaisir d’étudier un peu de l’histoire des Celtes, grâce aux cours du celtologue Claude Sterckx.

J’ai un léger reproche à faire à cette enquête, elle est fortement compliquée par un grand nombre de personnages tous aussi suspects les uns que les autres. Mais c’est probablement parce que je n’avais pas deviné qui était le responsable du complot.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
elle n'est pas encore traduite - par contre les autres aventures de Soeur Fidelma ont paru en poche (chez 10/18, comme Corbett) et ne sont pas mal du tout
Répondre
L
hum hum! Un autre a rechercher!
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 192
Archives
Derniers commentaires
Publicité